Les producteurs de cacao pour la campagne de commercialisation 2012-2013 sont les véritables bénéficiaires de la première reforme. En effet, au cours de la campagne écoulée, ils ont récolté la somme de 1017,71 milliards de Fcfa. Ce, conformément à l’engagement du président Alassane Ouattara de servir au moins 60% du prix Caf aux planteurs sur l’ensemble de la précédente campagne. L’information a été donnée hier, à la Caistab, par Lambert Kouassi Konan, Pca du Conseil du café-cacao, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la campagne de commercialisation du cacao 2013-2014, précédée du bilan 2012-2013. Au 03 octobre 2012, le Gouvernement a indiqué un prix minimum garanti de 725 Fcfa/kg de cacao bien fermenté et bien séché sur la campagne principale 2012-2013. Au titre de la campagne intermédiaire, c’est un prix minimum garanti de 700 Fcfa/kg qui a été communiqué. Et le gouvernement a accepté une réduction de la fiscalité au titre de la taxe d’enregistrement, pour permettre aux producteurs d’obtenir ces prix. « C’est un sacrifice de 62 milliards de Fcfa que l’Etat a consenti pour le respect du prix aux producteurs », a rappelé le Pca du Conseil du café-cacao (Ccc). Selon Lambert Kouassi Konan, pour arriver au respect du prix garanti dans l’ensemble des zones de production, le conseil a mis en place un dispositif qui comprend 484 agents équipés d’engins motorisés qui ont veillé au respect de ce prix et de la qualité du cacao par les acheteurs et les coopératives. Sur la période allant du 03 octobre 2012 au 22 septembre 2013, le cumul des achats déclarés s’établit à 1.415 997 tonnes contre 1.438 818 tonnes réalisés sur la même période de la campagne 2011-2012, soit une baisse de 1,59%. Quant aux exportations, elles croissent de 5,17% pour s’établir à 1.467 835 tonnes contre 1.395 699 tonnes sur la même période durant la campagne 2011-2012. La campagne 2012-2013 faisant place à celle de 2013-2014, Lambert Kouassi Konan a révélé que le prix du kilogramme du cacao, pour la présente campagne principale qui a démarré hier, a été fixé à 750Fcfa/kg bord champ, soit 25Fcfa de plus que l’année dernière. Et aucune réfaction n’est autorisée sur ce prix. « L’Etat se prive de plus de 40 milliards de Fcfa en terme de taxe d’enregistrement et supportera un soutien sur les contrats déjà vendus de plus de 10 milliards de Fcfa. Le prix fixé devait être de 735Fcfa mais le chef de l’Etat que nous avons rencontré ce matin (hier :Ndlr) a demandé de porter le prix à 750 Fcfa/kg », a expliqué Le Pca du Ccc.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
