A une semaine du 12e Congrès du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, l’un des « lieutenants » de Henri Konan Bédié, figure de proue du vieux parti au Nord, Silué Kagnon Augustin analyse la situation et livre ses commentaires.
M. le Vice-président, quelle est la situation du Pdci-Rda, au Nord, après l’épisode peu reluisant des élections locales ?
Silué Kagnon Augustin : Le Pdci-Rda se porte à l’image de ces élections. Mais, retenons ceci : le parti attend beaucoup de ses animateurs. Tout devrait aller mieux et bien parce que les dispositions sont bonnes. Le Pdci- je puis vous l’assurer- va rebondir.
Au conclave de Yamoussoukro, les secrétaires généraux de section du Grand Nord, ont fustigé un manque de promotion des cadres du Pdci, aux hauts postes de responsabilité. Est-ce que les problèmes du Pdci, dans le Nord, ne proviennent pas du fait que cette partie du pays passe pour le bastion du Rdr ; chose qui réduit énormément les marges de manœuvre du vieux parti ?
S.K.A. : Vous touchez un point essentiel : celui de revoir, au niveau général du Rhdp, la place des cadres du Pdci, dans le grand Nord. A la vérité, nous avons des militants. Il y a, cependant, un déficit d’animateurs. Je crois qu’avec la nouvelle mouture qui sortira du 12e Congrès, le Pdci sera mieux structuré, plus à même de relever les défis qui se posent à lui. Au demeurant, le Nord n’est pas un bastion du Rdr. Il se l’est approprié. Mais, le Pdci existe bel et bien. Et les militants vont se faire voir très bientôt.
Est-ce parce que les secrétaires de section du Grand Nord ont demandé que le président Bédié brigue un nouveau mandat que ces derniers ont boycotté la rencontre avec le candidat Djédjé Mady, en visite la semaine dernière, à Korhogo ?
S.K.A. : Les secrétaires de section du Grand Nord font partie de l’ensemble des secrétaires généraux de section qui ont prié le président Bédié d’accepter un autre mandat. Chose à laquelle le président a accédée. Ils ont été désagréablement surpris de voir le secrétaire général du Pdci, c’est-à-dire le serviteur du parti, après avoir assisté au conclave du 17 août, revenir dans la grande région pour tenter de leur parler de sa candidature. C’est une surprise pour nos militants, en général et les secrétaires généraux de section, en particulier. Ils ont eu du mal à comprendre. Dès l’instant où vous avez donné votre caution à un candidat et qu’un autre arrive pour vous entretenir sur une autre candidature, si vous ne vous sentez pas concerné, vous ne venez pas. C’est un peu ce qu’il s’est passé.
D’après vous, les multiples candidatures contre Henri Konan Bédié sont la juste traduction de l’expression démocratique ou, au contraire, la manifestation d’une crise larvée ?
S.K.A. : On n’a pas besoin d’être politologue pour comprendre que dans un parti comme le Pdci-Rda, la démocratie est en marche. Le Pdci-Rda considère la Côte d’Ivoire comme sa fille et pour que la Côte d’Ivoire fonctionne, il faut accepter le processus démocratique. C’est pour cela que le Pdci, en tant que parti démocratique, apprécie ses candidatures. Le président Henri Konan Bédié, lui-même, au dernier bureau politique, après avoir ouvert la séance, a demandé à tous les militants, quelque soit leur origine, leur courant de pensée, qu’ils prennent librement la parole ; chose qui a été faite durant plus de 5 heures. Le président Bédié était assis sans se lever un seul instant. 5 heures 30 d’horloge. Nous étions une trentaine de personnes à avoir pris la parole. Chacun a exprimé ce qu’il avait au fond du cœur. Bédié n’a pas monopolisé la parole. Mieux, il a libéré les candidatures pour tous ceux qui veulent se présenter. Les candidatures sont ouvertes. C’est cela la démocratie.
Comment vous analysez, alors, le fait qu’à la fois, le secrétaire général du Pdci et le premier responsable des jeunes, soient candidats contre le Président sortant du parti ?
