Nestor Koffi est le président de la Coordination Pdci-Rda HKB France-Europe. Dans cette interview accordée à L’Intelligent d’Abidjan Nestor Koffi dresse le bilan du 12ème congrès du Pdci et souhaite la tenue des primaires pour le choix du candidat du parti aux présidentielles de 2015
Quelles sont les actions que vous avez menées pour la victoire du président Bédié ?
Nous, Coordination Pdci-Rda HKB France-Europe, nous nous sommes organisés suite aux dérives de Mme Howa Léontine, qui n’était plus notre déléguée générale. Il y a eu des écrits dans la presse faisant état de ce que les militants du Pdci Paris roulaient pour le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady. Ce qui était faux. Nous avons pris nos responsabilités. Et nous avons crée avec l’accord de la direction du parti, cette coordination en vue de mettre en selle le Pdci qui était devenu sans âme à Paris. Fort de cela, les autorités nous ont fait confiance. Pour le pré-congrès, 70% de nos recommandations étaient dans la résolution finale.
Vous avez dit que Mme Howa Léontine a été démise de ses fonctions. Il y a eu un autre communiqué qui a soutenu le contraire. Qu’en est t-il exactement ?
Nous avons demandé à la direction du parti de mettre fin au mandat Mme Howa Léontine et de sa bande. Tous les journaux ont écrit que c’était un coup d’Etat. Ce qui n’était pas vrai. Nous n’étions pas concernés par la dissidence. C’est ceux qui avaient été mandatés par le parti et qui ne suivaient plus les directives du parti, qui avaient rompu le banc avec le parti. Et comme ils parlaient au nom de tous les militants. Nous n’étions plus d’accord. C’est le congrès qui pouvait modifier les instances de notre parti selon notre statut. Mais compte tenu du fait que c’est eux qui avaient été investis légalement, on ne pouvait pas ne pas demander au parti de mettre fin à leurs fonctions. C’est ce qui a été fait. C’est pour vous dire que notre coordination était en phase avec le congrès.
Quelle est la lecture que vous faites avant, pendant et après le congrès de votre parti le Pdci ?
Nous avons rendu des visites de courtoisie aux différentes personnalités de notre parti pour leur dire notre intention de redynamiser le Pdci en Europe et surtout à Paris. C’est la plateforme la plus importante à l’extérieur. Donc, nous sommes très contents que le candidat que nous avons choisi ait été élu d’une manière incontestable. La suite, vous le savez, c’est l’échéance à venir. Dès qu’on retourne à Paris, on prendra notre bâton de pèlerin pour poursuivre le combat pour la reconquête du pouvoir d’Etat.
Quelle est la contribution de la coordination Pdci-HKB France-Europe au renforcement du Pdci en Europe ?
Dès lors qu’on a mis la coordination sur pied, nous avons pris attache avec toutes les délégations qui sont en Europe. Nous avons les mêmes visions. La preuve, la coordination a redynamisé le Pdci et notre candidat a obtenu plus de voix que KKB et M. Djédjé Mady. Nos voix en Europe sont insignifiantes par rapport aux voix d’ici. Mais c’est la qualité des votants qui compte.
Nous avons vu le contexte qui a prévalu avant le congrès. Les adversaires du président Bédié se plaignaient du fait qu’il a fait un passage en force en amendant les textes pour pouvoir se représenter comme candidat à sa propre succession. Quel est votre position?
J’ai comme l’impression que les gens voulaient nous distraire. Ils ne connaissent pas le statut du Pdci-Rda. S’ils connaissaient le statut du parti, ils n’allaient pas dire cela. Le Pdci a fonctionné pendant 11 ans dans l’illégalité totale. C’est parce que c’est un vieux parti que les gens ont fermé les yeux. Le président Bédié était le seul membre légitime du parti. L’article majeur du statut du Pdci, c’est l’article 29 qui fixe les périodicités des congrès. Ce que les gens ne savent pas c’est que dans le statut du Pdci, il n’y a pas de dispositifs qui prévoient de tacite reconduction.
