Le PDCI-RDA est deuil. Mariam Dao Coulibaly, la président de l'Union des femmes du parti sexagénaire (UFPDCI) a tiré sa révérence, avant-hier, frappée par une mort brutale et inattendue. Alors qu'elle venait de prendre part, le mercredi 16 octobre 2013, à la cérémonie de passation des charges au siège de son parti, personne ne pouvait présager ce triste sort au leader des femmes du parti de Henri Konan Bédié. Mariam Dao Coulibaly respirait encore la grande forme, comme tous ceux qui l'avaient aperçue les 03, 04 et 05 octobre dernier au 12ème congrès du PDCI. Congrès au cours duquel elle a bataillé avec ses amazones pour la réélection sans ambages de son leader, le président Bédié. Pour confirmer l'information et en savoir davantage sur la disparition si brusque de la fille au défunt Mamadou Coulibaly, ancien président du Conseil économique et social, nous avons effectué le déplacement à son domicile familial à Cocody où une foule nombreuse de parents, d'amis et de connaissances avaient déjà commencé à déferlé pour témoigner leur compassion à la famille éplorée. Assise à l'entrée du salon de la villa familiale, sa sœur cadette, Koné Salimata Yvette, arrivait à peine à expliquer ce qui est advenue à son aînée si brusquement, le mercredi soir, entre 21h et 22h. Elle, qui a vécu ses derniers instants inimaginables. «Sa mort a été si brutale. La veille, le jour de la tabaski, j'ai mangé avec elle. Hier (le jour de son décès), elle voulait manger du foufou. Je lu ai fait à manger. Après, elle m'a appelé pour me dire qu'elle a vomi et qu'elle allait se reposer un peu avant d'aller à la cérémonie de passation des charges au PDCI. Elle est allée prendre part à cette cérémonie. A la fin, elle a tenu à aller remettre personnellement son don à Mme Bédié. Or, habituellement, elle le remettait à quelqu'un d'autre pour le faire à sa place. Finalement, elle est rentrée à 21h et a demandé à sa servante de la masser, parce qu'elle ne se sentait pas bien. Soudain, elle a commencé à mal respirer. On l'appelle, elle ne répond pas. On la tape, elle ne réagit pas. On l'a soulevée pour la mettre en voiture, en route pour la polyclinique Sainte Anne marie (PISAM). C'est en route qu'elle a rendu l'âme. Çà a été trop rapide. Elle n'a pas été malade», explique la sœur de la défunte entre deux sanglots, tandis que les visiteurs affluent pour la saluer. Faut-il le noter, Mariam Dao Coulibaly, qui préside aux destinées de l'union des femmes du PDCI-RDA depuis plus d'une décennie, fait partie du groupe restreint qui a eu la confiance du président Bédié. A l'issue du 12ème congrès, qui a clos ses portes 10 jours avant son décès, elle figurait au nombre des 20 membres nommés au secrétariat général, instance nouvelle de direction mise sur pied par le Congrès. Malheureusement, elle ne continuera plus la lutte avec ses camarades. «Elle a semé le bien. Elle va en récolter les fruits dans l'au-delà», témoigne une femme abattue par la triste nouvelle, écrasant une larme au passage.
F.D.BONY
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