Le coup d’envoi sera donné demain. Et pendant quatre jours, les congressistes venus de tout le pays débattront du renouvellement des instances et surtout de la nouvelle orientation à donner au parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), afin qu’il soit plus moderne, plus dynamique pour prendre toute sa place de parti doyen sur l’échiquier politique ivoirien. Quel sera le nouveau visage du PDCI au sortir de son 12ème congrès ordinaire ? Cette interrogation est sur toutes les lèvres devant la montée de fièvre d’avant congrès. En effet, depuis l’annonce de ce rendez-vous, le vieux parti, comme c’est le cas dans tous les partis politiques, est secoué par des agitations, des remous ponctués de joutes verbales, des rencontres souvent houleuses et de déclarations de candidature pour la présidence du parti.
Quand partisans
et anti-RHDP se battent
Le président des jeunes, Kouadio Konan Bertin, le secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, pour ne citer que ces deux, ont levé le voile sur leur ambition de posséder le fauteuil présidentiel du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny le temps d’un mandat. Ils sont donc des challengers du président sortant, Henri Konan Bédié, qui a accédé à l’invite à lui faite par les secrétaires de sections en se portant candidat à sa propre succession. Et la bataille pour le contrôle du parti bat son plein. Le premier enjeu de ce congrès se situe, là.
C’est un lieu commun d’affirmer que deux camps au PDCI, c’est-à-dire partisans et anti-RHDP, se livrent depuis une guerre sans merci. D’un côté, Bédié et ses hommes estiment que l’alliance des houphouétistes qui a permis aux héritiers du père de la nation ivoirienne de se débarrasser de la dictature des frontistes est un instrument à consolider et à sauvegarder pour le bonheur du peuple ivoirien. «Le RHDP nous a permis de nous débarrasser d’un tyran (Laurent Gbagbo). Il faut plutôt chercher à corriger les dysfonctionnements constatés au lieu de le quitter», a indiqué le sphinx de Daoukro lors d’une sortie. Henri Konan Bédié, soutenu par la majorité des cadres et des militants n’envisage pas une séparation avec les alliés du RHDP. Car, pour lui, l’avenir de la Côte d’Ivoire développée et prospère réside dans ce rassemblement des ‘’enfants’’ d’Houphouët. De l’autre coté, se dressent les opposants à la survie du RHDP. Voulant contre vents et marées, organiser les funérailles de la coalition au pouvoir après, bien sûr, sa mise à mort. Il ne faut pas avoir peur de le dire, par Charles Konan Banny. Ceux-ci en plus de décrier un RHDP où, selon eux, le PDCI est à la remorque du RDR, n’hésitent pas à dépoussiérer les discours ivoiritaires à l’effet de réveiller les vieux démons qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire dans le passé. Pour eux, le PDCI ne doit pas avoir pour guide un parti sorti de ses entrailles.
Le syndrome Djéni Kobina plane
Il faut donc, estiment-ils, que le parti démocratique de Côte d’Ivoire rompe les amarres avec le RDR pour envisager d’autres alliances à même de le ramener au pouvoir en 2015. Le couteau entre les dents, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation et ses hommes volent désormais dans les plumes des autorités et du président du PDCI qu’ils accusent de vouloir tordre le cou aux textes pour un passage en force. Qui des deux camps raflera la mise au soir du 6 octobre prochain? La question reste posée. Et le PDCI joue son unité. Le deuxième enjeu du congrès demeure incontestablement l’unité du vieux parti.
En effet, ce mois d’avril 1994 est encore vivace dans les esprits des militants du PDCI. Le congrès extraordinaire après la mort d’Houphouët-Boigny a consacré le départ définitif des rénovateurs portés par Djéni Kobina. Qui ont par la suite créé le RDR. 19 ans après, le syndrome guette encore. Même si le président et les cadres dans leur ensemble tentent de minimiser les risques pouvant favoriser le remake d’avril 1994. «Il n’y a pas de danger de scission», a apaisé le président du parti en juillet dernier. Et à Djédjé Mady de rassurer les uns et les autres lors de la conférence de presse pour déclarer sa candidature le 21 aout dernier. «Je ne peux pas quitter le PDCI pour aller créer un autre parti. Je ne quitterai jamais le PDCI. Si je suis battu, je reste au parti», a-t-il rassuré. Cependant les divergences de vue sur l’avenir du PDCI sont palpables. Comme en 1994, deux camps s’affrontent autour des orientations, de la démocratie interne, de l’avenir du vieux parti. Arriveront-ils à accorder leurs violons afin que le PDCI sorte de son 12è Congrès ordinaire uni et fort? En tout cas, les responsables et les militants sont en face d’une équation. Qu’ils tenteront de résoudre pendant le congrès. On le voit, il est question de relever le défi de l’unité pour éviter que le PDCI, en lieu et place de se donner du sang neuf à l’issue du congrès pour être plus dynamique dans le but d’affronter les batailles futures dans la sérénité, n’en sorte plus divisé et plus fragilisé. Enfin le troisième enjeu est l’adaptation au temps. C’est évident, le PDCI ambitionne de sortir de son congrès avec des instances rénovées capables de s’adapter aux temps nouveaux. Aussi, une place de choix doit être donnée aux jeunes encore pleins d’ardeurs. Dans tous les cas, les congrès du PDCI ont toujours vu l’avènement des jeunes dans les instances dirigeantes. Il faut donc respecter cette tradition avec un bon dosage de jeunes pour tenir le défi du rajeunissement et du renouveau. Comme on le voit, le PDCI est face de son destin autour du thème : «PDCI face aux nouveaux défis : Renouveau, rajeunissement et renaissance».
