Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) a interpellé son principal allié, le Rassemblement des républicains (Rdr), au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Gradins et mains courantes aux couleurs vert et blanc de la plus vieille formation politique du pays. Le Palais des sports de Treichville a effectivement abrité le douzième congrès du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), hier. Son président, Henri Konan Bédié, a, dans un discours d’orientation, vertement critiqué alliés et adversaires politiques.
Quoique membre du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le Pdci estime que le fonctionnement de cette alliance laisse à désirer. C’est pourquoi Bédié, en sa qualité de président du directoire de la conférence, veut désormais une présidence tournante de cette plate-forme. Outre la restructuration qu’il en attend, il espère des réglages qui permettent aux membres de la coalition (le Rdr, l’Udpci, Mfa, ndlr) de « gouverner ensemble ». « A cet effet, il faut que le président des partis politiques membres de l’alliance, suggère-t-il, engage des actions vigoureuses tendant à réaménager le gouvernement, pour tenir compte de l’équilibre entre les régions et les partis politiques membres ». Il propose également la correction du découpage électoral. Car il le trouve manifestement trop favorable à certaines régions du nord, en particulier. Enfin, sur la distribution des postes, il a renouvelé la critique du Bureau politique de mai 2012 qu’a tenu sa formation politique, à Abidjan. Cette instance avait souhaité l’ouverture des emplois de la présidence de la République aux cadres des partis politiques membres du Rhdp. L’attente du Pdci, c’est aussi un réaménagement institutionnel. Et Henri Konan Bédié en a fait cas. D’abord, « la Constitution de 2000 doit être revue, de sorte à rééquilibrer le pouvoir exécutif par la création d’une vice-présidence ; rééquilibrer le pouvoir législatif par la création d’un Sénat ». Ensuite, « dans le cas du Conseil économique et social, il faut la fixation d’une date pour la nomination de ses membres et sa mise en place effective ». Par ailleurs, « la restructuration de la Commission électorale indépendante (Cei) a été suggérée, toujours selon lui, car sa configuration actuelle est dépassée et il convient de tenir compte de la nouvelle donne». Outre la liste électorale, le mode du scrutin passé, laissé en l’état, a causé la perte du Pdci, lors de la présidentielle, des législatives et des municipales, selon l’orateur. Lequel est revenu sur la troisième place occupée par cette formation politique au premier tour de l’élection présidentielle de 2010. Ce rang n’est pas le sien, va-t-il réitérer son amertume, estimant qu’au moins « 6000 voix » lui avaient été dérobées. C’est un Bédié soupçonnant un « dé pipé » qui prévient qu’aujourd’hui « l’objectif de tout parti politique est la conquête du pouvoir ». Pour cette ambition, il a communiqué les aspirations de la base aux congressistes.Il n’y a pas que les questions d’intérêt national qui retiennent l’attention de ceux qui ont gouverné le pays pendant quarante ans et qui aspirent à la « conquête du pouvoir ». La vie du Pdci doit changer par sa redynamisation, d’où le sens de la « direction administrative et technique » qu’ont proposé le conclave, le pré-congrès éclaté et d’autres assises ayant précédé le Congrès. Des « aménagements » sont donc en vue. Il s’agit de la « suppression » de la clause de la limite d’âge fixée à 75 ans, pour l’accession à la présidence du parti et celle du secrétariat général. Un secrétariat exécutif composé d’une vingtaine de membres est envisagé dont le tenant « supplée » le président du Pdci, en cas d’absence de courte durée. Le nombre (700) des membres du Bureau politique devrait passer à 250. Le Conseil politique rebaptisé Conseil des sages est envisagé avec 40 ou tout au plus 50 acteurs. Si Bédié le veut « décentralisé », il l’éclate en délégations départementales. Les structures spécialisées regroupant respectivement la jeunesse et les femmes ne sont pas en reste. La Jpdci et l’Ufpdci sont aussi à décentraliser dans les zones rurale, urbaine, scolaire et universitaire. Ces modifications ont pour objectif, affirme Bédié, de permettre au Pdci d’être plus efficace.
