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International Publié le samedi 19 octobre 2013 | Nord-Sud

France : les nuits chaudes de Marseille

La deuxième ville de France vit bien. Sa jeunesse, elle, a beaucoup de chance avec la diversité de loisirs qui lui est servie. Les nuits, l’ambiance est surchauffée. Alcool et sexe, comme partout dans le monde, prennent le pouvoir à Marseille. Nord-Sud Quotidien vous raconte Marseille by night.

A l’inverse des autres villes françaises, Marseille (Ndlr ; située à 800 kilomètres de Paris) livre d’emblée sa magie à tous ses visiteurs. Et nous pouvons en témoigner après notre passage dans la cité phocéenne, le week-end dernier. La mer et le ciel se confondent dans une étendue d’un bleu immaculé. A Marseille, il y a du tout. Ou presque. Chaleur et joie de vivre, trafics de tous genres, soleil et surtout le vieux port qui ne désemplit jamais. Pour apprécier Marseille, pas besoin d’un guide pour nous conduire vers ses beautés secrètes. Arrivé ce samedi 5 ocobre de Paris par un Train à grande vitesse (Tgv), nous avons successivement traversé Avignon et Aix-en-Provence en trois heures chrono. Et c’est par les quartiers Nord de Marseille, réputés pour le grand banditisme qui y règne, que nous pénétrons la ville. Les graffitis ornent les murs des habitations. Très impressionnant… Nul besoin d’un dessin pour comprendre que la jeunesse y fait sa loi. Thierry Chanvagne, professeur d’histoire et plombier à ses heures perdues confirme : « la ville est familiale, métissée. Il y a une ambiance de liberté mais attention ! L’insécurité y règne ». La nuit s’annonce donc chaude. Nous sommes à la veille du derby Olympique de Marseille-Paris Saint-Germain pour le compte de la neuvième journée de la Ligue 1. Les jeunes sont excités et tous en maillots olympiens. C’est le classique du football français. « Allez l’Om ! Allez l’Om ! », scandent les supporters comme pour s’encourager. A Marseille, plutôt que de dire bonjour à un inconnu, le mot de passe demeure « Allez l’Om !». La rivalité sportive entre Marseille et Paris repose sur un vrai antagonisme géographique, historique et culturel. « Marseille est un peu Italienne, Arabe, Corse, Africaine, Arménienne, Chinoise, Comorienne, etc. C’est le lieu qui a accepté tout le monde et où il n’y a pas de règles mais de l’écoute… », renseigne Stéphane Calandrin. A 52 ans, celui qui déguste du vin blanc dans un snack-bar au coin du quartier des Noailles confirme le fait que la jeunesse marseillaise est certes sympathique, mais peut devenir violente. Pour vérifier tout cela, nous arpentons la Canebière. Objectif, effectuer une virée dans le vieux Marseille et apprécier la qualité des endroits chauds. Après un repas bien arrosé dans un restaurant sénégalais (Ndlr ; Chez Mama N’Diaye), nous mettons le cap sur le sixième arrondissement. L’Espace Cours-Julien grouille de monde. Choisie comme la capitale européenne du tourisme 2013, Marseille offre entre chaque mardi et chaque dimanche, son âme à tous ceux qui y font un tour. Si les Algériens demeurent les plus nombreux, il y a de la place pour les Français originaires du Sud mais aussi quelques Africains. La rhumerie « Le Saint-Michel » nous reçoit. Une demi-heure plus tard, nous nous retrouvons à la rue Pastoret. Bars, pubs et autres night-clubs rivalisent de monde. Il est presque 23 heures. La température est supportable (21 degrés). Lamine, jeune guinéen ayant longtemps vécu à Abidjan, est heureux d’échanger avec nous. Il y a peu, il était encore pensionnaire de l’Olympique de Marseille (chez les jeunes) mais son rêve de devenir professionnel ne s’est jamais réalisé. Aujourd’hui, il noie ses soucis dans l’alcool. Dans la cigarette aussi. Dommage. Il nous conseille tout de même de faire un tour au « Longchamp Palace » pour mieux s’imprégner de l’ambiance. Là-bas, en bordure du boulevard éponyme, nous sommes bien reçus par Mori Touré. Agent de sécurité au centre commercial de la ville dans la journée, il veille sur le bar qui nous accueille. Il n’y a que des Blanches et des Blancs. Disons des personnes de couleur blanche… Aucun Noir n’est en tout cas visible. « Les Africains aiment aller au « Maxi plus » sur le vieux port, au « Tam Tam » à la pointe rouge, au « Fruit de la passion » à la Valentine ou encore à « L’intermédiaire » dans un quartier appelé « La Plaine », indique l’agent de sécurité au physique impressionnant. Pour leur part, a-t-on appris, les Français fréquentent inlassablement deux autres boîtes de nuit, « Le Bazar » au rond-point du quartier Prado mais aussi « La plage » au quartier David. Il est maintenant minuit passée de deux minutes. Yvon, le responsable du « Longchamp Palace » sort de l’établissement au pas de course et rappelle à tous ceux qui traînent à l’entrée, verres d’alcool en main, que la police va arriver. Une mesure interdit depuis plusieurs mois de laisser les clients des snack-bars dehors. « Ça va être compliqué, commence-t-il par dire. La police va se pointer. Tous ceux qui ont des verres doivent rentrer… ». On s’exécute aux pas de tortue. L’intérieur est à présent bouillant. Debout près de nous, nous entamons la causerie avec une dame d’un certain âge. Elle nous précisera avoir 52 ans. Fine, elle se prénomme Pascale et attend son mec un peu éméché. Le voilà d’ailleurs qui apparaît, verre d’alcool en main en train de se déhancher. Comme musique, on passe du rock à la techno sans oublier le RnB. Sur la table d’à côté, une demoiselle (on saura plus tard qu’elle se prénomme Liliane) ne semble pas ravie. A l’aide de grands gestes, elle balance à ses trois amies : « ça picole, ça picole. Et ça ne danse pas… J’ai envie de danser moi !!! ». Elle ne sera pas suivie sur la piste de danse. Les prix des boissons varient entre deux et trois Euros avant 20 heures. Passée cette heure, les prix s’envolent. Cigarettes à la bouche, la plupart des client(e)s s’abreuve de vodka, de bières ou encore de whisky. « Beaucoup boivent aussi du vin blanc et du champagne », ajoute Mori Touré qui vit dans la cité phocéenne depuis sept longues années. Cela tombe bien car il nous orientera vers les prostituées de Marseille. « Il y a les homosexuels aux « Réformés-Canebière». Pour trouver les filles de l’Est, il faut aller vers « La Timone ». Quant aux filles originaires du Cameroun, on les localise dans le quartier baptisé « La Conception ». Les tarifs sont les mêmes. 50 Euros (32.500 F Cfa) la passe et 200 Euros (130.000 F Cfa). Nous choisissons d’aller voir de près les filles de l’Est. Bonsoir ! l

Par Guy-Florentin Yameogo, envoyé spécial à Marseille
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