La formation des élèves maitres (session 2013-2014) orientés au Cafop d’Abengourou suscite en ce moment des grincements de dents. Ces élèves affectés sont très remontés contre Kandia Kamissoko Camara, leur ministre de tutelle. A l’origine de ce mécontentement, 492 sur 780 affectés sont dans la rue faute de dortoir. Parce que cet établissement ne peut qu’accueillir 288 stagiaires. « Qu’est ce que Kandia Camara recherche en affectant 788 élèves au cafop d’Abengourou alors que sa capacité d’accueil est de 288 ? Pour quoi ce gouvernement veut faire souffrir les ivoiriens ? Ou vont dormir ces élèves dont les parents sont pour la plus part des paysans, des travailleurs licenciés ? » Ce sont autant de questions que s’est posé un professeur en service au Cafop d’Abengourou sous le sceau de l’anonymat. Une jeune fille affectée va même plus loin pour interpeller le pouvoir sur le fait que leur tutelle les pousse vers la prostitution. « Nous sommes des jeunes filles, on ne connait personne dans cette ville. Nous ne sommes pas logées et donc nous sommes à la merci des prédateurs parce que sans défense. Elle devrait tenir compte de la capacité d’accueil avant ces affectations » s’est-elle indignée. Un autre stagiaire va plus loin et ne dit pas le contraire. Pour lui, le ministre de l’éducation nationale et de l’Enseignement technique fait ce qui lui passe par la tête sans tenir compte de certaines réalités du terrain.
Jean Goudalé
Jean Goudalé