Bidi Ignace
Gradins et mains courantes aux couleurs vert et blanc de la plus vieille formation politique du pays. Le Palais des sports de Treichville a effectivement abrité le douzième congrès du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), hier. Son président, Henri Konan Bédié, a, dans un discours d’orientation, vertement critiqué alliés et adversaires politiques.
Quoique membre du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le Pdci estime que le fonctionnement de cette alliance laisse à désirer. C’est pourquoi Bédié, en sa qualité de président du directoire de la conférence, veut désormais une présidence tournante de cette plate-forme. Outre la restructuration qu’il en attend, il espère des réglages qui permettent aux membres de la coalition (le Rdr, l’Udpci, Mfa, ndlr) de « gouverner ensemble ». « A cet effet, il faut que le président des partis politiques membres de l’alliance, suggère-t-il, engage des actions vigoureuses tendant à réaménager le gouvernement, pour tenir compte de l’équilibre entre les régions et les partis politiques membres ». Il propose également la correction du découpage électoral. Car il le trouve manifestement trop favorable à certaines régions du nord, en particulier. Enfin, sur la distribution des postes, il a renouvelé la critique du Bureau politique de mai 2012 qu’a tenu sa formation politique, à Abidjan. Cette instance avait souhaité l’ouverture des emplois de la présidence de la République aux cadres des partis politiques membres du Rhdp. L’attente du Pdci, c’est aussi un réaménagement institutionnel. Et Henri Konan Bédié en a fait cas. D’abord, « la Constitution de 2000 doit être revue, de sorte à rééquilibrer le pouvoir exécutif par la création d’une vice-présidence ; rééquilibrer le pouvoir législatif par la création d’un Sénat ». Ensuite, « dans le cas du Conseil économique et social, il faut la fixation d’une date pour la nomination de ses membres et sa mise en place effective ». Par ailleurs, « la restructuration de la Commission électorale indépendante (Cei) a été suggérée, toujours selon lui, car sa configuration actuelle est dépassée et il convient de tenir compte de la nouvelle donne». Outre la liste électorale, le mode du scrutin passé, laissé en l’état, a causé la perte du Pdci, lors de la présidentielle, des législatives et des municipales, selon l’orateur. Lequel est revenu sur la troisième place occupée par cette formation politique au premier tour de l’élection présidentielle de 2010. Ce rang n’est pas le sien, va-t-il réitérer son amertume, estimant qu’au moins « 6000 voix » lui avaient été dérobées. C’est un Bédié soupçonnant un « dé pipé » qui prévient qu’aujourd’hui « l’objectif de tout parti politique est la conquête du pouvoir ». Pour cette ambition, il a communiqué les aspirations de la base aux congressistes.Il n’y a pas que les questions d’intérêt national qui retiennent l’attention de ceux qui ont gouverné le pays pendant quarante ans et qui aspirent à la « conquête du pouvoir ». La vie du Pdci doit changer par sa redynamisation, d’où le sens de la « direction administrative et technique » qu’ont proposé le conclave, le pré-congrès éclaté et d’autres assises ayant précédé le Congrès. Des « aménagements » sont donc en vue. Il s’agit de la « suppression » de la clause de la limite d’âge fixée à 75 ans, pour l’accession à la présidence du parti et celle du secrétariat général. Un secrétariat exécutif composé d’une vingtaine de membres est envisagé dont le tenant « supplée » le président du Pdci, en cas d’absence de courte durée. Le nombre (700) des membres du Bureau politique devrait passer à 250. Le Conseil politique rebaptisé Conseil des sages est envisagé avec 40 ou tout au plus 50 acteurs. Si Bédié le veut « décentralisé », il l’éclate en délégations départementales. Les structures spécialisées regroupant respectivement la jeunesse et les femmes ne sont pas en reste. La Jpdci et l’Ufpdci sont aussi à décentraliser dans les zones rurale, urbaine, scolaire et universitaire. Ces modifications ont pour objectif, affirme Bédié, de permettre au Pdci d’être plus efficace.
Bidi Ignace