En ce qui concerne la réglementation, l’article 35 était devenu caduc. Dès lors que la périodicité n’est pas respectée, l’article 35 n’a plus le droit d’exister. Comme dit Montesquieu ‘‘Ce sont les hommes qui créent les lois pour les hommes’’. Et les lois sont faites pour créer une harmonie, l’apaisement la justice entre les hommes. Dès qu’une loi rentre en application et qu’elle pose problème, le législateur est en droit de la retirer. L’article 35 n’a jamais été appliqué. Il aurait été amendé s’il y avait eu un congrès en 2007. La commission qui a travaillé sur l’art 35 a modifié cet article en supprimant la limite d’âge. Cet article est applicable et ce n’est pas la seule fois qu’on l’applique. Depuis que le Pdci existe, à chaque congrès, on modifie et on nettoie les textes et ils sont immédiatement applicables. Quand on dit qu’il faut obtenir l’autorisation du ministère de l’intérieur pour que la modification soit applicable, on s’inscrit en faux. Ce sont les entreprises associatives qui sont assujetties à ce type de texte.
Le président Bédié avait dit que les élections 2010 constituaient son dernier combat. On pourrait dire qu’il n’a pas respecté sa parole (…)
Ce n’est pas M. Bédié qui a cherché à être candidat. Ce sont les militants en majorité qui lui ont demandé d’être candidat. Il ne pouvait pas faire autrement. Nous avons vu l’engouement pendant les votes.
A vous entendre, le Pdci se résume à Bédié ?
Beaucoup de militants voulaient se présenter. Dès lors que les militants ont choisi Bédié, le nombre s’est réduit parce que Bédié est un fédérateur. Bédié a accepté la candidature compte tenu du contexte du pays. Le pays est aujourd’hui en paix, mais c’est une paix relative. Aujourd’hui, il suffit d’un petit truc pour que le pays s’embrase. Bédié va veiller à ce que le pays ne s’embrase pas. Même quand vous êtes frappé par la retraite, on peut vous faire appel pour le besoin du service. C’est le cas du président Bédié. Même retraité, on a besoin de lui.
Le président Bédié a demandé à ses adversaires de se joindre à lui pour travailler. Il dit qu’il leur tend la main. Quelques instants plus tard, il crée un bureau où ses adversaires ne sont pas membres. Qu’en dites-vous ?
Nous sommes de cœur avec le président Bédié. Sa volonté de tendre la main aux adversaires perdants veut dire que le président du Pdci ne rejette personne. Quand le président Bédié du haut de la tribune a dit qu’il tend la main aux adversaires, j’aurais été un de ses candidats, je me lèverais pour dire : ‘‘M. Le président, voici ma main’’. On n’a vu aucun candidat faire cela. Il n’y a que 20 places au secrétariat exécutif. Il n’a pas fait de ses adversaires de simples militants. Le congrès ayant modifié ses organes, le secrétariat général que dirigeait Djédjé Mady disparaît. Il en est de même de la Jpdci. Dans cette nouvelle organisation, tout le monde a sa place. Ses adversaires sont encore dans le bureau politique. Ils ne sont pas simples militants. Ce sont des militants de valeur.
Quel est votre avis sur une éventuelle candidature du Pdci aux élections présidentielles de 2015 ?
Nous sommes en phase avec le président du parti parce que tout parti politique aspire à la gestion du pouvoir d’Etat. Comme nous avons nos organes statutaires, il est dit que c’est la convention qui va décider. Ce que nous souhaitons en tant qu’organe de soutien, ce sont des primaires pour l’égalité des chances pour qu’il n’y ait pas de l’injustice. Que les militants prêts pour une éventuelle candidature aillent rechercher leur légitimité auprès de la base. C’est en cela que le Pdci sera un grand parti. Aux Etats Unis Barack Obama qui n’était pas connu est devenu président à travers les primaires. Cela a été le cas pour Hollande également en France. Même l’Ump est en train d’envisager des primaires. Il serait donc bon que le Pdci qui a plus de 60 ans pense à cela. Je crois que le Pdci a été le premier parti à avoir initié cela en 2000. Le meilleur choix serait que l’on fasse les primaires. Nous appelons au rassemblement. Il faut que tout le monde soutienne Bédié. Qu’on arrête les menaces, les invectives. En Côte d’Ivoire qu’on se le dise aucun parti ne peut à lui seul gagner les élections.
