Les membres du ‘’démogrin ’’ (Grin de la démocration), à Abobo, sont persuadés que sans alliance, il sera difficile pour le Président Alassane Ouattara, candidat déclaré à sa propre succession, de remporter la présidentielle de 2015. Ils ont fait cette déclaration, samedi soir, quand nous les avons rencontrés dans le cadre de la rubrique ‘’Le débat continue’’.
Le muezzin du quartier vient d’appeler à la prière. Il est quinze heures trente, les débats s’ouvrent au «Démogrin» (Grin de la démocratie) . Les membres de cet espace d’échanges, contigu à la voie express d’Abobo, au quartier Anador, engagent le débat du jour. Au ‘’Démorin’’, on estime que le président Alassane Ouattara ne pourra remporter l’élection présidentielle de 2015, qu’avec le concours des alliés. « Il est impossible qu’Alassane Ouattara gagne cette élection sans alliance parce qu’il y a trop de frustrations au sein de son parti, le Rdr (Rassemblement des républicains, ndlr). Les élections municipales ont été une sanction des militants déçus de la direction de leur parti », a fait savoir Lassina Kamora, alias Ngues. L’impossibilité pour le locataire actuel du palais présidentiel de rempiler, sans le soutien des alliés, ne tient pas au bilan, mais plutôt à la configuration sociologique de l’échiquier politique. C’est ce qui ressort de l’intervention d’Ali Diaby, un débatteur de cette tribune. « Il ne sera pas question de bilan. La configuration sociologique du pays montre qu’aucun parti à lui seul, ne peut gagner l’élection présidentielle. D’ailleurs, cela a été confirmé par l’élection de 2010 », argumente-il. Après le service de quelques verres de thé, le débat gagne en intensité. Les débatteurs se bousculent pour prendre la parole. Cheick Bakary Bamba croit dur comme fer que ce sont les promesses non tenues du Président qui pourraient être son principal adversaire. « Des promesses non tenues vont jouer contre lui », déclare ce chauffeur de profession. Un point de vue largement partagé par Lassina Kanté. « Oui, il y a les promesses, mais explique-t-il, il faut aller au-delà pour s’attaquer aux problèmes de fond qui rongent le parti », fait remarquer cet autre transporteur. L’état d’esprit actuel des militants serait l’une des raisons fondamentales du fiasco programmé du candidat déclaré du Rdr, si l’on en croit plusieurs intervenants. « Les militants sont déçus, démobilisés, ce n’est pas le même engouement qu’en 2010 », assure Lassina Kamora, revenant à la charge. Puis de prescrire sa recette pour éviter cet échec. « Il faut que les cadres reviennent dans les bases pour redonner vie au parti. Qu’ils créent des opportunités d’emploi pour les militants », propose-t-il. Mais, comme partout ailleurs, les membres de cet espace de libres échanges ont des points de vue divergents. En effet, Cheick Bakary Bamba ne partage pas le pessimiste de ses camarades. Pour lui, le Rdr a les armes nécessaires pour remporter, sans coalition, l’élection présidentielle de 2015. « Le Rdr seul peut gagner l’élection en 2015. La preuve est que nous avons gagné au premier tour et les gens nous ont caché les vrais chiffres », allègue ce chauffeur de profession.
DL (stagiaire)
Le muezzin du quartier vient d’appeler à la prière. Il est quinze heures trente, les débats s’ouvrent au «Démogrin» (Grin de la démocratie) . Les membres de cet espace d’échanges, contigu à la voie express d’Abobo, au quartier Anador, engagent le débat du jour. Au ‘’Démorin’’, on estime que le président Alassane Ouattara ne pourra remporter l’élection présidentielle de 2015, qu’avec le concours des alliés. « Il est impossible qu’Alassane Ouattara gagne cette élection sans alliance parce qu’il y a trop de frustrations au sein de son parti, le Rdr (Rassemblement des républicains, ndlr). Les élections municipales ont été une sanction des militants déçus de la direction de leur parti », a fait savoir Lassina Kamora, alias Ngues. L’impossibilité pour le locataire actuel du palais présidentiel de rempiler, sans le soutien des alliés, ne tient pas au bilan, mais plutôt à la configuration sociologique de l’échiquier politique. C’est ce qui ressort de l’intervention d’Ali Diaby, un débatteur de cette tribune. « Il ne sera pas question de bilan. La configuration sociologique du pays montre qu’aucun parti à lui seul, ne peut gagner l’élection présidentielle. D’ailleurs, cela a été confirmé par l’élection de 2010 », argumente-il. Après le service de quelques verres de thé, le débat gagne en intensité. Les débatteurs se bousculent pour prendre la parole. Cheick Bakary Bamba croit dur comme fer que ce sont les promesses non tenues du Président qui pourraient être son principal adversaire. « Des promesses non tenues vont jouer contre lui », déclare ce chauffeur de profession. Un point de vue largement partagé par Lassina Kanté. « Oui, il y a les promesses, mais explique-t-il, il faut aller au-delà pour s’attaquer aux problèmes de fond qui rongent le parti », fait remarquer cet autre transporteur. L’état d’esprit actuel des militants serait l’une des raisons fondamentales du fiasco programmé du candidat déclaré du Rdr, si l’on en croit plusieurs intervenants. « Les militants sont déçus, démobilisés, ce n’est pas le même engouement qu’en 2010 », assure Lassina Kamora, revenant à la charge. Puis de prescrire sa recette pour éviter cet échec. « Il faut que les cadres reviennent dans les bases pour redonner vie au parti. Qu’ils créent des opportunités d’emploi pour les militants », propose-t-il. Mais, comme partout ailleurs, les membres de cet espace de libres échanges ont des points de vue divergents. En effet, Cheick Bakary Bamba ne partage pas le pessimiste de ses camarades. Pour lui, le Rdr a les armes nécessaires pour remporter, sans coalition, l’élection présidentielle de 2015. « Le Rdr seul peut gagner l’élection en 2015. La preuve est que nous avons gagné au premier tour et les gens nous ont caché les vrais chiffres », allègue ce chauffeur de profession.
DL (stagiaire)