Pendant deux jours, à compter d’aujourd’hui, les principaux responsables de l’Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci), se réunissent à Grand-Bassam, pour préparer le prochain congrès de leur parti. Albert Flindé, le sécretaire général par intérim de cette formation politique fondée en 2001 par le général Robert Guéï, situe les enjeux de ces assises.
Pourquoi recourir à un pré-congrès, qui n’est pas prévu dans les textes de l’Udpci ?
Le pré-congrès, c’est nouveau et ce n’est pas statutaire. Ce qui est statutaire, c’est l’organisation tous les 5 ans du congrès. Mais compte tenu de la complexité et de la particularité de ce congrès, il était nécessaire qu’on le prépare de façon particulière. Aussi, le bureau politique a-t-il suggéré que le pré-congrès soit organisé en novembre. Il a été rendu nécessaire parce que nous organisons trois congrès en un seul.
Pourquoi ?
La première raison est qu’en mai 2002, nous avons organisé le premier congrès ordinaire. Et lorsque la guerre a éclaté, le président Guéï a été assassiné. Il a fallu que nous organisions un congrès extraordinaire en 2005, pour mettre à la tête du parti, un président statutaire. De 2005 à ce jour, cela fait plus de cinq ans, du fait de la guerre, que l’Udpci n’a pu organiser de congrès ordinaire. La deuxième raison est que les organes spécialisés, à savoir l’organisation des jeunes et celle des femmes, doivent aussi organiser leur congrès.
L’Udpci tend donc vers la normalisation ?
Cette fois, il va s’agir du deuxième congrès ordinaire du parti, du deuxième congrès ordinaire de la jeunesse et du tout premier des femmes. C’est complexe… Donc il fallait que nous essayions, quand même, de les préparer pour que le congrès puisse se dérouler dans des conditions idoines. Voilà la raison principale pour laquelle nous avons autorisé un pré-congrès.
Recourir à ce qui n’est pas statutaire, n’est-ce pas ouvrir un chemin qui pourrait conduire à la modification à terme des textes du parti?
Le fait d’organiser un pré-congrès n’est pas une mauvaise chose en soi. Le pré-congrès est la phase préparatoire d’un congrès. Il ne décide rien. Les résultats ou les résolutions du pré-congrès seront des suggestions au congrès. Tous les sujets qui seront discutés au pré-congrès seront versés au dossier du Bureau politique.
Qu’attendez-vous de ces travaux ?
Deux produits principaux sortiront des réflexions. Premièrement, les textes qui vont régir le parti. Nous avions adopté les statuts lors du congrès extraordinaire. Le règlement intérieur a été adopté conformément au statut par le comité central en 2005. Donc nous aurons outre les statuts du parti et règlement intérieur, le règlement intérieur des jeunes et celui des femmes. C’est là le premier lot de dossiers qui ont fait l’objet de discussions, qui seront approfondies pendant le pré-congrès. L’autre attente, ce sont des dossiers techniques. Chaque parti a son projet de société et son programme de gouvernement. Les nôtres ont été élaborés dans la période 2008-2009. Le programme de gouvernement et le projet de société sont deux éléments qui doivent tenir compte de l’évolution économique socioculturelle de la période de 2010 jusqu'à présent.
Entre autres questions d’actualité, est-ce que vous parlerez de la possibilité de présenter un candidat en 2015 ?
Il y a deux aspects dans cette question. Du principe : nos textes prévoient que le président du parti est naturellement le candidat du parti à l’élection présidentielle. Mais en même temps, ils prévoient que ce soit la convention, qui se tient entre deux congrès, qui l’investisse. En cas de non candidature du président, la convention peut identifier un candidat et l’investir. De la nécessité d’en parler : pour 2015, ils peuvent être discutés lors du pré-congrès. Mais les principes sont appliqués en fonction de l’environnement et du contexte. Le moment venu, nous en discuterons et nous aviserons. Ce qui est sûr, c’est que nous sommes un parti qui a des ambitions. Il est évident que ce n’est pas un sujet tabou.
Les militants réclament un candidat de l’Udpci à la présidentielle. Qu’en dites-vous ?
Heureusement que les militants ont cette aspiration parce que c’est bien qu’ils n’oublient pas que l’Udpci a été créée en 2001 pour conquérir le pouvoir d’Etat. Donc ils ont intérêt à se réveiller et à garder le cap vers la conquête du pouvoir d’Etat.
