Aujourd’hui s’ouvre au Parc des Sports de Treichville, le 12ème congrès du PDCI. Dans cette interview, le ministre Adjoumani Kobenan, le porte parole du comité d’organisation de ce congrès, parle de l’organisation pratique du Congrès et des adversaires déclarés du président Henri Konan Bédié. Entretien.
Le Patriote : Le douzième congrès du PDCI s’ouvre ce matin. Peut-on dire que tout est fin prêt ?
Adjoumani Kouassi Kobenan : vous-même vous voyez l’ambiance qui règne au sein de la maison du parti (NDLR : l’interview a été faite hier dans la cour de la Maison du PDCI à Cocody). Que se soit à Cocody tout comme à la maison du parti au Plateau où une permanence est assurée. En tout cas, les militants sont enthousiastes. Ils viennent. Tout est fin prêt. C’est à cette occasion que nous avons tenu à faire un point de presse pour montrer aux Ivoiriens que le PDCI va tenir son douzième congrès au lieu indiqué, aux dates et aux heures indiquées.
LP : Il y a eu un frémissement au niveau du palais de justice hier où des militants ont assignés le parti et son président en justice pour bloquer le congrès. Où en est-on avec cette affaire ?
AKB : Vous avez écouté le verdict qui a été prononcé aujourd’hui. Ceux qui ont traduit le président du parti et le PDCI-RDA en justice ont été déboutés. Nos avocats ont été clairs sur la question. D’ailleurs, ceux qui ont porté plainte ne sont pas membres statutaires. Quand on n’est pas membre statutaire, on reste chez soi que d’aller se faire humilier. Je crois que comme les avocats eux-mêmes l’ont dit, ce sont des personnes innocentes qui ont été utilisées dans cette et pour certains, sans même leur consentement. Puisqu’on leur a fait croire que c’était pour qu’elles aient leur carte pour accéder au Congrès. Ce qui n’est pas le cas. Ces personnes ont été dupées. Et je crois que la vérité a fini par triompher. Nous, nous continuons notre marche vers la victoire.
LP : Le secrétaire général de votre parti, Alphonse Djédjé Mady qui est lui aussi candidat, réclame un report du Congrès. Parce qu’il estime que les résolutions du Bureau politique du 19 septembre dernier n’ont pas été respectées.
AKB : Lui-même a fait le tour de toute la Côte d’Ivoire pour battre campagne. Il rentre d’ailleurs du Zanzan. On ne peut pas être allé en campagne la veille d’un congrès et demander son report. Mady, certainement, est allé sur le terrain. Il a eu à jauger la popularité du président Bédié. Et comme il sait qu’il part perdant, c’est une façon pour lui de détourner l’attention des gens sur son éventuel échec. Mais nous n’allons pas céder à cette énième provocation. Le fait qu’en sourdine des candidats aient poussé d’innocentes personnes à aller porter plainte contre le président Bédié est assez grave. C’est la première fois dans l’histoire du PDCI que des gens qui se disent sympathisants du PDCI, des gens qui veulent diriger le parti intentent un procès contre leur propre parti. C’est du jamais vu. Dans ce parti paisible qu’est le PDCI-RDA où il fait bon vivre, il se trouve aujourd’hui des gens qui veulent le trainer dans la boue. Moi, je crois que si le professeur Djédjé Mady est conséquent avec lui-même, il doit pouvoir abandonner toutes ces pratiques qui ne l’honorent pas. Il a besoin aujourd’hui de faire preuve de grandeur d’esprit et de se mettre au service de son parti en se fondant à ceux qui, aujourd’hui, ont pris parti pour Bédié qu’il a servi. On ne peut pas comprendre qu’aujourd’hui, il prenne de telles positions. Il a assisté à la réunion du Bureau politique. Il a pris la parole pendant longtemps pour donner son point de vue sur ce qui se passe. Ses partisans ont pris la parole pour aller dans son sens. Mais, le Bureau politique a pris position pour dire que le Congrès va se tenir. On ne peut pas aller aujourd’hui contre la volonté du Bureau politique. Je vous ai dit que les décisions du Bureau politique sont inattaquables. Le bureau politique a décidé. Ce n’est pas un communiqué qui va annuler un Congrès qui a été décidé par un Bureau politique. Là où il devrait peser lourd dans la balance du report, c’était au moment où le Bureau politique se tenait. Il ne l’a pas fait. Parce qu’il savait très bien que le Bureau politique n’allait pas le suivre. Il est allé sur le terrain, les militants ne l’ont pas suivi. S’il le veut, qu’il revienne discrètement à la raison et le président Bédié qui a toujours les bras ouverts pour accueillir les uns et les autres, l’accueillera. Dans tous les cas, il n’a jamais été chassé de la maison.
