Les travaux du 12ème Congrès ordinaire du Pdci-Rda ont démarré, hier, au Parc des sports de Treichville sous la présidence du président Henri Konan Bédié, dont le discours d’orientation n’a épargné ni laissé personne indifférent.
Depuis le funeste coup d’Etat de 99 jusqu’à la reconquête et à la gestion du pouvoir par le Rhdp en passant par la crise militaro-politique de 2002, la longue marche vers les élections de sortie de crise et la crise post-électorale, le président du Pdci a vidé son sac, totalement devant les congressistes. Les dirigeants du Pdci, ses alliés du Rdr, de l’Udpci, son adversaire historique du Fpi, tout le monde a été servi, personne n’a échappé aux coups de griffes du chef.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cérémonie d’ouverture de ce 12ème Congrès a tenu toutes ses promesses. Une mobilisation des grands jours de retrouvailles, la crème du Pdci autour des vaillants secrétaires généraux du Pdci, tous vêtus aux couleurs de leur parti. Une ambiance de fête entretenue par la fanfare et plusieurs groupes musicaux, chaudes poignées de mains par-là, accolades par-ci, on a eu du mal à percevoir une faille dans la muraille familiale.
Tant autorités gouvernementales, présidents d’Institutions, cadres, travailleurs, jeunes, femmes et ce qu’on appelle les doyens du parti devisaient dans une gaieté contagieuse.
Ce 12ème Congrès a aussi enregistré la présence de plusieurs délégations étrangères, venues du Mali, du Burkina-Faso, du Niger, de France (Ump) ou du Ghana pour ne citer que celles-ci.
Au niveau national, toute la classe politique significative était présente. Avec une mention spéciale pour les partis alliés du Rhdp. Le Rdr a envoyé une délégation de très haut niveau, environ 24 personnalités conduites par le secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro, et composée, notamment, des ministres d’Etat, Amadou Gon, Hamed Bakayoko, des ministres Adama Bictogo, Marcel Amon Tanoh. Les délégations de l’Udpci et du Mfa étaient conduites par leurs présidents respectifs, et le Fpi par Silvain Miaka Oureto.
Dans son allocution, ce dernier a salué le grand homme d’Etat qu’est le président Bédié, s’est réjoui du bel état d’esprit qui a entouré le Congrès. Car, a-t-il dit, "en venant ici, on pensait qu’on venait assister à des palabres au regard des tensions qui régnaient autour de ce 12ème Congrès", a déclaré Miaka Oureto avant de faire le deuil solennel du célèbre slogan de "Le serpent n’est pas mort". Pour Miaka Oureto, dans cette Côte d’Ivoire qui cherche sa voie, qui cherche le chemin de la réconciliation, "il n’y a plus de serpent à tuer et je ne crois pas qu’il existe encore quelqu’un qui tient un bâton pout tuer un quelconque serpent", a-t-il lâché sous un tonnerre d’applaudissements.
Avant lui, le président du Pit a livré un discours si riche en citations et en enseignements du président Houphouët-Boigny que les congressistes croyaient entendre un militant du Pdci. Aka Ahizi a été longuement ovationné tout comme le ministre Amadou Soumahoro qui a axé son intervention principalement sur le renforcement du Rhdp. Toute chose qui confirme l’importance du Pdci-Rda sur l’échiquier politique national. Dans son discours d’orientation, Bédié n’est pas allé de main morte. Il a décerné un carton rouge à Djédjé Mady qui fut son directeur national de Campagne. "Le rang que j’ai occupé au cours de la présidentielle n’était pas le mien. J’ai été spolié de plus 6.000 voix. Et la mauvaise organisation de ma direction de Campagne n’a pas permis d’effectuer les recours nécessaires à temps".
Rdr : Avec le cœur et la raison
Le Congrès étant un rendez-vous de vérité qui ne fait pas bon ménage avec la langue de bois, Bédié a parlé du Fpi et du Rdr. Le discours à l’endroit du régime de Laurent Gbagbo fut des plus acerbes. La violence, le sang, les crimes économiques, la gabegie, le népotisme, le tribalisme, les escadrons de la mort et, le bouquet final, la crise postélectorale avec plus de 3.000 morts. Pour Bédié, les Ivoiriens ont choisi Gbagbo en 2000 par dépit puisqu’ils étaient confrontés à un dilemme cornélien, le putschiste ou le dictateur, "Gbagbo semblait être le moindre mal".
L’Udpci ne fut pas épargnée puisque son mentor Robert Guéi a eu sa part de coups de griffes. Le Rdr non plus n’a pas échappé. Bédié a dénoncé le découpage électoral opéré par le ministre de l’Intérieur à la veille des élections législatives. Un découpage au profit du Nord, bastion du Rdr, alors que la densité de la population y est faible.
Dans ses propos, on a senti un Bédié proche du Rdr et du Rhdp, mais il a une fois de plus insisté sur la nécessité de revisiter le fonctionnement de cette alliance et surtout la gestion concertée du pouvoir, bref, opérer des réglages. Ainsi, si le cœur de Bédié balance plutôt dans le sens du Rhdp, il semble indiquer que cette alliance doit, pour sa pérennité, épouser des bases plus justes "plus équilibrées".
En ce qui concerne les échéances de 2015, il a clairement indiqué que l’objectif d’un parti comme le Pdci ne peut être autre que la reconquête du pouvoir d’Etat. Et pour cela, le Pdci doit renforcer sa cohésion, son unité, améliorer son organisation. Des raisons qui fondent les réformes structurelles annoncées.