S.K.A. : Vous ne pouvez pas interdire à des personnes qui servent leur chef d’avoir des ambitions. Maintenant, ce que je pose comme questions : quels arguments ont-ils pour battre campagne ? Quel message donnent-ils ? Parce que le président Henri Konan Bédié leur a confié l’appareil. Aujourd’hui, cet appareil connaît des difficultés. La preuve : le Pdci a perdu au premier tour des élections de 2010. Il est venu en troisième position. Ce n’était pas un résultat digne du Pdci. Cela veut dire que le parti manque d’animateurs véritables. Alors, ces personnes avaient des responsabilités à assumer : le secrétaire général, en même temps président du comité d’organisation de ces élections, le président de la Jpdci qui avait l’appareil de la jeunesse. Voyez que tout cela n’a pas bien fonctionné.
Mady et KKB ont failli à leurs missions, vous voulez dire ?
S.K.A. : Je n’ose pas m’avancer dans de telles sentences. J’attends, en tant que membre du bureau politique, qu’ils nous livrent le bilan de leurs activités et qu’ils nous expliquent ce qui a occasionné ces quelques dysfonctionnements.
Le candidat Djédjé Mady a dit aux secrétaires généraux de section qu’ils ont induit Bédié en erreur. Est-ce votre avis ?
S.K.A. : C’est son avis à lui. Mais moi, je lui poserai la question : quel est son problème dans la mesure où lui-même est candidat ? Si Bédié est candidat et que le secrétaire général estime que le président a été induit en erreur, cela devrait arranger ses calculs. S’il s’inquiète, c’est qu’il cache quelque chose. Ses propos n’engagent que lui.
Vous avez lu les sorties de l’ancien premier ministre et membre du bureau politique, Charles Konan Banny. Il appelle au respect des textes. Vous pensez, comme certains, à une sorte de connexion entre Banny et les adversaires de Bédié : Mady et KKB ?
S.K.A. : Je ne suis pas dans le secret de ce qui pourrait exister comme deal ou comme connexion. Cela dit, on s’aperçoit que les sorties du président Banny reprennent quelques idées que ceux-là - que vous avez nommés- avancent. Nous nous posons la question de savoir si le président Banny est véritablement membre du bureau politique du Pdci. Parce que moi, je ne l’ai jamais croisé depuis qu’il est arrivé de Dakar, à nos réunions du bureau politique.
Vous mettez en doute la qualité de membre du bureau politique de Banny ?
S.K.A. : Je ne peux ni l’exclure, ni l’inclure. Je dis simplement : quand on est membre d’une organisation, on prend part à ses activités. On n’apparaît pas à la fin. J’aime, en cela, ce dicton : si on n’est pas au rendez-vous de la semence, on ne vient pas le jour de la récolte avec une grande calebasse. Pendant que les autres sèment et que vous êtes absent, ce n’est pas le jour de la récolte que vous viendrez avec votre calebasse. Quand j’écoute certaines personnes, le grand-frère Banny, par exemple, je suis un peu gêné. Qu’il vienne dans le parti, peut-être qu’il appréciera autrement les choses. Mais, quand on est en dehors de la maison, on n’a pas forcément une bonne appréciation.
Sans doute que sa mission de président de la Cdvr lui a imposé d’être à équidistance des partis…
S.K.A. : En ce moment, on ne passe pas dans les journaux pour critiquer un parti politique en qualité de membre. Si on a des contraintes, on reste dans cette ligne, en attendant d’être débarrassé de ses contraintes pour prendre position.
Banny n’aurait pas dû prendre position ?
S.K.A. : Il n’aurait pas dû parler. C’est tout ce que je puis vous dire.
Certains parmi les adversaires du président Bédié le suspectent de ne pas être favorable à une candidature Pdci à la présidentielle de 2015. Vous trouvez cette façon de penser fondée ?
S.K.A. : On a été clairs sur ce sujet. Nous passons, d’abord, par la première étape, celle qui consiste à élire le président du parti. Ensuite, le Pdci aura bel et bien un candidat aux élections présidentielles de 2015.
Il n’y a pas débat, à vous entendre ?
S.K.A. : Ce débat est clos. Le bureau politique a confirmé que le parti aura un candidat à la présidentielle.
Est-ce que Charles Konan Banny dont les ambitions se font de plus en plus jour, ferait le meilleur candidat ?
