Abidjan – Le porte-parole principal du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), Joël N’Guessan, estime que la décision des chefs d'Etat de l'Union Africaine (UA) contre la poursuite des dirigeants par la Cour pénale internationale (CPI) est mauvaise.
Dans une déclaration transmise dimanche à l’AIP, le porte-parole regrette la décision que l’UA vient de prendre et visant à ajourner les poursuites contre des dirigeants africains en exercice par la CPI. « Ils ne peuvent être poursuivis que si l'UA donne son accord. Cette décision doit certainement faire retourner dans leurs tombes, tous ces illustres pères fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA, ancêtre de UA, ndlr) », affirme-t-il.
Après avoir cité ces Présidents aujourd'hui disparus, à savoir Félix Houphouët-Boigny de Côte d'Ivoire, Kwame Nkrumah du Ghana, Léopold Sedar Senghor du Sénégal, Modibo Keïta du Mali, Haïlé Sélassié d'Ethiopie, Gamal Abdel Nasser d'Egypte, Ahmed Ben Bella d'Algérie, Joël N’Guessan indique que « de l'au-delà, ils doivent se demander si certains dirigeants africains de notre époque n'ont pas tout simplement perdu la boussole ».
Il s’interroge en outre sur le fait qu'au 21ème siècle qui inaugure le millénaire de la spiritualité et qui ambitionne d'accorder une place de choix aux valeurs morales humaines, l'on décide, à un si haut niveau, d'accorder une prime à l'impunité.
A l’analyse de cette décision, le porte-parole du RDR déduit qu’elle est mauvaise. « Elle fait le lit de l'impunité, favorise l'enracinement de la dictature et crée le cadre propice à toutes les rebellions et autres coups d'Etat », énumère-t-il, ajoutant qu’elle fait honte à toute l'Afrique et ne saurait être cautionnée par les peuples africains.
« Si l'Union Africaine persiste dans cette logique, il sera peut être temps de reconsidérer la participation de notre pays et de notre Président, le Président Alassane Ouattara, à ce type de rencontres », prévient le porte-parole du parti présidentiel ivoirien.
« En effet, pendant que les dirigeants des autres continents se réunissent pour parler de développement économique et du bien-être de leurs populations, les nôtres se réunissent pour réclamer une prime à l'impunité. La place de notre pays est là où l'on parle de développement et non là où l'on s'ingénie à trouver des artifices pour consolider les dictatures », résume-t-il.
« C'est sur le terrain de l'amélioration des conditions de vie de nos populations que nous aurions aimer les voir se réunir le plus souvent et non sur celui de la protection des dictatures et des dictateurs », a-t-il conclu, après avoir déploré le fait que les chefs d’Etat réunis à Addis Abeba samedi, pour le 15ème Sommet extraordinaire de l’UA, n’aient pas évoqué des sujets importants dont les centaines d’Africains morts en émigrant en Europe et la famine qui sévit en Somalie et ailleurs sur le continent.
(AIP)
kkp/cmas
Dans une déclaration transmise dimanche à l’AIP, le porte-parole regrette la décision que l’UA vient de prendre et visant à ajourner les poursuites contre des dirigeants africains en exercice par la CPI. « Ils ne peuvent être poursuivis que si l'UA donne son accord. Cette décision doit certainement faire retourner dans leurs tombes, tous ces illustres pères fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA, ancêtre de UA, ndlr) », affirme-t-il.
Après avoir cité ces Présidents aujourd'hui disparus, à savoir Félix Houphouët-Boigny de Côte d'Ivoire, Kwame Nkrumah du Ghana, Léopold Sedar Senghor du Sénégal, Modibo Keïta du Mali, Haïlé Sélassié d'Ethiopie, Gamal Abdel Nasser d'Egypte, Ahmed Ben Bella d'Algérie, Joël N’Guessan indique que « de l'au-delà, ils doivent se demander si certains dirigeants africains de notre époque n'ont pas tout simplement perdu la boussole ».
Il s’interroge en outre sur le fait qu'au 21ème siècle qui inaugure le millénaire de la spiritualité et qui ambitionne d'accorder une place de choix aux valeurs morales humaines, l'on décide, à un si haut niveau, d'accorder une prime à l'impunité.
A l’analyse de cette décision, le porte-parole du RDR déduit qu’elle est mauvaise. « Elle fait le lit de l'impunité, favorise l'enracinement de la dictature et crée le cadre propice à toutes les rebellions et autres coups d'Etat », énumère-t-il, ajoutant qu’elle fait honte à toute l'Afrique et ne saurait être cautionnée par les peuples africains.
« Si l'Union Africaine persiste dans cette logique, il sera peut être temps de reconsidérer la participation de notre pays et de notre Président, le Président Alassane Ouattara, à ce type de rencontres », prévient le porte-parole du parti présidentiel ivoirien.
« En effet, pendant que les dirigeants des autres continents se réunissent pour parler de développement économique et du bien-être de leurs populations, les nôtres se réunissent pour réclamer une prime à l'impunité. La place de notre pays est là où l'on parle de développement et non là où l'on s'ingénie à trouver des artifices pour consolider les dictatures », résume-t-il.
« C'est sur le terrain de l'amélioration des conditions de vie de nos populations que nous aurions aimer les voir se réunir le plus souvent et non sur celui de la protection des dictatures et des dictateurs », a-t-il conclu, après avoir déploré le fait que les chefs d’Etat réunis à Addis Abeba samedi, pour le 15ème Sommet extraordinaire de l’UA, n’aient pas évoqué des sujets importants dont les centaines d’Africains morts en émigrant en Europe et la famine qui sévit en Somalie et ailleurs sur le continent.
(AIP)
kkp/cmas