Confirmez-vous l’information selon laquelle le président de l’Udpci, Albert Mabri Toikeusse, est jusque-là le seul candidat à sa succession ?
La seule candidature que nous avons reçue, c’est celle du président sortant. Mais cette situation est conforme au texte. Après, quand la candidature du président sera vraiment déclarée, il va déposer tous les autres documents y afférents. A savoir un certificat de nationalité, une caution, etc.
A combien s’élève-t-elle ?
Deux millions seulement.
Seulement, dites-vous ?
Pour nous, les conditions, le critère de paiement des 2 millions, sont marqués dans les statuts. Ça ne se fixe pas à la tête du client ou au contexte du moment ; ce n’est pas variable.
Est-ce que vous pensez qu’ailleurs ça a été fixé à la tête du client ?
Je n’ai pas dit cela. Je dis que le versement des 2 millions est inscrit dans nos textes, et on va s’en tenir à cela.
Malheureusement pour nous, il n’y a qu’un seul candidat, sinon ce serait l’occasion de financer aussi le congrès.
Quel est le thème du congrès que vous annoncez ?
Le projet de thème qui va être soumis au bureau politique après le pré-congrès c’est : « Construire une Udpci forte pour bâtir la nation ». Pendant la campagne présidentielle de 2010, le slogan du candidat Udpci était : « Bâtir la nation ». C’est notre ambition tant aux niveaux social, sociologique, culturelle et économique. Il faut un parti fort. Nous voulons construire un parti fort pour bâtir la nation à travers notre accession à la magistrature suprême et avec un programme de gouvernement correct.
Quel sera l’enjeu principal du pré-congrès et ensuite du congrès ?
L’enjeu principal, c’est d’abord conditionner notre parti vers la conquête du pouvoir, c'est-à-dire faire en sorte que notre parti ait des textes et une mentalité forte, des militants, des structures fortes, solides. Les textes ne doivent pas être élaborés à la tête du client ou en fonction de ceux qui sont aux affaires. Et puis on va sortir de ce congrès avec un programme de formation de nos militants, surtout de nos animateurs. Parce que les militants sont dans un environnement mais ne sont pas encadrés par des responsables. On a des présidents de comité de base avec leur bureau, les secrétaires de section avec leur bureau, des coordonnateurs avec leur bureau. On va modifier certains aspects de cette architecture mais pour l’instant, on fait avec l’existant.
Réalisée par Bidi Ignace
Pourquoi recourir à un pré-congrès, qui n’est pas prévu dans les textes de l’Udpci ?
Le pré-congrès, c’est nouveau et ce n’est pas statutaire. Ce qui est statutaire, c’est l’organisation tous les 5 ans du congrès. Mais compte tenu de la complexité et de la particularité de ce congrès, il était nécessaire qu’on le prépare de façon particulière. Aussi, le bureau politique a-t-il suggéré que le pré-congrès soit organisé en novembre. Il a été rendu nécessaire parce que nous organisons trois congrès en un seul.
Pourquoi ?
La première raison est qu’en mai 2002, nous avons organisé le premier congrès ordinaire. Et lorsque la guerre a éclaté, le président Guéï a été assassiné. Il a fallu que nous organisions un congrès extraordinaire en 2005, pour mettre à la tête du parti, un président statutaire. De 2005 à ce jour, cela fait plus de cinq ans, du fait de la guerre, que l’Udpci n’a pu organiser de congrès ordinaire. La deuxième raison est que les organes spécialisés, à savoir l’organisation des jeunes et celle des femmes, doivent aussi organiser leur congrès.
L’Udpci tend donc vers la normalisation ?
Cette fois, il va s’agir du deuxième congrès ordinaire du parti, du deuxième congrès ordinaire de la jeunesse et du tout premier des femmes. C’est complexe… Donc il fallait que nous essayions, quand même, de les préparer pour que le congrès puisse se dérouler dans des conditions idoines. Voilà la raison principale pour laquelle nous avons autorisé un pré-congrès.
Recourir à ce qui n’est pas statutaire, n’est-ce pas ouvrir un chemin qui pourrait conduire à la modification à terme des textes du parti?
Le fait d’organiser un pré-congrès n’est pas une mauvaise chose en soi. Le pré-congrès est la phase préparatoire d’un congrès. Il ne décide rien. Les résultats ou les résolutions du pré-congrès seront des suggestions au congrès. Tous les sujets qui seront discutés au pré-congrès seront versés au dossier du Bureau politique.