La rédaction
Quelles sont les actions que vous avez menées pour la victoire du président Bédié ?
Nous, Coordination Pdci-Rda HKB France-Europe, nous nous sommes organisés suite aux dérives de Mme Howa Léontine, qui n’était plus notre déléguée générale. Il y a eu des écrits dans la presse faisant état de ce que les militants du Pdci Paris roulaient pour le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady. Ce qui était faux. Nous avons pris nos responsabilités. Et nous avons crée avec l’accord de la direction du parti, cette coordination en vue de mettre en selle le Pdci qui était devenu sans âme à Paris. Fort de cela, les autorités nous ont fait confiance. Pour le pré-congrès, 70% de nos recommandations étaient dans la résolution finale.
Vous avez dit que Mme Howa Léontine a été démise de ses fonctions. Il y a eu un autre communiqué qui a soutenu le contraire. Qu’en est t-il exactement ?
Nous avons demandé à la direction du parti de mettre fin au mandat Mme Howa Léontine et de sa bande. Tous les journaux ont écrit que c’était un coup d’Etat. Ce qui n’était pas vrai. Nous n’étions pas concernés par la dissidence. C’est ceux qui avaient été mandatés par le parti et qui ne suivaient plus les directives du parti, qui avaient rompu le banc avec le parti. Et comme ils parlaient au nom de tous les militants. Nous n’étions plus d’accord. C’est le congrès qui pouvait modifier les instances de notre parti selon notre statut. Mais compte tenu du fait que c’est eux qui avaient été investis légalement, on ne pouvait pas ne pas demander au parti de mettre fin à leurs fonctions. C’est ce qui a été fait. C’est pour vous dire que notre coordination était en phase avec le congrès.
Quelle est la lecture que vous faites avant, pendant et après le congrès de votre parti le Pdci ?
Nous avons rendu des visites de courtoisie aux différentes personnalités de notre parti pour leur dire notre intention de redynamiser le Pdci en Europe et surtout à Paris. C’est la plateforme la plus importante à l’extérieur. Donc, nous sommes très contents que le candidat que nous avons choisi ait été élu d’une manière incontestable. La suite, vous le savez, c’est l’échéance à venir. Dès qu’on retourne à Paris, on prendra notre bâton de pèlerin pour poursuivre le combat pour la reconquête du pouvoir d’Etat.
Quelle est la contribution de la coordination Pdci-HKB France-Europe au renforcement du Pdci en Europe ?
Dès lors qu’on a mis la coordination sur pied, nous avons pris attache avec toutes les délégations qui sont en Europe. Nous avons les mêmes visions. La preuve, la coordination a redynamisé le Pdci et notre candidat a obtenu plus de voix que KKB et M. Djédjé Mady. Nos voix en Europe sont insignifiantes par rapport aux voix d’ici. Mais c’est la qualité des votants qui compte.
Nous avons vu le contexte qui a prévalu avant le congrès. Les adversaires du président Bédié se plaignaient du fait qu’il a fait un passage en force en amendant les textes pour pouvoir se représenter comme candidat à sa propre succession. Quel est votre position?
J’ai comme l’impression que les gens voulaient nous distraire. Ils ne connaissent pas le statut du Pdci-Rda. S’ils connaissaient le statut du parti, ils n’allaient pas dire cela. Le Pdci a fonctionné pendant 11 ans dans l’illégalité totale. C’est parce que c’est un vieux parti que les gens ont fermé les yeux. Le président Bédié était le seul membre légitime du parti. L’article majeur du statut du Pdci, c’est l’article 29 qui fixe les périodicités des congrès. Ce que les gens ne savent pas c’est que dans le statut du Pdci, il n’y a pas de dispositifs qui prévoient de tacite reconduction.