S.K.A. : Nous sommes en démocratie. S’il veut se présenter, il peut se présenter. Chacun est libre de se présenter. Une certitude, le Pdci avance avec Henri Konan Bédié.
Quel est le profil du candidat du Pdci à la présidentielle de 2015 ?
S.K.A. : Le président du parti parle assez souvent de rajeunissement. Je pense que le président Henri Konan Bédié va s’inspirer de la somme d’expériences qu’il a acquises, de la force des jeunes et, avec les cadres du Congrès, il sera, sans doute, proposé un jeune pour les prochaines élections. Nous aurons un candidat. Le meilleur cheval sera choisi.
La caution non remboursable de 18 millions f.cfa comme condition aux candidats à la présidence du Pdci, n’est-ce pas une manière de décourager des adversaires de Bédié ?
S.K.A. : Quand on veut, on peut. 18 millions f.cfa pour une candidature, je pense que c’est vraiment raisonnable. Le parti a besoin de moyens pour fonctionner. J’attendais que chaque cadre se lève et donne 20, 50 millions de FCfa pour que le parti soit très fort. Mais, si on ne peut pas donner cet argent et qu’on participe, c’est déjà bon. Ces 18 millions f.cfa des candidats, serviront à animer le parti, à soutenir les secrétaires de section et les délégués.
Vous redoutez des tensions lors de ce 12e Congrès ?
S.K.A. : Il va se dérouler dans la plus grande quiétude, la plus grande tranquillité et le meilleur l’emportera. Les secrétaires de section et les délégués ont déjà fini le Congrès. Maintenant, puisque nous sommes en démocratie, on laissera la latitude, à tout un chacun, de s’exprimer. Il n’y aura pas de bataille sauvage parce que le Pdci est un parti civilisé. Le président Henri Konan Bédié remportera ces élections puis, il tendra la main à tous ses adversaires. Il les ramènera dans la maison pour que le Pdci avance. L’objectif d’un parti étant de remporter les élections à l’échelle nationale, il est important qu’il cultive, en son sein, l’union. C’est pour cela que les candidats ont été invités à signer un engagement afin de ne pas quitter le Pdci. J’encourage les acteurs du parti. Je félicite le président Bédié qui a su instaurer une certaine dynamique dans notre maison commune.
Réalisé par Kisselminan COULIBALY
M. le Vice-président, quelle est la situation du Pdci-Rda, au Nord, après l’épisode peu reluisant des élections locales ?
Silué Kagnon Augustin : Le Pdci-Rda se porte à l’image de ces élections. Mais, retenons ceci : le parti attend beaucoup de ses animateurs. Tout devrait aller mieux et bien parce que les dispositions sont bonnes. Le Pdci- je puis vous l’assurer- va rebondir.
Au conclave de Yamoussoukro, les secrétaires généraux de section du Grand Nord, ont fustigé un manque de promotion des cadres du Pdci, aux hauts postes de responsabilité. Est-ce que les problèmes du Pdci, dans le Nord, ne proviennent pas du fait que cette partie du pays passe pour le bastion du Rdr ; chose qui réduit énormément les marges de manœuvre du vieux parti ?
S.K.A. : Vous touchez un point essentiel : celui de revoir, au niveau général du Rhdp, la place des cadres du Pdci, dans le grand Nord. A la vérité, nous avons des militants. Il y a, cependant, un déficit d’animateurs. Je crois qu’avec la nouvelle mouture qui sortira du 12e Congrès, le Pdci sera mieux structuré, plus à même de relever les défis qui se posent à lui. Au demeurant, le Nord n’est pas un bastion du Rdr. Il se l’est approprié. Mais, le Pdci existe bel et bien. Et les militants vont se faire voir très bientôt.
Est-ce parce que les secrétaires de section du Grand Nord ont demandé que le président Bédié brigue un nouveau mandat que ces derniers ont boycotté la rencontre avec le candidat Djédjé Mady, en visite la semaine dernière, à Korhogo ?
