A Ouagadougou où il est en mission, le professeur de géographie à la retraite et ex-Secrétaire général adjoint du Pdci, Koby Assa commente le discours d’orientation de Henri Konan Bédié à l’ouverture du 12e congrès et fait une projection sur le futur du Pdci. Ci-dessous son commentaire
«La communication du président Bédié est bonne, très bonne même et courageuse pour n'avoir pas louvoyé sur les torts et les souffrances que le Fpi a fait subir aux ivoiriens. Venant d'un responsable politique de son envergure, je suis persuadé qu'il aura un très grand retentissement international. De même la partie concernant le Rdr est courageuse. et conforme aux débats du bureau politique. Cela laisse entrevoir, à propos du Rhdp, que le Pdci commettrait une grave erreur de ne pas présenter un candidat à la présidentielle 2015. Le Rdr n'aurait jamais accepté de ne pas se présenter s'il avait été à notre place.
Bédié a surtout montré que le Pdci demeure le plus grand parti ivoirien malgré tout ce qu'il a subi pour le faire disparaitre. J’avais écrit dan un numéro du nouveau réveil que le Pdci est le grand vainqueur des régionales. (...) Bédié a donc bien géré l'après-Houphouët dans un contexte très difficile. Son attitude après le premier tour de la présidentielle 2000 l'a placé sur un piédestal.
Il est passé furtivement sur la question du saut du verrou de la limite d'âge sans un argumentaire convaincant à mon avis… Mon point de vue est que le Pdci à 67 ans ne devrait pas s'inscrire dans la logique des présidents africains indéracinables. C’est une des causes essentielles de l'instabilité de certains partis politiques et des crises meurtrières dans nos états africains. Sa candidature à sa succession pose plus de problèmes qu'elle n'en règle. Elle a créé des conditions de contestations et d'instabilité au sein du parti. Il y a désormais deux courants d'idées au Pdci. Mais je pense que Djédjé Mady est si intelligent et amoureux du Pdci, et fidèle à la mémoire de Houphouët qu'il ne créera pas un nouveau parti. La lutte pour la succession de Bédié ne fait donc que commencer et l'environnement interne du Pdci connaitra sans doute des perturbations sans éclatement du parti d'ici 2015.
Pour moi, Bédié aurait du rester sur son piédestal au lieu de descendre dans l'arène, pour reprendre le contrôle total du pouvoir au regard des propositions qu'il fait. »
Propos recueillis par SD
«La communication du président Bédié est bonne, très bonne même et courageuse pour n'avoir pas louvoyé sur les torts et les souffrances que le Fpi a fait subir aux ivoiriens. Venant d'un responsable politique de son envergure, je suis persuadé qu'il aura un très grand retentissement international. De même la partie concernant le Rdr est courageuse. et conforme aux débats du bureau politique. Cela laisse entrevoir, à propos du Rhdp, que le Pdci commettrait une grave erreur de ne pas présenter un candidat à la présidentielle 2015. Le Rdr n'aurait jamais accepté de ne pas se présenter s'il avait été à notre place.
Bédié a surtout montré que le Pdci demeure le plus grand parti ivoirien malgré tout ce qu'il a subi pour le faire disparaitre. J’avais écrit dan un numéro du nouveau réveil que le Pdci est le grand vainqueur des régionales. (...) Bédié a donc bien géré l'après-Houphouët dans un contexte très difficile. Son attitude après le premier tour de la présidentielle 2000 l'a placé sur un piédestal.
Il est passé furtivement sur la question du saut du verrou de la limite d'âge sans un argumentaire convaincant à mon avis… Mon point de vue est que le Pdci à 67 ans ne devrait pas s'inscrire dans la logique des présidents africains indéracinables. C’est une des causes essentielles de l'instabilité de certains partis politiques et des crises meurtrières dans nos états africains. Sa candidature à sa succession pose plus de problèmes qu'elle n'en règle. Elle a créé des conditions de contestations et d'instabilité au sein du parti. Il y a désormais deux courants d'idées au Pdci. Mais je pense que Djédjé Mady est si intelligent et amoureux du Pdci, et fidèle à la mémoire de Houphouët qu'il ne créera pas un nouveau parti. La lutte pour la succession de Bédié ne fait donc que commencer et l'environnement interne du Pdci connaitra sans doute des perturbations sans éclatement du parti d'ici 2015.
Pour moi, Bédié aurait du rester sur son piédestal au lieu de descendre dans l'arène, pour reprendre le contrôle total du pouvoir au regard des propositions qu'il fait. »
Propos recueillis par SD