Sauf cataclysme, le Président Henri Konan Bédié se succédera à lui-même ce dimanche 06 Octobre 2013, à l’issue de ce 12ème Congrès du PDCI-RDA qui aura fait couler beaucoup d’encre et de salives. Même si, en vérité, l’intensité n’a pas atteint le sommet du 11ème Congrès où des candidats de grand calibre, en l’occurrence Laurent Dona-Fologo, secrétaire général sortant, et Lamine Fadika, un autre membre influent du parti, bénéficiant de soutiens occultes, avaient réussi, ne serait-ce qu’en certains moments, à faire douter les partisans du président sortant !
Nous disons ‘’sauf cataclysme’’, parce que les tendances qui se dégagent depuis le ‘’pré-congrès éclaté’’ en août - et même bien avant, depuis les conclaves de Grand-Bassam et de Daoukro - sont nettement en faveur du Sphinx de Daoukro. Au point où, au ‘’pré-congrès’’ du 19 septembre, il a été recommandé aux autres candidats de retirer leur candidature et de rechercher le ‘’consensus autour du Président Bédié’’. Certes, il faudra compter avec ‘’l’esprit de trahison’’ qui fait que même des personnes insoupçonnées peuvent voter contre le successeur du Président Houphouët-Boigny. Mais, même en comptant avec ces ‘’trahisons’’, on ne voit pas, à l’issue de ce congrès, une défaite de N’Zuéba devant Djédjé Mady, qui n’a pas su se créer vraiment une ‘’bonne audience’’ durant ses onze (11) ans de Secrétariat général ; ni devant KKB, jugé ‘’trop fougueux’’ pour ‘’l’esprit de paix’’ du parti d’Houphouet-Boigny ; encore moins devant Kouassi Yao, un candidat très peu ‘’connu’’ qui aura du mal à convaincre plusieurs d’entre les ’’votants statutaires’’… et même Charles Konan Banny, un ‘’ambitieux hésitant’’. Oui, à ce congrès, il y a, parmi les candidats, le président Bédié et les autres !
La plus grande force de Bédié
‘’Esprit de paix et de sagesse’’, voilà la force principale du Président sortant qui a vraiment acquis une ‘’grande sagesse’’ ces dernières années. Surtout depuis la Présidentielle de 2010. Cherchant en toutes circonstances, le ‘’compromis’’ et la voie de l’apaisement. Pour beaucoup, en l’état actuel des choses caractérisé par la ‘’tension sociale’’, le parti a besoin d’un tel sage à sa tête pour non seulement sa survie, mais pour le maintien de la paix en Côte d’Ivoire : la PAIX, cette ‘’seconde religion’’ fondée par le fondateur du Parti et de la Côte d’Ivoire moderne. D’où la préférence de la majorité des ‘’houphouétistes’’ à ce successeur du ‘’sage de l’Afrique’’, car pour eux, en toutes choses, il faut savoir discerner la ‘’contradiction principale’’ (K. Marx) du moment. La question est donc de savoir ce qui constitue, à l’heure actuelle, la contradiction principale dans la politique de survie du plus vieux parti de Côte d’Ivoire. Mais, à notre avis, le plus important dans ce 12ème Congrès, ce sera moins la victoire de l’un ou l’autre candidat, que le ‘’visage (ou la santé) démocratique’’ du parti d’Houphouët-Boigny. En cela, la première chose à faire, c’est de garantir les ‘’candidatures multiples’’. Comme le disait Lamine Fadiga pour justifier sa candidature contre Bédié au 11ème Congrès : il aurait posé cet acte (de candidature) pour créer l’esprit de la démocratie dans le parti. Ce qui a fait paraître le PDCI-RDA comme ‘’le parti le plus démocratique de Côte d’Ivoire’’, car le seul à avoir organisé une ‘’vraie élection démocratique en son sein’’ ! Surtout quand on ajoute à ce ‘’scrutin au sommet’’, les ‘’Primaires’’ qui se déroulaient au niveau des municipales, des législatives et même des sessions. Il faut ainsi regretter l’abandon de ces ‘’primaires’’ qui étaient vues par les ‘’démocrates du monde entier’’ comme un signe de l’existence, voire de la vitalité de la démocratie au sein du PDCI-RDA sous ‘’l’ère Bédié’’ ! Bien entendu, l’on me rétorquera que ces primaires ‘’divisaient les militants’’. Effet, on peut regretter que des gens qui se disent ‘’démocrates’’ empruntent la voie de la ‘’candidature indépendante’’, ou même quittent le parti – le cas Fologo est l’un des plus patents ! – même lorsqu’ils sont ‘’démocratiquement battus’’ ! Et si c’était eux les vainqueurs ? ‘’Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît’’, dit l’adage. A notre avis, si l’on organisait ces primaires beaucoup plus tôt, on pourrait colmater les brèches, en réalisant la réconciliation entre les ‘’candidats ennemis’’ avant les échéances électorales.
