Le Congrès du PDCI-RDA ne sera pas reporté. C’est ce qui ressort de la rencontre qu’ont eue hier avec la presse, Mes Blessy Jean-Chrysostome et Konan Charles, avocats mandatés par le PDCI-RDA dans l’affaire opposant ce parti à 18 militants proches du Pr Alphonse Djédjé Mady et Kouadio Konan Bertin. Au cours de cette conférence de presse, les deux avocats ont expliqué comment l’assignation a été jugée irrecevable par le juge. Me Konan a rappelé que les 18 personnes réclamaient la suspension du 12ème Congrès. Au motif qu’il était mal organisé, que la liste des électeurs n’était pas connue, que le Bureau politique aurait été artificiellement gonflé, etc. Me Konan a précisé qu’avant même l’entame du procès, certaines personnes dont les noms étaient inscrits sur l’assignation, sont venues se désolidariser de la procédure. D’autres, selon Me Blessy, n’ont pas manqué de dire qu’elles ont été abusées par des démarcheurs qui leur ont fait croire que c’était plutôt pour leur participation au Congrès qu’elles ont été contactées. Mais pour Me Konan, toutes les personnes figurant sur l’assignation, n’avaient pas la qualité d’agir en justice contre le PDCI-RDA et son président, Henri Konan Bédié. « Pour agir en justice, il ne suffit pas d’être militant du PDCI-RDA. Il faut également en être membre statutaire. Et les membres statutaires sont connus. Ce sont le président du PDCI-RDA, le secrétaire général, les membres du Bureau politique, du Grand conseil et les délégués départementaux et communaux. Aucune de ces personnes n’en fait partie », a relevé Me Konan Charles en ce qui concerne le premier argument sur lequel les six avocats du PDCI-RDA se sont appuyés pour défendre le dossier. Le deuxième argument est, aux dires de Me Konan, l’incompétence du juge des référés de statuer sur les problèmes inhérents aux associations privées comme les partis politiques. Surtout lorsqu’ils sont aussi évidents comme c’est le cas dans cette affaire. « A 15 heures, le juge après avoir été écouté par le ministère public, a rendu sa décision en déboutant les plaignants. Parce qu’ils n’avaient pas la qualité pour agir contre le PDCI-RDA et son président en justice. La conséquence immédiate de cette décision, c’est le Congrès du PDCI-RDA aura bel et bien lieu du 3 au 6 octobre prochain. L’autre pan de la requête des plaignants, qui est la mise en place d’un comité ad hoc pour l’organisation du Congrès sera examiné, selon Me Konan, par le juge le 17 octobre prochain. « Je ne pense pas que cette requête sera enrôlée, puisque comme vous le constatez, elle manque d’intérêt, car le PDCI-RDA aura fini son Congrès », a-t-il rappelé. Pour Me Jean-Chrysostome Blessy, cette plainte visait une seule chose : salir le PDCI-RDA et son président, Henri Konan Bédié. Car sur l’assignation, a-t-il relevé, sont également mentionnés les noms de Niamien N’Goran, Niamkey Koffi. Car, selon lui, jamais dans l’histoire du PDCI, le parti fondé par Félix Houphouët-Boigny ne s’est retrouvé devant les tribunaux. Pour lui, cette situation fâcheuse est due à la haine viscérale que certains barons du PDCI-RDA nourrissent à l’égard du président Henri Konan Bédié. Après les avocats du PDCI-RDA, le porte-parole du 12ème Congrès du PDCI-RDA, le ministre Adjoumani Kobenan, est revenu sur les dispositions pratiques dans l’organisation de la grand’messe du parti doyen, qui s’ouvre ce matin au Palais des Sports de Treichville. « Tout est fin prêt pour accueillir nos invités qui ont commencé à venir de l’étranger», a rassuré le ministre Kobenan Adjoumani, vice-président du Comité d’organisation de ce Congrès.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly