La rentrée scolaire est une période préoccupante pour de nombreux parents d’élèves qui n’ont pas toujours les moyens d’y faire face. Les banques apportent des réponses en proposant différents produits et services à leurs clients, mais les contraintes afférentes ne sont pas à négliger.
Et revoilà la rentrée des classes ! Cette année encore, les parents d’élèves s’activent du mieux qu’ils peuvent pour offrir à leurs enfants le meilleur de l’éducation. Pour ce faire, certains ne lésinent pas sur les moyens en ce qui concerne les frais de scolarité et les nombreuses dépenses associées. Mais pour d’autres, la rentrée scolaire est une véritable préoccupation qui altère la sérénité de plusieurs ménages ivoiriens. D’une manière ou d’une autre, chaque parent est confronté à des inquiétudes diverses et multiformes concernant la rentrée des classes. Certains sont dominés par le souci de voir leurs enfants souffrir physiquement et psychologiquement des conditions âpres pour aller à l’école, quand pour d’autres les angoisses sont ailleurs, notamment dans les difficultés à assurer les frais de scolarité de leurs enfants. Les établissements financiers ou bancaires l’ont certainement compris. Ils multiplient plusieurs campagnes publicitaires sur des produits et services relatifs aux prêts scolaires. Et à ce niveau, ils brillent par leur sens de la communication.
Une décision qui ne peut être prise à la légère
Chacun y va de ses moyens afin d’appâter le maximum de clients. Perçus parfois comme un sésame, les prêts scolaires sont très sollicités par ces derniers, à qui, fort heureusement, les banques et organismes financiers spécifient les possibilités d’octroi, les garanties et autres modalités de remboursement à travers leurs bulletins d’engagement. Cependant, les exigences parfois contraignantes sont souventes fois ignorées par les clients qui, face à l’urgence de la rentrée des classes, se sentent obligés de s’y conformer. De nombreuses banques fixent la barre très haut en prélevant un taux de remboursement parfois au-delà de 10%. Pour sa part, la Banque sahélienne pour l’investissement et le commerce (BSCIC) donnait la possibilité à ses clients d’emprunter jusqu’à deux mois de salaire, remboursables sur dix mois, à taux préférentiel. La Société générale de banque de Côte d’Ivoire (SGBCI) et la Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire (Bicici) – deux banques installées de longue date dont les clients sont en majorité des salariés – trouvent, elles, l’opportunité d’octroyer des milliers de crédits en escomptant, naturellement, un retour sur investissement très important.
Des formules de prêt très variables (intertitre)
Les prêts consentis sont d’une variabilité exceptionnelle, de 150 000 FCFA à 5 millions FCFA. Les durées minimales de remboursement peuvent débuter dès le sixième mois. Le taux (HT) tourne autour de 10%. Les frais de dossier (XOF) ne sont pas à moins de 5000 FCFA avec une quotité cessible qui frole les 40%. Les banques, dans leur ensemble, tirent d’énormes bénéfices de la rentrée scolaire. A cette occasion, la SGBCI a décidé de proposer des prêts exceptionnels, à 5 millions de nos francs, au taux «record» de 7%. Quant à la Bicici, elle avait octroyé de janvier à fin août 2010 plus de 5000 crédits pour un montant de 9 milliards FCFA au titre de crédits à la consommation. Pour la période de rentrée, cette banque a accordé 3000 nouveaux crédits jusqu’à décembre en prenant toutefois en compte le taux d’endettement du client avant de lui accorder un crédit. Ce qui représenterait 33% de la capacité financière de ce dernier. Pour permettre aux parents d’emprunter pendant cette rentrée scolaire sans trop de stress, certaines banques ont revu à la baisse leurs taux d’intérêt. Mais dans le fond, les conditions d’octroi des crédits sont partout les mêmes : avoir un compte-chèques dans l’établissement bancaire et domicilier le prêt sur un compte-chèques assorti d’une assurance-décès dont la prime est intégrée au montant des échéances.
Mais malheureusement, la ruée vers les prêts scolaires a parfois des d’autres motivations. En effet, certains parents d’élèves contractent des emprunts non pas pour scolariser leurs enfants mais pour d’autres raisons, parfois au détriment de leurs enfants. Quoi qu’il en soit, les prêts scolaires ne sauraient occulter le fait que derrière chaque emprunt se cachent des contraintes de remboursement auxquelles les parents doivent faire face. C’est pourquoi cet engagement devrait inciter à la prudence. Il importe donc au client de s’assurer que sa capacité financière, même après ces prélèvements bancaires, lui permet de remplir ses engagements, et que les exigences de prélèvement sont effectivement respectées par le créancier.