En ce qui concerne la réglementation, l’article 35 était devenu caduc. Dès lors que la périodicité n’est pas respectée, l’article 35 n’a plus le droit d’exister. Comme dit Montesquieu ‘‘Ce sont les hommes qui créent les lois pour les hommes’’. Et les lois sont faites pour créer une harmonie, l’apaisement la justice entre les hommes. Dès qu’une loi rentre en application et qu’elle pose problème, le législateur est en droit de la retirer. L’article 35 n’a jamais été appliqué. Il aurait été amendé s’il y avait eu un congrès en 2007. La commission qui a travaillé sur l’art 35 a modifié cet article en supprimant la limite d’âge. Cet article est applicable et ce n’est pas la seule fois qu’on l’applique. Depuis que le Pdci existe, à chaque congrès, on modifie et on nettoie les textes et ils sont immédiatement applicables. Quand on dit qu’il faut obtenir l’autorisation du ministère de l’intérieur pour que la modification soit applicable, on s’inscrit en faux. Ce sont les entreprises associatives qui sont assujetties à ce type de texte.
Le président Bédié avait dit que les élections 2010 constituaient son dernier combat. On pourrait dire qu’il n’a pas respecté sa parole (…)
Ce n’est pas M. Bédié qui a cherché à être candidat. Ce sont les militants en majorité qui lui ont demandé d’être candidat. Il ne pouvait pas faire autrement. Nous avons vu l’engouement pendant les votes.
A vous entendre, le Pdci se résume à Bédié ?
Beaucoup de militants voulaient se présenter. Dès lors que les militants ont choisi Bédié, le nombre s’est réduit parce que Bédié est un fédérateur. Bédié a accepté la candidature compte tenu du contexte du pays. Le pays est aujourd’hui en paix, mais c’est une paix relative. Aujourd’hui, il suffit d’un petit truc pour que le pays s’embrase. Bédié va veiller à ce que le pays ne s’embrase pas. Même quand vous êtes frappé par la retraite, on peut vous faire appel pour le besoin du service. C’est le cas du président Bédié. Même retraité, on a besoin de lui.
Le président Bédié a demandé à ses adversaires de se joindre à lui pour travailler. Il dit qu’il leur tend la main. Quelques instants plus tard, il crée un bureau où ses adversaires ne sont pas membres. Qu’en dites-vous ?
Nous sommes de cœur avec le président Bédié. Sa volonté de tendre la main aux adversaires perdants veut dire que le président du Pdci ne rejette personne. Quand le président Bédié du haut de la tribune a dit qu’il tend la main aux adversaires, j’aurais été un de ses candidats, je me lèverais pour dire : ‘‘M. Le président, voici ma main’’. On n’a vu aucun candidat faire cela. Il n’y a que 20 places au secrétariat exécutif. Il n’a pas fait de ses adversaires de simples militants. Le congrès ayant modifié ses organes, le secrétariat général que dirigeait Djédjé Mady disparaît. Il en est de même de la Jpdci. Dans cette nouvelle organisation, tout le monde a sa place. Ses adversaires sont encore dans le bureau politique. Ils ne sont pas simples militants. Ce sont des militants de valeur.
Quel est votre avis sur une éventuelle candidature du Pdci aux élections présidentielles de 2015 ?
Nous sommes en phase avec le président du parti parce que tout parti politique aspire à la gestion du pouvoir d’Etat. Comme nous avons nos organes statutaires, il est dit que c’est la convention qui va décider. Ce que nous souhaitons en tant qu’organe de soutien, ce sont des primaires pour l’égalité des chances pour qu’il n’y ait pas de l’injustice. Que les militants prêts pour une éventuelle candidature aillent rechercher leur légitimité auprès de la base. C’est en cela que le Pdci sera un grand parti. Aux Etats Unis Barack Obama qui n’était pas connu est devenu président à travers les primaires. Cela a été le cas pour Hollande également en France. Même l’Ump est en train d’envisager des primaires. Il serait donc bon que le Pdci qui a plus de 60 ans pense à cela. Je crois que le Pdci a été le premier parti à avoir initié cela en 2000. Le meilleur choix serait que l’on fasse les primaires. Nous appelons au rassemblement. Il faut que tout le monde soutienne Bédié. Qu’on arrête les menaces, les invectives. En Côte d’Ivoire qu’on se le dise aucun parti ne peut à lui seul gagner les élections.
La rédaction