LP : Il a rappelé que le Bureau politique avait demandé qu’il y ait un consensus avant la tenue du Congrès, un consensus autour de la personne de M Bédié. Cela n’ayant pas été fait, il estime qu’il faut un report ?
AKB : Lui-même s’est-il interrogé pourquoi cela n’a pas été fait. Le bureau politique a demandé qu’il y ait un consensus. Mais si au cours de la recherche de ce consensus, il y a des gens qui se font sourds et qui refusent d’entendre raison, on ne peut pas faire autrement. S’il voulait faciliter les choses, c’était à lui de comprendre que le chef, c’est Bédié. Nous sommes avec le président Bédié. Nous voulons aller à la paix. Nous ne voulons pas qu’il y ait une dislocation au niveau du parti. Le Bureau politique n’a pas conditionné la tenue du Congrès par la recherche d’un consensus ou pas. On a dit, comme dans toutes élections, d’engager des négociations pour aboutir à un consensus. Mais si le consensus n’est pas trouvé, cela ne veut pas dire que nous ne devons pas aller aux élections où la démocratie va s’affirmer. Il ne faut pas que les gens aient peur. Qu’ils acceptent d’aller à cette élection qu’eux-mêmes ont souhaité. S’ils ont la possibilité de convaincre les militants pour qu’ils soient élus, ils vont l’être. S’ils n’ont pas cette possibilité, de grâce qu’ils ne s’attaquent pas au président Bédié qui ne mérite pas d’être traité comme ils l’ont fait. Au contraire, s’ils pensent faire ainsi du mal au président Bédié, c’est à eux qu’ils le font à la fin. Qu’ils arrêtent de se ridiculiser de la sorte.
LP : A cette allure, le PDCI ne sortira-t-il pas divisé de ce Congrès ?
AKB : Le PDCI ne sortira pas divisé de ce congrès. Dans tous les cas, au 11e congrès, il y a eu une multitude de candidatures et non des moindres. Mais, après le PDCI a été consolidé. A un moment donné, certains ont pensé pouvoir faire leur chemin ailleurs. Aujourd’hui, l’histoire nous donne raison. Ce n’est qu’au sein du PDCI qu’on peut trouver son bonheur. Tous ceux qui sont sortis du PDCI, on sait ce qui leur arrive aujourd’hui. Le PDCI-RDA est un fétiche que le président Houphouët-Boigny nous a laissé. Quiconque y est, trouve le bonheur. Quand on a sort sans raison, on connait des péripéties dans la vie. De grâce, je demande aux uns et aux autres de revenir à la maison. On ne peut inutilement s’en prendre au président Bédié qui n’a pour seul souci que de consolider les acquis du PDCI et de fédérer les énergies. Aujourd’hui, c’est parce que Bédié est candidat qu’il n’y a pas d’autres velléités qui s’annoncent. Bédié est un nom fédérateur. Si Bédié n’était pas candidat, pensent-ils que les gens allaient les laisser seuls, raconter ce qu’ils veulent. C’est parce que Bédié est candidat que tout le monde accepte de se taire.
LP : D’aucuns pensent que tous remous au sein du PDCI-RDA ne sont pas seulement tournés contre Bédié, mais aussi contre le Président Ouattara. Qu’en pensez-vous ?
