« L’échec de Mady et KKB suscite de nombreuses interrogations »
Le 12ème Congrès du Pdci a pris fin dimanche dernier avec à la clef, de nombreuses innovations sensées répondre au thème du congrès. Venu de Paris pour y prendre part, Diomandé Youdé Adama, un cadre du parti dans l’hexagone, se dit conforté par la maturité exprimée par les militants au cours du congrès et salue l’élan nouveau.
Vous venez de participer au 12ème congrès du PDCI-RDA. Quels sont vos sentiments après ces quatre journées ?
Nous venons de participer à un grand événement, pour moi et pour le PDCI. Pour avoir entendu les expressions diffusées dans la presse par les adversaires du président Bédié et l’ouverture du congrès précédé par une action en justice pour bloquer son déroulement. Finalement tout s’est bien passé, les militants ont fait preuve de maturité et les grandes décisions ont été prises pour répondre au thème du congrès qui est : Renouveau, Rajeunissement et Renaissance. Un fait important est la victoire du président Bédié qui ne me surprend pas. Déjà les différentes rencontres qui ont précédé le 12ème congrès, à savoir le conclave et la rencontre des délégués départementaux, avaient indiqué la victoire du président Bédié. Il représente pour nous actuellement le rempart du PDCI-RDA. On estime que c’est celui qui peut conduire la destinée du Parti, c’est celui qui peut rassembler, c’est celui qui peut faire aboutir toutes les demandes que nous pouvons formuler au sein du RHDP. Au cours de notre premier passage en Côte d’Ivoire, nous avions émis le vœu que ce 12ème congrès soit le congrès de la réconciliation et le congrès de la concertation avancée.
Pourtant deux de ses plus proches collaborateurs se sont présentés contre lui pour briguer la présidence du PDCI ?
Pour ce qui est des candidatures de KKB et de Djédjé Mady, c’est légitime de briguer des postes, c’est légitime d’avoir des ambitions mais j’avais estimé qu’être candidat en cette période dénotait d’une méconnaissance du parti. Ou alors d’une ambition démesurée. Et le congrès m’a donné raison parce que cela a été finalement pour eux une tempête dans un verre d’eau. KKB et Djédjé Mady ont laissé croire qu’ils avaient des centaines de milliers des militants. En fin de compte, on a vu le résultat. Je salue quand-même les militants qui ont voté pour eux mais je pense qu’à partir de maintenant, on aura compris qu’on a fait le bon choix en quittant Paris pour venir voter le président Bédié. Il est important que les collaborateurs acceptent les places qu’on leur donne dans le parti. On peut servir son parti et son pays à tous les postes ; l’important c’est de le faire dans la sincérité. Ces deux personnes n’ont-elles jamais été sincères avec leur patron ?
En venant à cette élection, aviez-vous des a priori ?
Non, je n’avais aucun a priori parce qu’il y en a qui venaient à ce congrès en pensant au clash. Mais je n’ai jamais vu de mémoire de militant du PDCI-RDA qui a participé à plusieurs congrès, un congrès aussi bien organisé. Je n’ai jamais vu de congrès qui se soit déroulé dans des conditions de sérénité, de débats à la hauteur de ce que nous attendions. Dans les commissions, les gens y sont allés franchement. Ce congrès a été un congrès exceptionnel. Il faut saluer les organisateurs avec à leur tête, le coordonnateur, le ministre Gnamien N’Goran et le ministre Kacou Guikahué Maurice.
Que retenez de ce congrès pour votre retour à Paris ?
Mais je retourne à Paris avec le sentiment du devoir accompli. Parce que la priorité était de faire en sorte que le Président Bédié soit réélu à la tête du PDCI-RDA. C’est chose faite. Je repars donc à Paris avec le sentiment de grande sérénité pour la suite des évènements. Parce que le président du parti, lorsqu’il a été élu, il a dit ceci: « je tends la main à mes adversaires et je les prie de l’accepter ». C’est-à-dire qu’on a fini les élections, il est temps de se mettre en ordre de bataille pour les batailles futures. Il est temps de souder les coudes parce que le PDCI-RDA a besoin de retrouver son lustre d’antan. Bédié, en lançant un appel aux adversaires, il lance en même temps un appel à ceux qui ont soutenu ces personnes là pour qu’ensemble nous bâtissions le nouveau PDCI-RDA. Pour qu’ensemble, nous bâtissions la nouvelle Côte d’Ivoire qui va être à l’image de ce que le PDCI voudrait que le pays soit. Aller aux élections de 2015 et ensemble les gagner.
Justement, êtes-vous pour un candidat du Pdci en 2015 ?
Parler du RHDP est une bonne chose. Mais ceci n’exclut pas que chaque parti au sein du RHDP est autonome et sa capacité propre à mobiliser ses militants et à présenter un candidat. D’ailleurs, c’est écrit dans les textes du RHDP que chaque parti présente un candidat. Je suis pour que le PDCI-RDA présente un candidat à l’élection présidentielle. Et le président Bédié l’a dit au congrès. Le congrès a décidé que le PDCI-RDA devrait avoir un candidat et je partage absolument ce point de vue, ce n’est pas à discuter.
Quelle sera la suite des événements à Paris ?
L’on avait donné l’impression que le président Bédié était en minorité en France mais on a constaté avec les élections que c’était un rat de marée. Même les délégations étrangères ont en grande majorité voté le président Bédié. Je retourne à Paris pour dire aux uns et aux autres que c’est vrai qu’au départ nous avons créé une coordination pour tenir tête aux adversaires du Président Bédié. Ce combat est terminé. On va maintenant remobiliser les troupes dans la droite ligne pour le PDCI-RDA. Mais en même temps, je demanderai aux militants à Paris de se réorganiser. Parce que nous constatons beaucoup de cacophonies. Ce qui est important c’est le PDCI-RDA. Le PDCI-RDA, en France, est tombé à un niveau où jamais on ne l’a vu. Alors, il est question maintenant de remobiliser les militants. En Europe comme aux Etats-Unis, il faut enfin que le PDCI-RDA retrouve sa place.
Entretien réalisé par Francis Aké
Coll. MD
Le 12ème Congrès du Pdci a pris fin dimanche dernier avec à la clef, de nombreuses innovations sensées répondre au thème du congrès. Venu de Paris pour y prendre part, Diomandé Youdé Adama, un cadre du parti dans l’hexagone, se dit conforté par la maturité exprimée par les militants au cours du congrès et salue l’élan nouveau.
Vous venez de participer au 12ème congrès du PDCI-RDA. Quels sont vos sentiments après ces quatre journées ?
Nous venons de participer à un grand événement, pour moi et pour le PDCI. Pour avoir entendu les expressions diffusées dans la presse par les adversaires du président Bédié et l’ouverture du congrès précédé par une action en justice pour bloquer son déroulement. Finalement tout s’est bien passé, les militants ont fait preuve de maturité et les grandes décisions ont été prises pour répondre au thème du congrès qui est : Renouveau, Rajeunissement et Renaissance. Un fait important est la victoire du président Bédié qui ne me surprend pas. Déjà les différentes rencontres qui ont précédé le 12ème congrès, à savoir le conclave et la rencontre des délégués départementaux, avaient indiqué la victoire du président Bédié. Il représente pour nous actuellement le rempart du PDCI-RDA. On estime que c’est celui qui peut conduire la destinée du Parti, c’est celui qui peut rassembler, c’est celui qui peut faire aboutir toutes les demandes que nous pouvons formuler au sein du RHDP. Au cours de notre premier passage en Côte d’Ivoire, nous avions émis le vœu que ce 12ème congrès soit le congrès de la réconciliation et le congrès de la concertation avancée.
Pourtant deux de ses plus proches collaborateurs se sont présentés contre lui pour briguer la présidence du PDCI ?
