Le président du Front populaire Ivoirien, Pascal Affi N’Guessan était hier mardi 1er octobre 2013 l’invité de Radio France Internationale (Rfi). Le numéro Un du parti de Laurent Gbagbo a passé au peigne fin les sujets brûlants de l’actualité politique ivoirienne. Notamment, les conditions de la réconciliation nationale, le dialogue pouvoir-opposition, la libération des prisonniers pro-Gbagbo y compris Laurent Gbagbo lui-même, la participation du Fpi à la présidentielle de 2015, le refus de transfèrement à la Cpi de l’ex-première dame, Simone Gbagbo, etc. En liberté provisoire depuis le mois d’août dernier, l’ancien pensionnaire de la prison de Bouna dit ne pas craindre d’y retourner, parce qu’il se dit convaincu du caractère ‘’éminemment politique’’ de sa libération. Pascal Affi N’Guessan soutient, en outre, être déterminé à poursuivre le dialogue avec le pouvoir même en cas de refus de la Cpi de libérer Laurent Gbagbo lors de la prochaine audience de confirmation des charges. « Bien sûr que nous continuerons à dialoguer jusqu’à ce que le président Gbagbo soit libéré, pour que nos camarades encore en prison soient libérés et que tous les exilés rentrent. Le dialogue apparaît aujourd’hui comme la seule opportunité que nous avons pour faire avancer les choses dans la paix et dans la stabilité », a fait savoir le président du Fpi. Il se félicite, par ailleurs du refus des autorités ivoiriennes de transférer l’ex-Première dame à la Cpi. En ce qui concerne, ses recettes pour la réconciliation, l’ex-premier ministre de Laurent Gbagbo propose l’abandon de la justice pénale au profit de la justice transitionnelle et de l’organisation des Etats généraux de la république. A ces conditions basiques de la réconciliation accompagnées de la réforme du secteur de la sécurité et de l’amélioration des conditions d’organisation des élections à venir, Pascal Affi N’Guessan n’exclut pas une participation de son parti à la présidentielle de 2015. « Nous irons aux élections de 2015 à condition qu’on n’invite pas le FPI à des élections calamiteuses, où le vainqueur sera connu d’avance. C’est pour cela que nous demandons que les problèmes des‘’Dozos’’, de‘’com’zones’’ (ex-commandant de zone de l’ère de la rébellion), de nationalité,’’ de recensement, soit réglés », a précisé Affi N’Guessan.
L.Barro