Depuis le funeste coup d’Etat de 99 jusqu’à la reconquête et à la gestion du pouvoir par le Rhdp en passant par la crise militaro-politique de 2002, la longue marche vers les élections de sortie de crise et la crise post-électorale, le président du Pdci a vidé son sac, totalement devant les congressistes. Les dirigeants du Pdci, ses alliés du Rdr, de l’Udpci, son adversaire historique du Fpi, tout le monde a été servi, personne n’a échappé aux coups de griffes du chef.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cérémonie d’ouverture de ce 12ème Congrès a tenu toutes ses promesses. Une mobilisation des grands jours de retrouvailles, la crème du Pdci autour des vaillants secrétaires généraux du Pdci, tous vêtus aux couleurs de leur parti. Une ambiance de fête entretenue par la fanfare et plusieurs groupes musicaux, chaudes poignées de mains par-là, accolades par-ci, on a eu du mal à percevoir une faille dans la muraille familiale.
Tant autorités gouvernementales, présidents d’Institutions, cadres, travailleurs, jeunes, femmes et ce qu’on appelle les doyens du parti devisaient dans une gaieté contagieuse.
Ce 12ème Congrès a aussi enregistré la présence de plusieurs délégations étrangères, venues du Mali, du Burkina-Faso, du Niger, de France (Ump) ou du Ghana pour ne citer que celles-ci.
Au niveau national, toute la classe politique significative était présente. Avec une mention spéciale pour les partis alliés du Rhdp. Le Rdr a envoyé une délégation de très haut niveau, environ 24 personnalités conduites par le secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro, et composée, notamment, des ministres d’Etat, Amadou Gon, Hamed Bakayoko, des ministres Adama Bictogo, Marcel Amon Tanoh. Les délégations de l’Udpci et du Mfa étaient conduites par leurs présidents respectifs, et le Fpi par Silvain Miaka Oureto.
Dans son allocution, ce dernier a salué le grand homme d’Etat qu’est le président Bédié, s’est réjoui du bel état d’esprit qui a entouré le Congrès. Car, a-t-il dit, "en venant ici, on pensait qu’on venait assister à des palabres au regard des tensions qui régnaient autour de ce 12ème Congrès", a déclaré Miaka Oureto avant de faire le deuil solennel du célèbre slogan de "Le serpent n’est pas mort". Pour Miaka Oureto, dans cette Côte d’Ivoire qui cherche sa voie, qui cherche le chemin de la réconciliation, "il n’y a plus de serpent à tuer et je ne crois pas qu’il existe encore quelqu’un qui tient un bâton pout tuer un quelconque serpent", a-t-il lâché sous un tonnerre d’applaudissements.
Avant lui, le président du Pit a livré un discours si riche en citations et en enseignements du président Houphouët-Boigny que les congressistes croyaient entendre un militant du Pdci. Aka Ahizi a été longuement ovationné tout comme le ministre Amadou Soumahoro qui a axé son intervention principalement sur le renforcement du Rhdp. Toute chose qui confirme l’importance du Pdci-Rda sur l’échiquier politique national. Dans son discours d’orientation, Bédié n’est pas allé de main morte. Il a décerné un carton rouge à Djédjé Mady qui fut son directeur national de Campagne. "Le rang que j’ai occupé au cours de la présidentielle n’était pas le mien. J’ai été spolié de plus 6.000 voix. Et la mauvaise organisation de ma direction de Campagne n’a pas permis d’effectuer les recours nécessaires à temps".
Rdr : Avec le cœur et la raison
Le Congrès étant un rendez-vous de vérité qui ne fait pas bon ménage avec la langue de bois, Bédié a parlé du Fpi et du Rdr. Le discours à l’endroit du régime de Laurent Gbagbo fut des plus acerbes. La violence, le sang, les crimes économiques, la gabegie, le népotisme, le tribalisme, les escadrons de la mort et, le bouquet final, la crise postélectorale avec plus de 3.000 morts. Pour Bédié, les Ivoiriens ont choisi Gbagbo en 2000 par dépit puisqu’ils étaient confrontés à un dilemme cornélien, le putschiste ou le dictateur, "Gbagbo semblait être le moindre mal".
L’Udpci ne fut pas épargnée puisque son mentor Robert Guéi a eu sa part de coups de griffes. Le Rdr non plus n’a pas échappé. Bédié a dénoncé le découpage électoral opéré par le ministre de l’Intérieur à la veille des élections législatives. Un découpage au profit du Nord, bastion du Rdr, alors que la densité de la population y est faible.
Dans ses propos, on a senti un Bédié proche du Rdr et du Rhdp, mais il a une fois de plus insisté sur la nécessité de revisiter le fonctionnement de cette alliance et surtout la gestion concertée du pouvoir, bref, opérer des réglages. Ainsi, si le cœur de Bédié balance plutôt dans le sens du Rhdp, il semble indiquer que cette alliance doit, pour sa pérennité, épouser des bases plus justes "plus équilibrées".
En ce qui concerne les échéances de 2015, il a clairement indiqué que l’objectif d’un parti comme le Pdci ne peut être autre que la reconquête du pouvoir d’Etat. Et pour cela, le Pdci doit renforcer sa cohésion, son unité, améliorer son organisation. Des raisons qui fondent les réformes structurelles annoncées.