Lacina Ouattara
Quand partisans
et anti-RHDP se battent
Le président des jeunes, Kouadio Konan Bertin, le secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, pour ne citer que ces deux, ont levé le voile sur leur ambition de posséder le fauteuil présidentiel du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny le temps d’un mandat. Ils sont donc des challengers du président sortant, Henri Konan Bédié, qui a accédé à l’invite à lui faite par les secrétaires de sections en se portant candidat à sa propre succession. Et la bataille pour le contrôle du parti bat son plein. Le premier enjeu de ce congrès se situe, là.
C’est un lieu commun d’affirmer que deux camps au PDCI, c’est-à-dire partisans et anti-RHDP, se livrent depuis une guerre sans merci. D’un côté, Bédié et ses hommes estiment que l’alliance des houphouétistes qui a permis aux héritiers du père de la nation ivoirienne de se débarrasser de la dictature des frontistes est un instrument à consolider et à sauvegarder pour le bonheur du peuple ivoirien. «Le RHDP nous a permis de nous débarrasser d’un tyran (Laurent Gbagbo). Il faut plutôt chercher à corriger les dysfonctionnements constatés au lieu de le quitter», a indiqué le sphinx de Daoukro lors d’une sortie. Henri Konan Bédié, soutenu par la majorité des cadres et des militants n’envisage pas une séparation avec les alliés du RHDP. Car, pour lui, l’avenir de la Côte d’Ivoire développée et prospère réside dans ce rassemblement des ‘’enfants’’ d’Houphouët. De l’autre coté, se dressent les opposants à la survie du RHDP. Voulant contre vents et marées, organiser les funérailles de la coalition au pouvoir après, bien sûr, sa mise à mort. Il ne faut pas avoir peur de le dire, par Charles Konan Banny. Ceux-ci en plus de décrier un RHDP où, selon eux, le PDCI est à la remorque du RDR, n’hésitent pas à dépoussiérer les discours ivoiritaires à l’effet de réveiller les vieux démons qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire dans le passé. Pour eux, le PDCI ne doit pas avoir pour guide un parti sorti de ses entrailles.
Le syndrome Djéni Kobina plane
Il faut donc, estiment-ils, que le parti démocratique de Côte d’Ivoire rompe les amarres avec le RDR pour envisager d’autres alliances à même de le ramener au pouvoir en 2015. Le couteau entre les dents, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation et ses hommes volent désormais dans les plumes des autorités et du président du PDCI qu’ils accusent de vouloir tordre le cou aux textes pour un passage en force. Qui des deux camps raflera la mise au soir du 6 octobre prochain? La question reste posée. Et le PDCI joue son unité. Le deuxième enjeu du congrès demeure incontestablement l’unité du vieux parti.
En effet, ce mois d’avril 1994 est encore vivace dans les esprits des militants du PDCI. Le congrès extraordinaire après la mort d’Houphouët-Boigny a consacré le départ définitif des rénovateurs portés par Djéni Kobina. Qui ont par la suite créé le RDR. 19 ans après, le syndrome guette encore. Même si le président et les cadres dans leur ensemble tentent de minimiser les risques pouvant favoriser le remake d’avril 1994. «Il n’y a pas de danger de scission», a apaisé le président du parti en juillet dernier. Et à Djédjé Mady de rassurer les uns et les autres lors de la conférence de presse pour déclarer sa candidature le 21 aout dernier. «Je ne peux pas quitter le PDCI pour aller créer un autre parti. Je ne quitterai jamais le PDCI. Si je suis battu, je reste au parti», a-t-il rassuré. Cependant les divergences de vue sur l’avenir du PDCI sont palpables. Comme en 1994, deux camps s’affrontent autour des orientations, de la démocratie interne, de l’avenir du vieux parti. Arriveront-ils à accorder leurs violons afin que le PDCI sorte de son 12è Congrès ordinaire uni et fort? En tout cas, les responsables et les militants sont en face d’une équation. Qu’ils tenteront de résoudre pendant le congrès. On le voit, il est question de relever le défi de l’unité pour éviter que le PDCI, en lieu et place de se donner du sang neuf à l’issue du congrès pour être plus dynamique dans le but d’affronter les batailles futures dans la sérénité, n’en sorte plus divisé et plus fragilisé. Enfin le troisième enjeu est l’adaptation au temps. C’est évident, le PDCI ambitionne de sortir de son congrès avec des instances rénovées capables de s’adapter aux temps nouveaux. Aussi, une place de choix doit être donnée aux jeunes encore pleins d’ardeurs. Dans tous les cas, les congrès du PDCI ont toujours vu l’avènement des jeunes dans les instances dirigeantes. Il faut donc respecter cette tradition avec un bon dosage de jeunes pour tenir le défi du rajeunissement et du renouveau. Comme on le voit, le PDCI est face de son destin autour du thème : «PDCI face aux nouveaux défis : Renouveau, rajeunissement et renaissance».
Lacina Ouattara