AKB : C’est ce que tout le monde constate. Le président Bédié a soutenu le président Ouattara dans tous les combats. Pendant et après la crise postélectorale. Il est resté au Golf hôtel durant toute la crise postélectorale pour lui. Au deuxième tour, même quand il n’a pas été retenu, il a demandé que l’ensemble des militants du PDCI accordent leurs voix au Président Alassane Ouattara. Ce qui a été fait. J’ai toujours dit que l’échec du Président Alassane est aussi celui du PDCI. Parce que nous sommes ensemble dans la gestion des affaires de l’Etat. Maintenant, si les gens se sentent lésés, s’ils pensent qu’ils méritent mieux que les autres, c’est leur problème. Une chose est sûre, si c’est contre le Président Ouattara qu’ils font tout cela, leur entreprise sera vaine. Parce que Bédié et Ouattara sont engagés dans un même combat qui est de faire en sorte que l’Houphouétisme devienne une réalité en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas ce qu’on souhaite, qu’on doit se tourner contre le parti qui nous a vu naître politiquement et que nous avons toujours soutenu. Aujourd’hui quand on parle du RHDP, les gens doivent en être fiers. Car c’est le RHDP qui nous a permis de sortir de l’ombre. C’est ce RHDP qui nous a permis de sortir de l’ornière. C’est ce RHDP qui nous a consolidés. C’est ce RHDP qui a fait qu’aujourd’hui, les autres ont peur. Malheureusement, il y a des gens tapis dans l’ombre qui veulent voir le RHDP disloqué, pour mieux nous abattre séparément. Nous n’allons pas l’accepter. En tout cas, tous ceux qui sont du côté de Bédié sont majoritaires. Et si leur action est vraiment dirigée contre le Président Ouattara, c’est peine perdue. Parce que jamais ils n’atteindront leur objectif.
LP : Mais ils prétendent que c’est parce qu’aussi Bédié est en train de faire la place à Ouattara pour les élections de 2015 ?
AKB : Dans tous les cas, nous, nous allons à un congrès. Un congrès, c’est pour désigner le président du parti. Et non pour désigner le candidat à l’élection présidentielle. Après, il y aura la convention. Et tous ceux qui voudront être candidats, vont certainement se présenter et on les verra. Au moment de la convention, nous verrons ce qu’il y a lieu de faire. Ce n’est pas le moment de désigner le candidat du PDCI à la présidentielle de 2015. A ce Congrès, nous allons pour designer le candidat du PDCI dans le cadre de la gestion du PDCI. Après la convention va décider. Ce que la convention va décider, c’est ce que les militants suivront.
LP : Selon vous, qu’est-ce qui explique toutes ces agitations alors ?
AKB : Les gens s’agitent, parce qu’ils veulent se faire voir. Aujourd’hui, il faut savoir raison garder. Si on aime vraiment le PDCI, on ne doit pas faire n’importe quoi. Il faut accepter de respecter les normes prescrites par le parti. Quand le Bureau politique a pris une décision, on doit s’y confirmer. Moi, je préfère être avec le Président Alassane Ouattara que d’être avec les ennemis du PDCI-RDA. Cela est très important. Les ennemis du PDCI disent que le PDCI est un serpent et que ce serpent n’est pas mort…
LP : Vous faites allusion à qui?
AKB : Les ennemis du PDCI se connaissent. Il y a des candidats dont la campagne est faite par les journaux de l’opposition. Pour terminer, je voudrais, en tant que porte-parole du Congrès, demander à nos militants et aux congressistes de rester sereins. Parce qu’en aucune façon, on ne peut accepter que le PDCI-RDA disparaisse. Le PDCI-RDA est un parti fort qui compte pour la Côte d’Ivoire et le président Bédié a donné la preuve de son souci de fédérer les militants du PDCI-RDA. Nous avons besoin d’être autour de lui. Je lance un appel à l’union, à la cohésion et à la paix. Quiconque viendra à ce congrès en ayant des idées de déstabilisation, nous trouvera sur sa route. Parce que nous n’allons pas nous laisser faire. Il est vrai que nous sommes un parti de sagesse et paix. Nous n’aimons pas la bagarre, mais nous ne souhaitons pas que la bagarre vienne nous trouver à ce Congrès.