‘’Rien en face’’ !
Mais revenons au 12ème Congrès. Nous avons dit que, sauf cataclysme, le président Bédié sera réélu, et non seulement réélu, mais plébiscité ! On peut même ‘’craindre’’ un score à la soviétique, non, à ‘’l’Afrique des partis uniques’’ : 99,99% ! Tant, il faut le dire, ‘’y a rien ni personne, en face’’ ! Faut-il en conclure que Djédjé Mady, KKB et autres doivent jeter l’éponge vu que les jeux sont déjà faits ? Non, certes ! Car comme nous le disions plus haut, ces ‘’candidatures multiples’’ donnent du PDCI-RA, aux yeux des démocrates du monde entier, ‘’l’image d’un des partis réellement démocratiques en Afrique’’. Ce qui est un ‘’bon point’’ pour le parti d’Henri Konan Bédié dans le jeu démocratique des partis politiques en Côte d’Ivoire. S’il est vrai que les ‘’candidatures multiples’’ constituent un critère de vitalité démocratique dans un parti. Et nous répondons sans hésiter : oui ! Tout ce débat – même malsain - qui entoure ou accompagne la campagne des candidats, participe du dynamisme démocratique au sein du parti. C’est pourquoi il faut laisser tout le monde présenter sa candidature. ‘’Et s’ils gagnent ?’’, s’inquiète un bédiéiste qui milite pour la ‘’candidature unique’’ de son mentor ! Mais s’ils gagnent, ils ont gagné ! C’est cela la démocratie : ‘’on gagne ou on perd’’ ! Et sur ce point, il faut savoir gré au président Bédié qui a toujours laissé faire, confirmant ce que Laurent Gbagbo disait un jour de lui :’’Le président Bédié est un grand démocrate !’’. Etat d’esprit qu’un enseignant de l’Université de Cocody nous expliquait l’autre jour : ‘’Le plus grand obstacle à la démocratie au sein de nos partis politiques, c’est le phénomène de ‘’président-fondateur’’. A preuve, les choses commencent à aller mieux au PDCI parce que Bédié n’est pas un président-fondateur, contrairement à Gbagbo pour le FPI et à Ouattara pour le RDR, qui sont considérés comme des ‘’dieux’’ par leurs militants’’. Analyse pertinente que voilà !
Pas une partie d’élection Miss
Les débats contradictoires, même ceux considérés comme des ‘’injures’’, sont l’expression de la vitalité démocratique. En effet, les attaques et contre-attaques découlent de cette formule marxiste qu’affectionne un ami :’’L’arme de la critique n’exclut pas la critique de l’arme’’. Le droit qu’a l’adversaire de critiquer le président sortant, donne aussi le droit à celui-ci de contre-attaquer. Le débat démocratique, ‘’ce n’est pas une partie d’élection de Miss Côte d’Ivoire !’’ (B. Zadi Zaourou). Encore que, ici non plus, les débats ne soient pas toujours des plus tendres. Curieusement, certains continuent de voir dans ces joutes verbales, de l’intolérance, voire une ‘’absence de démocratie’’. Pour eux, on ne doit pas réagir aux propos insultants ou mensongers d’un candidat contre son adversaire. Non, dans le jeu démocratique, la parole n’est pas l’apanage d’un seul camp. Ainsi, les partisans de Bédié – celui-ci ayant juré de ne pas entrer dans ces échanges verbaux – ont le droit de répondre aux attaques des adversaires de leur mentor, et cela n’est que l’expression du dynamisme de la démocratie au sein du PDCI-RDA qu’il faut saluer ! Mais cette ‘’vitalité démocratique au sein du PDCI-RDA’’, nous en convenons, ne se confirmera que si, à l’issue du Congrès, ‘’les vaincus félicitent le vainqueur’’ ! Et non avancer des arguments spécieux, justifiant leur défaite pourtant prévisible par des ‘’fraudes imaginaires’’. Là, nous serons ‘’près de le regretter’’ (pour emprunter une formule raffinée de Senghor). Ainsi donc, Bédié, Mady, KKB, K. Yao … et autres, faites honneur à votre parti et à notre pays en sachant vaincre, mais aussi et surtout en sachant perdre !
