Amnesty International déplore la demande de l’Union africaine d’accorder l’immunité aux chefs d’Etat et de gouvernement en exercice. L’organisation estime que les dirigeants africains placent «leurs intérêts au-dessus de ceux des victimes de crimes de guerre». A l’issue d’un sommet extraordinaire tenu dimanche dernier à Addis-Abeba, ces derniers ont notamment décidé de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies pour obtenir l’ajournement des procédures engagées contre les dirigeants soudanais et kényans, au nom notamment, du maintien de la stabilité dans les pays concernés. Un argument irrecevable pour Amnesty International.
«Amnesty International ne pense pas que la paix ou la sécurité d’un pays sont assurées lorsque des personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes contre l’humanité échappent aux poursuites. L’impunité mène rarement à la stabilité. Il y a cette espèce de nationalisme avec des accusations de l’Union africaine, selon lesquelles la Cour pénale internationale ne s’intéresserait qu’à l’Afrique et serait biaisée dans ses décisions. Il faut quand même rappeler que de nombreuses situations ont été soumises à la CPI par des pays africains eux-mêmes. Et l’Union africaine semble suggérer que l’impunité est tout à fait acceptable. La Cour n’intervient que s’il n’y a pas de procédure interne, que si un pays ne répond pas aux obligations de rendre la justice ».
(Source : RFI)
«Amnesty International ne pense pas que la paix ou la sécurité d’un pays sont assurées lorsque des personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes contre l’humanité échappent aux poursuites. L’impunité mène rarement à la stabilité. Il y a cette espèce de nationalisme avec des accusations de l’Union africaine, selon lesquelles la Cour pénale internationale ne s’intéresserait qu’à l’Afrique et serait biaisée dans ses décisions. Il faut quand même rappeler que de nombreuses situations ont été soumises à la CPI par des pays africains eux-mêmes. Et l’Union africaine semble suggérer que l’impunité est tout à fait acceptable. La Cour n’intervient que s’il n’y a pas de procédure interne, que si un pays ne répond pas aux obligations de rendre la justice ».
(Source : RFI)