Réalisée par Jean Claude Coulibaly
Le Patriote : Le douzième congrès du PDCI s’ouvre ce matin. Peut-on dire que tout est fin prêt ?
Adjoumani Kouassi Kobenan : vous-même vous voyez l’ambiance qui règne au sein de la maison du parti (NDLR : l’interview a été faite hier dans la cour de la Maison du PDCI à Cocody). Que se soit à Cocody tout comme à la maison du parti au Plateau où une permanence est assurée. En tout cas, les militants sont enthousiastes. Ils viennent. Tout est fin prêt. C’est à cette occasion que nous avons tenu à faire un point de presse pour montrer aux Ivoiriens que le PDCI va tenir son douzième congrès au lieu indiqué, aux dates et aux heures indiquées.
LP : Il y a eu un frémissement au niveau du palais de justice hier où des militants ont assignés le parti et son président en justice pour bloquer le congrès. Où en est-on avec cette affaire ?
AKB : Vous avez écouté le verdict qui a été prononcé aujourd’hui. Ceux qui ont traduit le président du parti et le PDCI-RDA en justice ont été déboutés. Nos avocats ont été clairs sur la question. D’ailleurs, ceux qui ont porté plainte ne sont pas membres statutaires. Quand on n’est pas membre statutaire, on reste chez soi que d’aller se faire humilier. Je crois que comme les avocats eux-mêmes l’ont dit, ce sont des personnes innocentes qui ont été utilisées dans cette et pour certains, sans même leur consentement. Puisqu’on leur a fait croire que c’était pour qu’elles aient leur carte pour accéder au Congrès. Ce qui n’est pas le cas. Ces personnes ont été dupées. Et je crois que la vérité a fini par triompher. Nous, nous continuons notre marche vers la victoire.
LP : Le secrétaire général de votre parti, Alphonse Djédjé Mady qui est lui aussi candidat, réclame un report du Congrès. Parce qu’il estime que les résolutions du Bureau politique du 19 septembre dernier n’ont pas été respectées.
AKB : Lui-même a fait le tour de toute la Côte d’Ivoire pour battre campagne. Il rentre d’ailleurs du Zanzan. On ne peut pas être allé en campagne la veille d’un congrès et demander son report. Mady, certainement, est allé sur le terrain. Il a eu à jauger la popularité du président Bédié. Et comme il sait qu’il part perdant, c’est une façon pour lui de détourner l’attention des gens sur son éventuel échec. Mais nous n’allons pas céder à cette énième provocation. Le fait qu’en sourdine des candidats aient poussé d’innocentes personnes à aller porter plainte contre le président Bédié est assez grave. C’est la première fois dans l’histoire du PDCI que des gens qui se disent sympathisants du PDCI, des gens qui veulent diriger le parti intentent un procès contre leur propre parti. C’est du jamais vu. Dans ce parti paisible qu’est le PDCI-RDA où il fait bon vivre, il se trouve aujourd’hui des gens qui veulent le trainer dans la boue. Moi, je crois que si le professeur Djédjé Mady est conséquent avec lui-même, il doit pouvoir abandonner toutes ces pratiques qui ne l’honorent pas. Il a besoin aujourd’hui de faire preuve de grandeur d’esprit et de se mettre au service de son parti en se fondant à ceux qui, aujourd’hui, ont pris parti pour Bédié qu’il a servi. On ne peut pas comprendre qu’aujourd’hui, il prenne de telles positions. Il a assisté à la réunion du Bureau politique. Il a pris la parole pendant longtemps pour donner son point de vue sur ce qui se passe. Ses partisans ont pris la parole pour aller dans son sens. Mais, le Bureau politique a pris position pour dire que le Congrès va se tenir. On ne peut pas aller aujourd’hui contre la volonté du Bureau politique. Je vous ai dit que les décisions du Bureau politique sont inattaquables. Le bureau politique a décidé. Ce n’est pas un communiqué qui va annuler un Congrès qui a été décidé par un Bureau politique. Là où il devrait peser lourd dans la balance du report, c’était au moment où le Bureau politique se tenait. Il ne l’a pas fait. Parce qu’il savait très bien que le Bureau politique n’allait pas le suivre. Il est allé sur le terrain, les militants ne l’ont pas suivi. S’il le veut, qu’il revienne discrètement à la raison et le président Bédié qui a toujours les bras ouverts pour accueillir les uns et les autres, l’accueillera. Dans tous les cas, il n’a jamais été chassé de la maison.