K.K. MAN JUSU
Journaliste Consultant
Nous disons ‘’sauf cataclysme’’, parce que les tendances qui se dégagent depuis le ‘’pré-congrès éclaté’’ en août - et même bien avant, depuis les conclaves de Grand-Bassam et de Daoukro - sont nettement en faveur du Sphinx de Daoukro. Au point où, au ‘’pré-congrès’’ du 19 septembre, il a été recommandé aux autres candidats de retirer leur candidature et de rechercher le ‘’consensus autour du Président Bédié’’. Certes, il faudra compter avec ‘’l’esprit de trahison’’ qui fait que même des personnes insoupçonnées peuvent voter contre le successeur du Président Houphouët-Boigny. Mais, même en comptant avec ces ‘’trahisons’’, on ne voit pas, à l’issue de ce congrès, une défaite de N’Zuéba devant Djédjé Mady, qui n’a pas su se créer vraiment une ‘’bonne audience’’ durant ses onze (11) ans de Secrétariat général ; ni devant KKB, jugé ‘’trop fougueux’’ pour ‘’l’esprit de paix’’ du parti d’Houphouet-Boigny ; encore moins devant Kouassi Yao, un candidat très peu ‘’connu’’ qui aura du mal à convaincre plusieurs d’entre les ’’votants statutaires’’… et même Charles Konan Banny, un ‘’ambitieux hésitant’’. Oui, à ce congrès, il y a, parmi les candidats, le président Bédié et les autres !
La plus grande force de Bédié
‘’Esprit de paix et de sagesse’’, voilà la force principale du Président sortant qui a vraiment acquis une ‘’grande sagesse’’ ces dernières années. Surtout depuis la Présidentielle de 2010. Cherchant en toutes circonstances, le ‘’compromis’’ et la voie de l’apaisement. Pour beaucoup, en l’état actuel des choses caractérisé par la ‘’tension sociale’’, le parti a besoin d’un tel sage à sa tête pour non seulement sa survie, mais pour le maintien de la paix en Côte d’Ivoire : la PAIX, cette ‘’seconde religion’’ fondée par le fondateur du Parti et de la Côte d’Ivoire moderne. D’où la préférence de la majorité des ‘’houphouétistes’’ à ce successeur du ‘’sage de l’Afrique’’, car pour eux, en toutes choses, il faut savoir discerner la ‘’contradiction principale’’ (K. Marx) du moment. La question est donc de savoir ce qui constitue, à l’heure actuelle, la contradiction principale dans la politique de survie du plus vieux parti de Côte d’Ivoire. Mais, à notre avis, le plus important dans ce 12ème Congrès, ce sera moins la victoire de l’un ou l’autre candidat, que le ‘’visage (ou la santé) démocratique’’ du parti d’Houphouët-Boigny. En cela, la première chose à faire, c’est de garantir les ‘’candidatures multiples’’. Comme le disait Lamine Fadiga pour justifier sa candidature contre Bédié au 11ème Congrès : il aurait posé cet acte (de candidature) pour créer l’esprit de la démocratie dans le parti. Ce qui a fait paraître le PDCI-RDA comme ‘’le parti le plus démocratique de Côte d’Ivoire’’, car le seul à avoir organisé une ‘’vraie élection démocratique en son sein’’ ! Surtout quand on ajoute à ce ‘’scrutin au sommet’’, les ‘’Primaires’’ qui se déroulaient au niveau des municipales, des législatives et même des sessions. Il faut ainsi regretter l’abandon de ces ‘’primaires’’ qui étaient vues par les ‘’démocrates du monde entier’’ comme un signe de l’existence, voire de la vitalité de la démocratie au sein du PDCI-RDA sous ‘’l’ère Bédié’’ ! Bien entendu, l’on me rétorquera que ces primaires ‘’divisaient les militants’’. Effet, on peut regretter que des gens qui se disent ‘’démocrates’’ empruntent la voie de la ‘’candidature indépendante’’, ou même quittent le parti – le cas Fologo est l’un des plus patents ! – même lorsqu’ils sont ‘’démocratiquement battus’’ ! Et si c’était eux les vainqueurs ? ‘’Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît’’, dit l’adage. A notre avis, si l’on organisait ces primaires beaucoup plus tôt, on pourrait colmater les brèches, en réalisant la réconciliation entre les ‘’candidats ennemis’’ avant les échéances électorales.