Qu’attendez-vous de ces travaux ?
Deux produits principaux sortiront des réflexions. Premièrement, les textes qui vont régir le parti. Nous avions adopté les statuts lors du congrès extraordinaire. Le règlement intérieur a été adopté conformément au statut par le comité central en 2005. Donc nous aurons outre les statuts du parti et règlement intérieur, le règlement intérieur des jeunes et celui des femmes. C’est là le premier lot de dossiers qui ont fait l’objet de discussions, qui seront approfondies pendant le pré-congrès. L’autre attente, ce sont des dossiers techniques. Chaque parti a son projet de société et son programme de gouvernement. Les nôtres ont été élaborés dans la période 2008-2009. Le programme de gouvernement et le projet de société sont deux éléments qui doivent tenir compte de l’évolution économique socioculturelle de la période de 2010 jusqu'à présent.
Entre autres questions d’actualité, est-ce que vous parlerez de la possibilité de présenter un candidat en 2015 ?
Il y a deux aspects dans cette question. Du principe : nos textes prévoient que le président du parti est naturellement le candidat du parti à l’élection présidentielle. Mais en même temps, ils prévoient que ce soit la convention, qui se tient entre deux congrès, qui l’investisse. En cas de non candidature du président, la convention peut identifier un candidat et l’investir. De la nécessité d’en parler : pour 2015, ils peuvent être discutés lors du pré-congrès. Mais les principes sont appliqués en fonction de l’environnement et du contexte. Le moment venu, nous en discuterons et nous aviserons. Ce qui est sûr, c’est que nous sommes un parti qui a des ambitions. Il est évident que ce n’est pas un sujet tabou.
Les militants réclament un candidat de l’Udpci à la présidentielle. Qu’en dites-vous ?
Heureusement que les militants ont cette aspiration parce que c’est bien qu’ils n’oublient pas que l’Udpci a été créée en 2001 pour conquérir le pouvoir d’Etat. Donc ils ont intérêt à se réveiller et à garder le cap vers la conquête du pouvoir d’Etat.
Confirmez-vous l’information selon laquelle le président de l’Udpci, Albert Mabri Toikeusse, est jusque-là le seul candidat à sa succession ?
La seule candidature que nous avons reçue, c’est celle du président sortant. Mais cette situation est conforme au texte. Après, quand la candidature du président sera vraiment déclarée, il va déposer tous les autres documents y afférents. A savoir un certificat de nationalité, une caution, etc.
A combien s’élève-t-elle ?
Deux millions seulement.
Seulement, dites-vous ?
Pour nous, les conditions, le critère de paiement des 2 millions, sont marqués dans les statuts. Ça ne se fixe pas à la tête du client ou au contexte du moment ; ce n’est pas variable.
Est-ce que vous pensez qu’ailleurs ça a été fixé à la tête du client ?
Je n’ai pas dit cela. Je dis que le versement des 2 millions est inscrit dans nos textes, et on va s’en tenir à cela.
Malheureusement pour nous, il n’y a qu’un seul candidat, sinon ce serait l’occasion de financer aussi le congrès.
Quel est le thème du congrès que vous annoncez ?
Le projet de thème qui va être soumis au bureau politique après le pré-congrès c’est : « Construire une Udpci forte pour bâtir la nation ». Pendant la campagne présidentielle de 2010, le slogan du candidat Udpci était : « Bâtir la nation ». C’est notre ambition tant aux niveaux social, sociologique, culturelle et économique. Il faut un parti fort. Nous voulons construire un parti fort pour bâtir la nation à travers notre accession à la magistrature suprême et avec un programme de gouvernement correct.
Quel sera l’enjeu principal du pré-congrès et ensuite du congrès ?
L’enjeu principal, c’est d’abord conditionner notre parti vers la conquête du pouvoir, c'est-à-dire faire en sorte que notre parti ait des textes et une mentalité forte, des militants, des structures fortes, solides. Les textes ne doivent pas être élaborés à la tête du client ou en fonction de ceux qui sont aux affaires. Et puis on va sortir de ce congrès avec un programme de formation de nos militants, surtout de nos animateurs. Parce que les militants sont dans un environnement mais ne sont pas encadrés par des responsables. On a des présidents de comité de base avec leur bureau, les secrétaires de section avec leur bureau, des coordonnateurs avec leur bureau. On va modifier certains aspects de cette architecture mais pour l’instant, on fait avec l’existant.
Réalisée par Bidi Ignace