Le patrimoine forestier dans la zone de Bouaké a subi une dégradation de 50% causée notamment par la production illégale de charbon de bois, l’exploitation agricole illicite, l’exploitation illégale de bois de vêne et les feux de brousse. A cela, s’ajoutent les dégats collateraux de la crise militaro-politique de 2002. Tel est le triste tableau présenté récemment par le directeur du centre de gestion de la Société de développement des forêts (Sodefor) de Bouaké, N’Guessan Koffi Abraham. Pour lui, le centre de gestion de Bouaké doit lutter contre le développement de ces activités, restaurer tous les reboisements d’une superficie de 14.366 hectares mis en place entre 1991 et 1996 et réhabiliter les zones dégradées par la création de nouveaux et importants reboisements afin d’accroître la superficie des plantations forestières. Aussi, note-t-on la restauration de l’autorité de l’Etat sur les forêts classées, une bataille diplomatique importante impliquant toutes les parties prenantes de la gestion forestière et une politique de sensibilisation associant les communautés villageoises à la lutte. A toutes fins utiles , la direction régionale de la Sodefor de Bouaké couvre partiellement ou entièrement les régions du Béré, du Hambol, du Gbèkè, du Iffou et du Belier. Elle compte 41 forêts classées avec une superficie totale de 536 hectares. Fermés en 2002, les services de la Sodefor ont rouvert leurs portes en 2008. Depuis son retour, le centre de gestion de Bouaké a mené diverses activités, entre autres, la création de 478 hectares de nouveaux reboisements, la régénération de 2.685 hectares de plantation de teck et la création de parcelles semencières.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio