A la demande des congressistes, le secrétariat général du Pdci a été supprimé au profit d’un secrétariat exécutif. Avant le 12e congrès, le secrétariat général était la deuxième instance dans l’organigramme du parti après la présidence. Au-delà du jeu de mots, au-delà de la volonté de déshabiller Paul pour habiller Pierre, on pourrait dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Avec le secrétariat exécutif, l’intention dans le fond est d’avoir un organe sous tutelle et donc sous contrôle qui ne serait pas tenté de prendre son indépendance vis-à-vis de la présidence, toute puissante. Il est clairement indiqué dans les résolutions qui ont sanctionné le congrès que ‘’le secrétaire exécutif nommé sera le véritable numéro deux et homme fort du parti, agissant par délégation et sous les ordres du président du parti’’. Analysé sous cet angle, peut-on vraiment dire que quelque chose a changé ? Dans les partis où la tête est le président, il est de coutume que le secrétaire général exécute la feuille de route du parti sous les ordres du président. C’est le cas au Fpi, au Pit ou encore au Rdr pour ne citer que ceux-là en Côte d’Ivoire.
Grande innovation toutefois, le secrétariat exécutif n’est plus un organe autonome du parti. A ce titre, le Président du parti peut désormais débarquer à tout moment le secrétaire exécutif, ce qui était défèrent avec le texte et l’appellation précédents.
Au Pdci, on a décidé de l’appeler secrétariat exécutif pour certainement mettre l’accent sur sa fontion d’exécutant d’une tâche prédéfinie. Dans l’histoire de ce parti y avait déjà un secrétariat exécutif avant l’avènement de Philippe Grégoire Yacé comme secrétaire général. A l’appréciation des faits, on se rend compte que cette fois, le secrétariat exécutif a été renforcé dans sa composition. De 11 membres que comprenait le secrétariat général du temps de Djédjé Mady, on est passé à 20 membres à l’ère Guikahué. Une volonté sans doute de répondre au souci d’équilibre géopolitique.
Ceux qui partent : Ahoussou, Désiré Assamoua, Michel Benoît Koffi et les autres
A la publication de la liste des secrétaires exécutifs, le constat est que des membres de l’équipe Mady ont été maintenus quand d’autres ont été éjectés. Parmi ces derniers, on a des noms comme Kouassi Dongo ex-SGA chargé de l’administration, Michel Benoît Koffi ex-SGA chargé des sections, délégations départementales et communales, N’zi Assamoua Désiré ex-SGA chargé des finances et du patrimoine, François Adiko ex-SGA chargé des élections, Koné Mahamadou, ex-SGA chargé des relations avec les groupes socioprofessionnels et les Ong, Augustin Dahouet-Boigny, ex-Sga chargé de la communication, Jeannot Kouadio-Ahoussou ex-SGA chargé des affaires juridiques. Et bien sûr Alphonse Djédjé Mady désormais ex-secrétaire général du Pdci. Des désignations dans d’autres structures et instances du parti sont annoncées pour les sortants.
Ceux qui font leur entrée : qui sont-ils ?
Maurice Kacou Guikahué
Précédemment secrétaire général adjoint chargé de l’organisation et de la mobilisation, Maurice Kacou Guikahué est un fidèle parmi les fidèles de Bédié. Même si quelques vacillements après le coup d’état de 1999 l’avaient fait lorgner du côté du général Guéi. Il rentrera très vite dans les rangs après le retour de Henri Konan Bédié en Côte d’Ivoire. Natif de Gagnoa dans le canton Guébié, réputé hostile à Laurent Gbagbo, ce cardiologue de formation, plutôt affable faisait partie de l’équipe médicale de Félix Houphouët-Boigny. Il a été à ses côtés tout au long de sa maladie d’Abidjan à Genève en Suisse. Maurice Kacou Guikahué deviendra plus célèbre à la mort du vieux quand il fait son entrée dans le gouvernement Bédié comme ministre de la santé. Grand orateur et tribun, il sera connu sous le sobriquet ‘’Orasel’’. Cet alicament utile aux nourrissons en cas de diarrhées. Avant le congrès, il était en conflit ouvert avec le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady dont il était l’adjoint. Maurice Kacou Guikahué avait pris fait et cause pour Bédié. Le voici récompensé.
Lénissongui Coulibaly
Son image et sa silhouette se confondent depuis des lustres avec Henri Konan Bédié dont il est le directeur de cabinet depuis le 15 juin 2002 après le 11e congrès du Pdci. Les cheveux grisonnants, ni gras ni chétif, ce cadre Pdci originaire du Nord de la Côte d’Ivoire (Tioroniaradougou, pays sénoufo) est enseignant de sciences politiques, titulaire d’un Ph. D de l’Université de Laval. Au plan professionnel, il a occupé la fonction de directeur de cabinet dans plusieurs ministères. Il était notamment le directeur de cabinet de l’ancien garde des sceaux Jean-Baptiste Mockey jusqu’à sa disparition en 1981. Il a également été maire Pdci de Boundiali pendant 15 ans. Dans une interview en 2008 il déclarait à propos de ses rapports avec Bédié ceci : ‘’je dois préciser qu'ils sont empreints d'une très grande cordialité. Ces rapports étaient déjà très forts du temps de son exil. Ils sont devenus familiaux au fil du temps. Le Président m'assure de sa protection discrète et paternelle. En un mot, je suis et reste attaché à sa personne’’. Connaissant donc l’homme et ses réflexes, c’est Lénissongui Coulibaly qui était le directeur de campagne du candidat Bédié au 12e congrès.
Colette N’guessan Razacou
Elle était membre du secrétariat général sous Djédjé Mady en tant qu’assistante de Robert Niamkey Koffi. C’est en quelques sorte une montée en puissance pour cette battante du camp Bédié. Quand en 2009, le président Bédié, candidat à la présidentielle rend publique son comité de campagne, Mme Razacou y figurait. Elle faisait partie du comité de formation présidé en ce temps-là par Pr. Carnot Tiacoh. Dans ce même comité il y avait Pr. Séri Biali lui aussi actuel membre du secrétariat exécutif. A ce titre elle avait fait le tour de plusieurs délégations. Colette Razacou est professeur du secondaire et actuelle adjointe au maire Pdci de Cocody.
(La suite dans nos prochaines éditions) S.Debailly
Grande innovation toutefois, le secrétariat exécutif n’est plus un organe autonome du parti. A ce titre, le Président du parti peut désormais débarquer à tout moment le secrétaire exécutif, ce qui était défèrent avec le texte et l’appellation précédents.
Au Pdci, on a décidé de l’appeler secrétariat exécutif pour certainement mettre l’accent sur sa fontion d’exécutant d’une tâche prédéfinie. Dans l’histoire de ce parti y avait déjà un secrétariat exécutif avant l’avènement de Philippe Grégoire Yacé comme secrétaire général. A l’appréciation des faits, on se rend compte que cette fois, le secrétariat exécutif a été renforcé dans sa composition. De 11 membres que comprenait le secrétariat général du temps de Djédjé Mady, on est passé à 20 membres à l’ère Guikahué. Une volonté sans doute de répondre au souci d’équilibre géopolitique.
Ceux qui partent : Ahoussou, Désiré Assamoua, Michel Benoît Koffi et les autres
A la publication de la liste des secrétaires exécutifs, le constat est que des membres de l’équipe Mady ont été maintenus quand d’autres ont été éjectés. Parmi ces derniers, on a des noms comme Kouassi Dongo ex-SGA chargé de l’administration, Michel Benoît Koffi ex-SGA chargé des sections, délégations départementales et communales, N’zi Assamoua Désiré ex-SGA chargé des finances et du patrimoine, François Adiko ex-SGA chargé des élections, Koné Mahamadou, ex-SGA chargé des relations avec les groupes socioprofessionnels et les Ong, Augustin Dahouet-Boigny, ex-Sga chargé de la communication, Jeannot Kouadio-Ahoussou ex-SGA chargé des affaires juridiques. Et bien sûr Alphonse Djédjé Mady désormais ex-secrétaire général du Pdci. Des désignations dans d’autres structures et instances du parti sont annoncées pour les sortants.
Ceux qui font leur entrée : qui sont-ils ?
Maurice Kacou Guikahué
Précédemment secrétaire général adjoint chargé de l’organisation et de la mobilisation, Maurice Kacou Guikahué est un fidèle parmi les fidèles de Bédié. Même si quelques vacillements après le coup d’état de 1999 l’avaient fait lorgner du côté du général Guéi. Il rentrera très vite dans les rangs après le retour de Henri Konan Bédié en Côte d’Ivoire. Natif de Gagnoa dans le canton Guébié, réputé hostile à Laurent Gbagbo, ce cardiologue de formation, plutôt affable faisait partie de l’équipe médicale de Félix Houphouët-Boigny. Il a été à ses côtés tout au long de sa maladie d’Abidjan à Genève en Suisse. Maurice Kacou Guikahué deviendra plus célèbre à la mort du vieux quand il fait son entrée dans le gouvernement Bédié comme ministre de la santé. Grand orateur et tribun, il sera connu sous le sobriquet ‘’Orasel’’. Cet alicament utile aux nourrissons en cas de diarrhées. Avant le congrès, il était en conflit ouvert avec le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady dont il était l’adjoint. Maurice Kacou Guikahué avait pris fait et cause pour Bédié. Le voici récompensé.
Lénissongui Coulibaly
Son image et sa silhouette se confondent depuis des lustres avec Henri Konan Bédié dont il est le directeur de cabinet depuis le 15 juin 2002 après le 11e congrès du Pdci. Les cheveux grisonnants, ni gras ni chétif, ce cadre Pdci originaire du Nord de la Côte d’Ivoire (Tioroniaradougou, pays sénoufo) est enseignant de sciences politiques, titulaire d’un Ph. D de l’Université de Laval. Au plan professionnel, il a occupé la fonction de directeur de cabinet dans plusieurs ministères. Il était notamment le directeur de cabinet de l’ancien garde des sceaux Jean-Baptiste Mockey jusqu’à sa disparition en 1981. Il a également été maire Pdci de Boundiali pendant 15 ans. Dans une interview en 2008 il déclarait à propos de ses rapports avec Bédié ceci : ‘’je dois préciser qu'ils sont empreints d'une très grande cordialité. Ces rapports étaient déjà très forts du temps de son exil. Ils sont devenus familiaux au fil du temps. Le Président m'assure de sa protection discrète et paternelle. En un mot, je suis et reste attaché à sa personne’’. Connaissant donc l’homme et ses réflexes, c’est Lénissongui Coulibaly qui était le directeur de campagne du candidat Bédié au 12e congrès.
Colette N’guessan Razacou
Elle était membre du secrétariat général sous Djédjé Mady en tant qu’assistante de Robert Niamkey Koffi. C’est en quelques sorte une montée en puissance pour cette battante du camp Bédié. Quand en 2009, le président Bédié, candidat à la présidentielle rend publique son comité de campagne, Mme Razacou y figurait. Elle faisait partie du comité de formation présidé en ce temps-là par Pr. Carnot Tiacoh. Dans ce même comité il y avait Pr. Séri Biali lui aussi actuel membre du secrétariat exécutif. A ce titre elle avait fait le tour de plusieurs délégations. Colette Razacou est professeur du secondaire et actuelle adjointe au maire Pdci de Cocody.
(La suite dans nos prochaines éditions) S.Debailly