Germain Tanoh
Et revoilà la rentrée des classes ! Cette année encore, les parents d’élèves s’activent du mieux qu’ils peuvent pour offrir à leurs enfants le meilleur de l’éducation. Pour ce faire, certains ne lésinent pas sur les moyens en ce qui concerne les frais de scolarité et les nombreuses dépenses associées. Mais pour d’autres, la rentrée scolaire est une véritable préoccupation qui altère la sérénité de plusieurs ménages ivoiriens. D’une manière ou d’une autre, chaque parent est confronté à des inquiétudes diverses et multiformes concernant la rentrée des classes. Certains sont dominés par le souci de voir leurs enfants souffrir physiquement et psychologiquement des conditions âpres pour aller à l’école, quand pour d’autres les angoisses sont ailleurs, notamment dans les difficultés à assurer les frais de scolarité de leurs enfants. Les établissements financiers ou bancaires l’ont certainement compris. Ils multiplient plusieurs campagnes publicitaires sur des produits et services relatifs aux prêts scolaires. Et à ce niveau, ils brillent par leur sens de la communication.
Une décision qui ne peut être prise à la légère
Chacun y va de ses moyens afin d’appâter le maximum de clients. Perçus parfois comme un sésame, les prêts scolaires sont très sollicités par ces derniers, à qui, fort heureusement, les banques et organismes financiers spécifient les possibilités d’octroi, les garanties et autres modalités de remboursement à travers leurs bulletins d’engagement. Cependant, les exigences parfois contraignantes sont souventes fois ignorées par les clients qui, face à l’urgence de la rentrée des classes, se sentent obligés de s’y conformer. De nombreuses banques fixent la barre très haut en prélevant un taux de remboursement parfois au-delà de 10%. Pour sa part, la Banque sahélienne pour l’investissement et le commerce (BSCIC) donnait la possibilité à ses clients d’emprunter jusqu’à deux mois de salaire, remboursables sur dix mois, à taux préférentiel. La Société générale de banque de Côte d’Ivoire (SGBCI) et la Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire (Bicici) – deux banques installées de longue date dont les clients sont en majorité des salariés – trouvent, elles, l’opportunité d’octroyer des milliers de crédits en escomptant, naturellement, un retour sur investissement très important.
Des formules de prêt très variables (intertitre)
Les prêts consentis sont d’une variabilité exceptionnelle, de 150 000 FCFA à 5 millions FCFA. Les durées minimales de remboursement peuvent débuter dès le sixième mois. Le taux (HT) tourne autour de 10%. Les frais de dossier (XOF) ne sont pas à moins de 5000 FCFA avec une quotité cessible qui frole les 40%. Les banques, dans leur ensemble, tirent d’énormes bénéfices de la rentrée scolaire. A cette occasion, la SGBCI a décidé de proposer des prêts exceptionnels, à 5 millions de nos francs, au taux «record» de 7%. Quant à la Bicici, elle avait octroyé de janvier à fin août 2010 plus de 5000 crédits pour un montant de 9 milliards FCFA au titre de crédits à la consommation. Pour la période de rentrée, cette banque a accordé 3000 nouveaux crédits jusqu’à décembre en prenant toutefois en compte le taux d’endettement du client avant de lui accorder un crédit. Ce qui représenterait 33% de la capacité financière de ce dernier. Pour permettre aux parents d’emprunter pendant cette rentrée scolaire sans trop de stress, certaines banques ont revu à la baisse leurs taux d’intérêt. Mais dans le fond, les conditions d’octroi des crédits sont partout les mêmes : avoir un compte-chèques dans l’établissement bancaire et domicilier le prêt sur un compte-chèques assorti d’une assurance-décès dont la prime est intégrée au montant des échéances.
Mais malheureusement, la ruée vers les prêts scolaires a parfois des d’autres motivations. En effet, certains parents d’élèves contractent des emprunts non pas pour scolariser leurs enfants mais pour d’autres raisons, parfois au détriment de leurs enfants. Quoi qu’il en soit, les prêts scolaires ne sauraient occulter le fait que derrière chaque emprunt se cachent des contraintes de remboursement auxquelles les parents doivent faire face. C’est pourquoi cet engagement devrait inciter à la prudence. Il importe donc au client de s’assurer que sa capacité financière, même après ces prélèvements bancaires, lui permet de remplir ses engagements, et que les exigences de prélèvement sont effectivement respectées par le créancier.
Germain Tanoh