S.K.A. : Les secrétaires de section du Grand Nord font partie de l’ensemble des secrétaires généraux de section qui ont prié le président Bédié d’accepter un autre mandat. Chose à laquelle le président a accédée. Ils ont été désagréablement surpris de voir le secrétaire général du Pdci, c’est-à-dire le serviteur du parti, après avoir assisté au conclave du 17 août, revenir dans la grande région pour tenter de leur parler de sa candidature. C’est une surprise pour nos militants, en général et les secrétaires généraux de section, en particulier. Ils ont eu du mal à comprendre. Dès l’instant où vous avez donné votre caution à un candidat et qu’un autre arrive pour vous entretenir sur une autre candidature, si vous ne vous sentez pas concerné, vous ne venez pas. C’est un peu ce qu’il s’est passé.
D’après vous, les multiples candidatures contre Henri Konan Bédié sont la juste traduction de l’expression démocratique ou, au contraire, la manifestation d’une crise larvée ?
S.K.A. : On n’a pas besoin d’être politologue pour comprendre que dans un parti comme le Pdci-Rda, la démocratie est en marche. Le Pdci-Rda considère la Côte d’Ivoire comme sa fille et pour que la Côte d’Ivoire fonctionne, il faut accepter le processus démocratique. C’est pour cela que le Pdci, en tant que parti démocratique, apprécie ses candidatures. Le président Henri Konan Bédié, lui-même, au dernier bureau politique, après avoir ouvert la séance, a demandé à tous les militants, quelque soit leur origine, leur courant de pensée, qu’ils prennent librement la parole ; chose qui a été faite durant plus de 5 heures. Le président Bédié était assis sans se lever un seul instant. 5 heures 30 d’horloge. Nous étions une trentaine de personnes à avoir pris la parole. Chacun a exprimé ce qu’il avait au fond du cœur. Bédié n’a pas monopolisé la parole. Mieux, il a libéré les candidatures pour tous ceux qui veulent se présenter. Les candidatures sont ouvertes. C’est cela la démocratie.
Comment vous analysez, alors, le fait qu’à la fois, le secrétaire général du Pdci et le premier responsable des jeunes, soient candidats contre le Président sortant du parti ?
S.K.A. : Vous ne pouvez pas interdire à des personnes qui servent leur chef d’avoir des ambitions. Maintenant, ce que je pose comme questions : quels arguments ont-ils pour battre campagne ? Quel message donnent-ils ? Parce que le président Henri Konan Bédié leur a confié l’appareil. Aujourd’hui, cet appareil connaît des difficultés. La preuve : le Pdci a perdu au premier tour des élections de 2010. Il est venu en troisième position. Ce n’était pas un résultat digne du Pdci. Cela veut dire que le parti manque d’animateurs véritables. Alors, ces personnes avaient des responsabilités à assumer : le secrétaire général, en même temps président du comité d’organisation de ces élections, le président de la Jpdci qui avait l’appareil de la jeunesse. Voyez que tout cela n’a pas bien fonctionné.
Mady et KKB ont failli à leurs missions, vous voulez dire ?
S.K.A. : Je n’ose pas m’avancer dans de telles sentences. J’attends, en tant que membre du bureau politique, qu’ils nous livrent le bilan de leurs activités et qu’ils nous expliquent ce qui a occasionné ces quelques dysfonctionnements.
Le candidat Djédjé Mady a dit aux secrétaires généraux de section qu’ils ont induit Bédié en erreur. Est-ce votre avis ?
S.K.A. : C’est son avis à lui. Mais moi, je lui poserai la question : quel est son problème dans la mesure où lui-même est candidat ? Si Bédié est candidat et que le secrétaire général estime que le président a été induit en erreur, cela devrait arranger ses calculs. S’il s’inquiète, c’est qu’il cache quelque chose. Ses propos n’engagent que lui.
Vous avez lu les sorties de l’ancien premier ministre et membre du bureau politique, Charles Konan Banny. Il appelle au respect des textes. Vous pensez, comme certains, à une sorte de connexion entre Banny et les adversaires de Bédié : Mady et KKB ?
S.K.A. : Je ne suis pas dans le secret de ce qui pourrait exister comme deal ou comme connexion. Cela dit, on s’aperçoit que les sorties du président Banny reprennent quelques idées que ceux-là - que vous avez nommés- avancent. Nous nous posons la question de savoir si le président Banny est véritablement membre du bureau politique du Pdci. Parce que moi, je ne l’ai jamais croisé depuis qu’il est arrivé de Dakar, à nos réunions du bureau politique.
Vous mettez en doute la qualité de membre du bureau politique de Banny ?