LP : Il a rappelé que le Bureau politique avait demandé qu’il y ait un consensus avant la tenue du Congrès, un consensus autour de la personne de M Bédié. Cela n’ayant pas été fait, il estime qu’il faut un report ?
AKB : Lui-même s’est-il interrogé pourquoi cela n’a pas été fait. Le bureau politique a demandé qu’il y ait un consensus. Mais si au cours de la recherche de ce consensus, il y a des gens qui se font sourds et qui refusent d’entendre raison, on ne peut pas faire autrement. S’il voulait faciliter les choses, c’était à lui de comprendre que le chef, c’est Bédié. Nous sommes avec le président Bédié. Nous voulons aller à la paix. Nous ne voulons pas qu’il y ait une dislocation au niveau du parti. Le Bureau politique n’a pas conditionné la tenue du Congrès par la recherche d’un consensus ou pas. On a dit, comme dans toutes élections, d’engager des négociations pour aboutir à un consensus. Mais si le consensus n’est pas trouvé, cela ne veut pas dire que nous ne devons pas aller aux élections où la démocratie va s’affirmer. Il ne faut pas que les gens aient peur. Qu’ils acceptent d’aller à cette élection qu’eux-mêmes ont souhaité. S’ils ont la possibilité de convaincre les militants pour qu’ils soient élus, ils vont l’être. S’ils n’ont pas cette possibilité, de grâce qu’ils ne s’attaquent pas au président Bédié qui ne mérite pas d’être traité comme ils l’ont fait. Au contraire, s’ils pensent faire ainsi du mal au président Bédié, c’est à eux qu’ils le font à la fin. Qu’ils arrêtent de se ridiculiser de la sorte.
LP : A cette allure, le PDCI ne sortira-t-il pas divisé de ce Congrès ?
AKB : Le PDCI ne sortira pas divisé de ce congrès. Dans tous les cas, au 11e congrès, il y a eu une multitude de candidatures et non des moindres. Mais, après le PDCI a été consolidé. A un moment donné, certains ont pensé pouvoir faire leur chemin ailleurs. Aujourd’hui, l’histoire nous donne raison. Ce n’est qu’au sein du PDCI qu’on peut trouver son bonheur. Tous ceux qui sont sortis du PDCI, on sait ce qui leur arrive aujourd’hui. Le PDCI-RDA est un fétiche que le président Houphouët-Boigny nous a laissé. Quiconque y est, trouve le bonheur. Quand on a sort sans raison, on connait des péripéties dans la vie. De grâce, je demande aux uns et aux autres de revenir à la maison. On ne peut inutilement s’en prendre au président Bédié qui n’a pour seul souci que de consolider les acquis du PDCI et de fédérer les énergies. Aujourd’hui, c’est parce que Bédié est candidat qu’il n’y a pas d’autres velléités qui s’annoncent. Bédié est un nom fédérateur. Si Bédié n’était pas candidat, pensent-ils que les gens allaient les laisser seuls, raconter ce qu’ils veulent. C’est parce que Bédié est candidat que tout le monde accepte de se taire.
LP : D’aucuns pensent que tous remous au sein du PDCI-RDA ne sont pas seulement tournés contre Bédié, mais aussi contre le Président Ouattara. Qu’en pensez-vous ?