‘’Rien en face’’ !
Mais revenons au 12ème Congrès. Nous avons dit que, sauf cataclysme, le président Bédié sera réélu, et non seulement réélu, mais plébiscité ! On peut même ‘’craindre’’ un score à la soviétique, non, à ‘’l’Afrique des partis uniques’’ : 99,99% ! Tant, il faut le dire, ‘’y a rien ni personne, en face’’ ! Faut-il en conclure que Djédjé Mady, KKB et autres doivent jeter l’éponge vu que les jeux sont déjà faits ? Non, certes ! Car comme nous le disions plus haut, ces ‘’candidatures multiples’’ donnent du PDCI-RA, aux yeux des démocrates du monde entier, ‘’l’image d’un des partis réellement démocratiques en Afrique’’. Ce qui est un ‘’bon point’’ pour le parti d’Henri Konan Bédié dans le jeu démocratique des partis politiques en Côte d’Ivoire. S’il est vrai que les ‘’candidatures multiples’’ constituent un critère de vitalité démocratique dans un parti. Et nous répondons sans hésiter : oui ! Tout ce débat – même malsain - qui entoure ou accompagne la campagne des candidats, participe du dynamisme démocratique au sein du parti. C’est pourquoi il faut laisser tout le monde présenter sa candidature. ‘’Et s’ils gagnent ?’’, s’inquiète un bédiéiste qui milite pour la ‘’candidature unique’’ de son mentor ! Mais s’ils gagnent, ils ont gagné ! C’est cela la démocratie : ‘’on gagne ou on perd’’ ! Et sur ce point, il faut savoir gré au président Bédié qui a toujours laissé faire, confirmant ce que Laurent Gbagbo disait un jour de lui :’’Le président Bédié est un grand démocrate !’’. Etat d’esprit qu’un enseignant de l’Université de Cocody nous expliquait l’autre jour : ‘’Le plus grand obstacle à la démocratie au sein de nos partis politiques, c’est le phénomène de ‘’président-fondateur’’. A preuve, les choses commencent à aller mieux au PDCI parce que Bédié n’est pas un président-fondateur, contrairement à Gbagbo pour le FPI et à Ouattara pour le RDR, qui sont considérés comme des ‘’dieux’’ par leurs militants’’. Analyse pertinente que voilà !
Pas une partie d’élection Miss
Les débats contradictoires, même ceux considérés comme des ‘’injures’’, sont l’expression de la vitalité démocratique. En effet, les attaques et contre-attaques découlent de cette formule marxiste qu’affectionne un ami :’’L’arme de la critique n’exclut pas la critique de l’arme’’. Le droit qu’a l’adversaire de critiquer le président sortant, donne aussi le droit à celui-ci de contre-attaquer. Le débat démocratique, ‘’ce n’est pas une partie d’élection de Miss Côte d’Ivoire !’’ (B. Zadi Zaourou). Encore que, ici non plus, les débats ne soient pas toujours des plus tendres. Curieusement, certains continuent de voir dans ces joutes verbales, de l’intolérance, voire une ‘’absence de démocratie’’. Pour eux, on ne doit pas réagir aux propos insultants ou mensongers d’un candidat contre son adversaire. Non, dans le jeu démocratique, la parole n’est pas l’apanage d’un seul camp. Ainsi, les partisans de Bédié – celui-ci ayant juré de ne pas entrer dans ces échanges verbaux – ont le droit de répondre aux attaques des adversaires de leur mentor, et cela n’est que l’expression du dynamisme de la démocratie au sein du PDCI-RDA qu’il faut saluer ! Mais cette ‘’vitalité démocratique au sein du PDCI-RDA’’, nous en convenons, ne se confirmera que si, à l’issue du Congrès, ‘’les vaincus félicitent le vainqueur’’ ! Et non avancer des arguments spécieux, justifiant leur défaite pourtant prévisible par des ‘’fraudes imaginaires’’. Là, nous serons ‘’près de le regretter’’ (pour emprunter une formule raffinée de Senghor). Ainsi donc, Bédié, Mady, KKB, K. Yao … et autres, faites honneur à votre parti et à notre pays en sachant vaincre, mais aussi et surtout en sachant perdre !
K.K. MAN JUSU
Journaliste Consultant