Un conflit oppose depuis les années 90 Séraphin Yorokpa Agbodo, devenu patron de SCI les Jardins d’Eden et le village de M’Badon dans la commune de Cocody. M. Yorokpa était face à la presse le lundi 14 octobre 2013 au Plateau pour donner des détails de l’affaire dans laquelle des dizaines de millions de FCFA sont en jeu. ‘’En 1992, nous avons formalisé et officialisé les acquisitions de terrain. C’était sous Félix Houphouët-Boigny. Dans la même période, l’actuel Président de la République Alassane Ouattara était premier ministre. Ce n’est donc pas sous son gouvernement qu’on peut me spolier’’, tels sont les mots d’attaque du conférencier pour situer les origines temporelles du problème. ‘’Spolier’’, c’est le sentiment qui habite aujourd’hui le promoteur immobilier aux prises avec la justice, en conflit avec les villageois, à leur tête le chef de la génération Dougbo M. Beugré Kokora et un autre protagoniste M. Sally Sally qui a bâti une résidence sur l’espace que revendique M. Yoropkpa. Ce dernier explique qu’en 1992, il a obtenu des propriétaires terriens au nombre de 18 à cette époque, 20 hectares de terrain pour y réaliser une opération immobilière. Montant de la transaction : 121 millions de FCFA à raison de 600 FCFA le m², précise le conférencier. Qui ajoute et insiste que ce montant a été entièrement payé aux villageois. ‘’Nous respectons la tradition, nous avons acheté nos terres et nous devons rien à personne’’, martèle-t-il. Malheureusement, avance-t-il, sans que les vendeurs du terrain ne se plaignent et avec la montée en puissance d’une autre génération au pouvoir dans le village, des personnes qui n’ont rien à voir avec son projet occuperont dans un premier temps 3 ha de la parcelle sur les 20 ha au total. Pis, selon M. Yorokpa, depuis le 18 avril 2012, un arrêt est pris par la Cour suprême selon lequel le patrimoine de SCI Les Jardins d’Eden devait être radié sur la carte des possesseurs de titres fonciers. Comme instigateurs, M. Yorokpa désigne Beugré Kokora, Justin Bationo un acquéreur de lots et Josué Sally Sally, cadre du port et aussi acquéreur. Or, proteste le promoteur, depuis 1995, avant que ne s’enclenche le processus qu’il qualifie de spoliation, les 18 personnes qui ont cédé le terrain ont témoigné devant les tribunaux que Séraphin Yorokpa était bel et bien le propriétaire des 20 ha car ne leur devant plus rien. Le dernier développement de l’affaire, fait savoir le conférencier, c’est une procédure de tierce opposition qui est pendante devant la justice, appuyée par les plaintes des acquéreurs des villas de SCI Les Jardins d’Eden.
La contre-attaque de Sally Sally
Mais on en saura un peu plus en contactant M. Sally Sally peu après la conférence de presse. Avec le cadre du port autonome d’Abidjan « L’Intelligent d’Abidjan » apprendra que la transaction entre M. Yorokpa et les villageois portait sur un montant de 207 millions de FCFA. Sur cette somme, poursuit-il, le promoteur aurait versé 10 millions de FCFA. Ce qu’il reconnaîtra plus tard en 2007 devant la défunte commission interministérielle de règlement de litiges dans le cadre du règlement de ce problème. Un arrêté du ministre Raymond Abouo N’Dori, selon M. Sally Sally, enjoignait M. Yorokpa à rester sur les 7 ha qu’il avait déjà occupés en laissant les 13 autres hectares aux villageois. C’est sur ces 13 ha, nous apprend notre interlocuteur, que les villageois ont vendu des terrains. Puis M. Sally d’ajouter : ‘’quand il est venu me chasser j’ai fait recours aux villageois qui lui ont dit qu’il n’avait plus de droit sur ces terrains. En 2008 quand il a attaqué nos lettres d’attribution la chambre administrative a ordonné sa radiation sur le titre foncier après s’être rendu compte qu’il était faux. Il y a même eu un déguerpissement car la Cour Suprême a annulé son titre foncier sur l’ensemble des 20 ha. Il m’accuse d’avoir démoli ses maisons mais qui suis-je si ce n’est le droit qui est avec moi ?’’. Face à un dossier qui devient de plus en plus complexe, M. Yorokpa de son côté s’est dit favorable à un apaisement en ces temps de réconciliation. ‘’La Côte d’Ivoire veut se réconcilier. Chacun a traversé des difficultés, il faut qu’on se tranquillise, qu’on soit en paix’’, a-t-il lancé en terminant.
SD
La contre-attaque de Sally Sally
Mais on en saura un peu plus en contactant M. Sally Sally peu après la conférence de presse. Avec le cadre du port autonome d’Abidjan « L’Intelligent d’Abidjan » apprendra que la transaction entre M. Yorokpa et les villageois portait sur un montant de 207 millions de FCFA. Sur cette somme, poursuit-il, le promoteur aurait versé 10 millions de FCFA. Ce qu’il reconnaîtra plus tard en 2007 devant la défunte commission interministérielle de règlement de litiges dans le cadre du règlement de ce problème. Un arrêté du ministre Raymond Abouo N’Dori, selon M. Sally Sally, enjoignait M. Yorokpa à rester sur les 7 ha qu’il avait déjà occupés en laissant les 13 autres hectares aux villageois. C’est sur ces 13 ha, nous apprend notre interlocuteur, que les villageois ont vendu des terrains. Puis M. Sally d’ajouter : ‘’quand il est venu me chasser j’ai fait recours aux villageois qui lui ont dit qu’il n’avait plus de droit sur ces terrains. En 2008 quand il a attaqué nos lettres d’attribution la chambre administrative a ordonné sa radiation sur le titre foncier après s’être rendu compte qu’il était faux. Il y a même eu un déguerpissement car la Cour Suprême a annulé son titre foncier sur l’ensemble des 20 ha. Il m’accuse d’avoir démoli ses maisons mais qui suis-je si ce n’est le droit qui est avec moi ?’’. Face à un dossier qui devient de plus en plus complexe, M. Yorokpa de son côté s’est dit favorable à un apaisement en ces temps de réconciliation. ‘’La Côte d’Ivoire veut se réconcilier. Chacun a traversé des difficultés, il faut qu’on se tranquillise, qu’on soit en paix’’, a-t-il lancé en terminant.
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