S.K.A. : Je ne peux ni l’exclure, ni l’inclure. Je dis simplement : quand on est membre d’une organisation, on prend part à ses activités. On n’apparaît pas à la fin. J’aime, en cela, ce dicton : si on n’est pas au rendez-vous de la semence, on ne vient pas le jour de la récolte avec une grande calebasse. Pendant que les autres sèment et que vous êtes absent, ce n’est pas le jour de la récolte que vous viendrez avec votre calebasse. Quand j’écoute certaines personnes, le grand-frère Banny, par exemple, je suis un peu gêné. Qu’il vienne dans le parti, peut-être qu’il appréciera autrement les choses. Mais, quand on est en dehors de la maison, on n’a pas forcément une bonne appréciation.
Sans doute que sa mission de président de la Cdvr lui a imposé d’être à équidistance des partis…
S.K.A. : En ce moment, on ne passe pas dans les journaux pour critiquer un parti politique en qualité de membre. Si on a des contraintes, on reste dans cette ligne, en attendant d’être débarrassé de ses contraintes pour prendre position.
Banny n’aurait pas dû prendre position ?
S.K.A. : Il n’aurait pas dû parler. C’est tout ce que je puis vous dire.
Certains parmi les adversaires du président Bédié le suspectent de ne pas être favorable à une candidature Pdci à la présidentielle de 2015. Vous trouvez cette façon de penser fondée ?
S.K.A. : On a été clairs sur ce sujet. Nous passons, d’abord, par la première étape, celle qui consiste à élire le président du parti. Ensuite, le Pdci aura bel et bien un candidat aux élections présidentielles de 2015.
Il n’y a pas débat, à vous entendre ?
S.K.A. : Ce débat est clos. Le bureau politique a confirmé que le parti aura un candidat à la présidentielle.
Est-ce que Charles Konan Banny dont les ambitions se font de plus en plus jour, ferait le meilleur candidat ?
S.K.A. : Nous sommes en démocratie. S’il veut se présenter, il peut se présenter. Chacun est libre de se présenter. Une certitude, le Pdci avance avec Henri Konan Bédié.
Quel est le profil du candidat du Pdci à la présidentielle de 2015 ?
S.K.A. : Le président du parti parle assez souvent de rajeunissement. Je pense que le président Henri Konan Bédié va s’inspirer de la somme d’expériences qu’il a acquises, de la force des jeunes et, avec les cadres du Congrès, il sera, sans doute, proposé un jeune pour les prochaines élections. Nous aurons un candidat. Le meilleur cheval sera choisi.
La caution non remboursable de 18 millions f.cfa comme condition aux candidats à la présidence du Pdci, n’est-ce pas une manière de décourager des adversaires de Bédié ?
S.K.A. : Quand on veut, on peut. 18 millions f.cfa pour une candidature, je pense que c’est vraiment raisonnable. Le parti a besoin de moyens pour fonctionner. J’attendais que chaque cadre se lève et donne 20, 50 millions de FCfa pour que le parti soit très fort. Mais, si on ne peut pas donner cet argent et qu’on participe, c’est déjà bon. Ces 18 millions f.cfa des candidats, serviront à animer le parti, à soutenir les secrétaires de section et les délégués.
Vous redoutez des tensions lors de ce 12e Congrès ?
S.K.A. : Il va se dérouler dans la plus grande quiétude, la plus grande tranquillité et le meilleur l’emportera. Les secrétaires de section et les délégués ont déjà fini le Congrès. Maintenant, puisque nous sommes en démocratie, on laissera la latitude, à tout un chacun, de s’exprimer. Il n’y aura pas de bataille sauvage parce que le Pdci est un parti civilisé. Le président Henri Konan Bédié remportera ces élections puis, il tendra la main à tous ses adversaires. Il les ramènera dans la maison pour que le Pdci avance. L’objectif d’un parti étant de remporter les élections à l’échelle nationale, il est important qu’il cultive, en son sein, l’union. C’est pour cela que les candidats ont été invités à signer un engagement afin de ne pas quitter le Pdci. J’encourage les acteurs du parti. Je félicite le président Bédié qui a su instaurer une certaine dynamique dans notre maison commune.
Réalisé par Kisselminan COULIBALY