Le miracle n’a pas eu lieu. Le rêve d’Alphonse Djédjé Mady, de Kouadio Konan Bertin et de Kouassi Yao d’être à la tête du PDCI a été brisé. Ils ont été laminés par leur adversaire commun, Henri Konan Bédié. Le natif de Daoukro a rempilé encore pour cinq ans avec un score fleuve. Sur les 3759 intentions de vote, le président sortant du PDCI a obtenu 3489 voix, soit 93,29%. Alphonse Djédjé Mady et Kouadio Konan Bertin ont obtenu respectivement 123 voix, soit 3,29% et 115 soit 3,07%. Le candidat Kouassi Yao, quant à lui, n’a pas pris part à la compétition au finish. Au motif qu’il n’a pas rempli toutes les conditions de candidature, notamment le paiement des 18 millions FCFA. En clair, le président Bédié a été plébiscité. Une victoire qui s’est dessinée dès l’ouverture de la campagne. A preuve, c’est par des acclamations que son émissaire, Lénissongui Coulibaly, son directeur de cabinet, a été accueilli. Il faut le dire chacun des trois candidats a eu droit à 10 mn pour convaincre l’auditoire. « Le candidat Bédié ne s’est pas présenté de lui-même. Chacun de vous ici a fait en sorte qu’il fasse acte de candidature pour continuer le travail qu’il a commencé depuis longtemps. Henri Konan Bédié, tenant compte donc de vos sollicitations, a décidé de se mettre à la disposition de ce qu’il a de plus cher, le PDCI. La parole étant donc sacrée dans nos traditions, vous ne pouvez donc pas demander à Bédié de se présenter et faire autre chose au moment du vote. Bédié est l’homme de qualité qu’il faut au parti », a expliqué son directeur de campagne. Le Pr Alphonse Djédjé Mady, pour sa part, est revenu sur son combat pour le respect des textes et des règles au sein du PDCI-RDA.
« Une communauté donnée se repose sur des règles. Je prends la parole pour m’acquitter d’un devoir. Cela fait la troisième fois que je me bats pour le respect des lois. C’est le respect des textes qui a fait que le président Bédié a pu accéder au pouvoir à la mort d’Houphouët. (…) J’ai 68 ans avec 48 ans d’expérience au PDCI, je veux être candidat non pour être contre quelqu’un. Mais pour faire respecter les textes, pour servir mon parti, pour donner au PDCI sa première place parmi les partis en Côte d’Ivoire », a indiqué pour sa part Alphonse Djédjé Mady. Pour convaincre les congressistes, le candidat Kouadio Konan Bertin dira : « Je veux présider le PDCI pour respecter les statuts du parti, pour servir pleinement, entièrement, sans rien attendre en retour du parti qui aura un candidat en 2015 ».
Une longue attente
Mais pour en arriver aux résultats indiqués plus haut, la journée aura été longue, très longue même. Prévu pour commencer à 21h, le vote a été repoussé à 22h30, puis à minuit. Finalement, c’est autour de 1h30 que les élections ont débuté. Malgré la longue attente, les militants sont restés mobilisés. Tous voulaient prendre part au vote. Tenus par la main par les plus jeunes, on a vu les plus âgés monter et descendre les escaliers à la recherche de leur bureau de vote. Entre temps, de midi à 21 h, la campagne battait son plein. KKB a marqué sa présence par trois grands posters plantés à l’entrée du Palais des Sports. A l’intérieur, un groupe de jeunes vêtus de tee-shirts à son effigie donnait de la voix. Djédjé Mady, lui, était presque absent. A part quelques prospectus de son programme, trainant à même le sol, il était difficile de reconnaitre les partisans du secrétaire général sortant du PDCI. En face, les posters de Bédié étaient placardés à divers lieux. Plusieurs militants vêtus de tee-shirts à son effigie étaient visibles partout. Le « village N’Zuéba » n’a pas désempli. Arrivée sur les lieux, à 16h, Bédié a été accueilli en fanfare et porté en triomphe jusque dans ses bureaux où il a multiplié les contacts de proximité, pour donner les dernières consignes de vote. Malgré l’enjeu, aucune animosité n’a été enregistrée. Dans la discipline les militants ont voté et attendu la fin du dépouillement qui a pris fin à 11h.
Thiery Latt
« Une communauté donnée se repose sur des règles. Je prends la parole pour m’acquitter d’un devoir. Cela fait la troisième fois que je me bats pour le respect des lois. C’est le respect des textes qui a fait que le président Bédié a pu accéder au pouvoir à la mort d’Houphouët. (…) J’ai 68 ans avec 48 ans d’expérience au PDCI, je veux être candidat non pour être contre quelqu’un. Mais pour faire respecter les textes, pour servir mon parti, pour donner au PDCI sa première place parmi les partis en Côte d’Ivoire », a indiqué pour sa part Alphonse Djédjé Mady. Pour convaincre les congressistes, le candidat Kouadio Konan Bertin dira : « Je veux présider le PDCI pour respecter les statuts du parti, pour servir pleinement, entièrement, sans rien attendre en retour du parti qui aura un candidat en 2015 ».
Une longue attente
Mais pour en arriver aux résultats indiqués plus haut, la journée aura été longue, très longue même. Prévu pour commencer à 21h, le vote a été repoussé à 22h30, puis à minuit. Finalement, c’est autour de 1h30 que les élections ont débuté. Malgré la longue attente, les militants sont restés mobilisés. Tous voulaient prendre part au vote. Tenus par la main par les plus jeunes, on a vu les plus âgés monter et descendre les escaliers à la recherche de leur bureau de vote. Entre temps, de midi à 21 h, la campagne battait son plein. KKB a marqué sa présence par trois grands posters plantés à l’entrée du Palais des Sports. A l’intérieur, un groupe de jeunes vêtus de tee-shirts à son effigie donnait de la voix. Djédjé Mady, lui, était presque absent. A part quelques prospectus de son programme, trainant à même le sol, il était difficile de reconnaitre les partisans du secrétaire général sortant du PDCI. En face, les posters de Bédié étaient placardés à divers lieux. Plusieurs militants vêtus de tee-shirts à son effigie étaient visibles partout. Le « village N’Zuéba » n’a pas désempli. Arrivée sur les lieux, à 16h, Bédié a été accueilli en fanfare et porté en triomphe jusque dans ses bureaux où il a multiplié les contacts de proximité, pour donner les dernières consignes de vote. Malgré l’enjeu, aucune animosité n’a été enregistrée. Dans la discipline les militants ont voté et attendu la fin du dépouillement qui a pris fin à 11h.
Thiery Latt