AKB : C’est ce que tout le monde constate. Le président Bédié a soutenu le président Ouattara dans tous les combats. Pendant et après la crise postélectorale. Il est resté au Golf hôtel durant toute la crise postélectorale pour lui. Au deuxième tour, même quand il n’a pas été retenu, il a demandé que l’ensemble des militants du PDCI accordent leurs voix au Président Alassane Ouattara. Ce qui a été fait. J’ai toujours dit que l’échec du Président Alassane est aussi celui du PDCI. Parce que nous sommes ensemble dans la gestion des affaires de l’Etat. Maintenant, si les gens se sentent lésés, s’ils pensent qu’ils méritent mieux que les autres, c’est leur problème. Une chose est sûre, si c’est contre le Président Ouattara qu’ils font tout cela, leur entreprise sera vaine. Parce que Bédié et Ouattara sont engagés dans un même combat qui est de faire en sorte que l’Houphouétisme devienne une réalité en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas ce qu’on souhaite, qu’on doit se tourner contre le parti qui nous a vu naître politiquement et que nous avons toujours soutenu. Aujourd’hui quand on parle du RHDP, les gens doivent en être fiers. Car c’est le RHDP qui nous a permis de sortir de l’ombre. C’est ce RHDP qui nous a permis de sortir de l’ornière. C’est ce RHDP qui nous a consolidés. C’est ce RHDP qui a fait qu’aujourd’hui, les autres ont peur. Malheureusement, il y a des gens tapis dans l’ombre qui veulent voir le RHDP disloqué, pour mieux nous abattre séparément. Nous n’allons pas l’accepter. En tout cas, tous ceux qui sont du côté de Bédié sont majoritaires. Et si leur action est vraiment dirigée contre le Président Ouattara, c’est peine perdue. Parce que jamais ils n’atteindront leur objectif.
LP : Mais ils prétendent que c’est parce qu’aussi Bédié est en train de faire la place à Ouattara pour les élections de 2015 ?
AKB : Dans tous les cas, nous, nous allons à un congrès. Un congrès, c’est pour désigner le président du parti. Et non pour désigner le candidat à l’élection présidentielle. Après, il y aura la convention. Et tous ceux qui voudront être candidats, vont certainement se présenter et on les verra. Au moment de la convention, nous verrons ce qu’il y a lieu de faire. Ce n’est pas le moment de désigner le candidat du PDCI à la présidentielle de 2015. A ce Congrès, nous allons pour designer le candidat du PDCI dans le cadre de la gestion du PDCI. Après la convention va décider. Ce que la convention va décider, c’est ce que les militants suivront.
LP : Selon vous, qu’est-ce qui explique toutes ces agitations alors ?
AKB : Les gens s’agitent, parce qu’ils veulent se faire voir. Aujourd’hui, il faut savoir raison garder. Si on aime vraiment le PDCI, on ne doit pas faire n’importe quoi. Il faut accepter de respecter les normes prescrites par le parti. Quand le Bureau politique a pris une décision, on doit s’y confirmer. Moi, je préfère être avec le Président Alassane Ouattara que d’être avec les ennemis du PDCI-RDA. Cela est très important. Les ennemis du PDCI disent que le PDCI est un serpent et que ce serpent n’est pas mort…
LP : Vous faites allusion à qui?
AKB : Les ennemis du PDCI se connaissent. Il y a des candidats dont la campagne est faite par les journaux de l’opposition. Pour terminer, je voudrais, en tant que porte-parole du Congrès, demander à nos militants et aux congressistes de rester sereins. Parce qu’en aucune façon, on ne peut accepter que le PDCI-RDA disparaisse. Le PDCI-RDA est un parti fort qui compte pour la Côte d’Ivoire et le président Bédié a donné la preuve de son souci de fédérer les militants du PDCI-RDA. Nous avons besoin d’être autour de lui. Je lance un appel à l’union, à la cohésion et à la paix. Quiconque viendra à ce congrès en ayant des idées de déstabilisation, nous trouvera sur sa route. Parce que nous n’allons pas nous laisser faire. Il est vrai que nous sommes un parti de sagesse et paix. Nous n’aimons pas la bagarre, mais nous ne souhaitons pas que la bagarre vienne nous trouver à ce Congrès.
Réalisée par Jean Claude Coulibaly