Pour ce qui est des candidatures de KKB et de Djédjé Mady, c’est légitime de briguer des postes, c’est légitime d’avoir des ambitions mais j’avais estimé qu’être candidat en cette période dénotait d’une méconnaissance du parti. Ou alors d’une ambition démesurée. Et le congrès m’a donné raison parce que cela a été finalement pour eux une tempête dans un verre d’eau. KKB et Djédjé Mady ont laissé croire qu’ils avaient des centaines de milliers des militants. En fin de compte, on a vu le résultat. Je salue quand-même les militants qui ont voté pour eux mais je pense qu’à partir de maintenant, on aura compris qu’on a fait le bon choix en quittant Paris pour venir voter le président Bédié. Il est important que les collaborateurs acceptent les places qu’on leur donne dans le parti. On peut servir son parti et son pays à tous les postes ; l’important c’est de le faire dans la sincérité. Ces deux personnes n’ont-elles jamais été sincères avec leur patron ?
En venant à cette élection, aviez-vous des a priori ?
Non, je n’avais aucun a priori parce qu’il y en a qui venaient à ce congrès en pensant au clash. Mais je n’ai jamais vu de mémoire de militant du PDCI-RDA qui a participé à plusieurs congrès, un congrès aussi bien organisé. Je n’ai jamais vu de congrès qui se soit déroulé dans des conditions de sérénité, de débats à la hauteur de ce que nous attendions. Dans les commissions, les gens y sont allés franchement. Ce congrès a été un congrès exceptionnel. Il faut saluer les organisateurs avec à leur tête, le coordonnateur, le ministre Gnamien N’Goran et le ministre Kacou Guikahué Maurice.
Que retenez de ce congrès pour votre retour à Paris ?
Mais je retourne à Paris avec le sentiment du devoir accompli. Parce que la priorité était de faire en sorte que le Président Bédié soit réélu à la tête du PDCI-RDA. C’est chose faite. Je repars donc à Paris avec le sentiment de grande sérénité pour la suite des évènements. Parce que le président du parti, lorsqu’il a été élu, il a dit ceci: « je tends la main à mes adversaires et je les prie de l’accepter ». C’est-à-dire qu’on a fini les élections, il est temps de se mettre en ordre de bataille pour les batailles futures. Il est temps de souder les coudes parce que le PDCI-RDA a besoin de retrouver son lustre d’antan. Bédié, en lançant un appel aux adversaires, il lance en même temps un appel à ceux qui ont soutenu ces personnes là pour qu’ensemble nous bâtissions le nouveau PDCI-RDA. Pour qu’ensemble, nous bâtissions la nouvelle Côte d’Ivoire qui va être à l’image de ce que le PDCI voudrait que le pays soit. Aller aux élections de 2015 et ensemble les gagner.
Justement, êtes-vous pour un candidat du Pdci en 2015 ?
Parler du RHDP est une bonne chose. Mais ceci n’exclut pas que chaque parti au sein du RHDP est autonome et sa capacité propre à mobiliser ses militants et à présenter un candidat. D’ailleurs, c’est écrit dans les textes du RHDP que chaque parti présente un candidat. Je suis pour que le PDCI-RDA présente un candidat à l’élection présidentielle. Et le président Bédié l’a dit au congrès. Le congrès a décidé que le PDCI-RDA devrait avoir un candidat et je partage absolument ce point de vue, ce n’est pas à discuter.
Quelle sera la suite des événements à Paris ?
L’on avait donné l’impression que le président Bédié était en minorité en France mais on a constaté avec les élections que c’était un rat de marée. Même les délégations étrangères ont en grande majorité voté le président Bédié. Je retourne à Paris pour dire aux uns et aux autres que c’est vrai qu’au départ nous avons créé une coordination pour tenir tête aux adversaires du Président Bédié. Ce combat est terminé. On va maintenant remobiliser les troupes dans la droite ligne pour le PDCI-RDA. Mais en même temps, je demanderai aux militants à Paris de se réorganiser. Parce que nous constatons beaucoup de cacophonies. Ce qui est important c’est le PDCI-RDA. Le PDCI-RDA, en France, est tombé à un niveau où jamais on ne l’a vu. Alors, il est question maintenant de remobiliser les militants. En Europe comme aux Etats-Unis, il faut enfin que le PDCI-RDA retrouve sa place.
Entretien réalisé par Francis Aké
Coll. MD