PDCI-RDA, après l’élection du Président Henri Konan Bédié et la publication des nouvelles instances, Dr Elété Aka s’indigne des choix qui ressemblent fort bien au résultat des conflits de clans internes. Il n’est pas content. Alors là, pas du tout. Interview.
Docteur Elété Aka, au regard des nouvelles nominations qui viennent de s’opérer au niveau de la direction de votre parti, le PDCI, quelles sont vos premières impressions ?
Merci de cette opportunité que vous me donnez, j’étais Secrétaire général adjoint, chargé des NTIC, membre du Secrétariat général et membre du Bureau politique du parti (PDCI), toujours en collaboration avec le ministre Maurice Kacou Guikahué dont la vision correspond avec l’approche que j’ai. C’est-à-dite le développement du parti et ce que notre parti doit devenir. Les reformes et la modernisation. Et nous avons été de ceux qui ont farouchement combattu pour dire qu’il faut soutenir le président Henri Konan Bédié, parce que nous pensons que c’est la personne capable de faire retrouver au parti sa cohésion, jusqu’à sa maturation. Et nous avons parcouru la Côte d’Ivoire pour cela. Alors, passée cette étape, j’ai été vraiment étonné de constater que mon nom ne figurer pas sur la liste des nouveaux membres du Bureau politique, d’ailleurs qui est passée de 250, comme souhaité par le 12ème Congrès, à 400 membres. C’est une déception. Je pense qu’au niveau du parti, il faut voir et mettre en avant la valeur et la qualité des gens, ce qu’ils peuvent apporter au parti pour son évolution.
Quel était votre rôle et votre rang au Pdci de votre région?
J’étais membre de la délégation, Secrétaire de section à Assinie Assuindé. Là-bas, les gens savent quel rôle je joue dans ma délégation où j’ai été le représentant aux législatives au niveau du parti. La preuve, depuis la parution de cette liste, mon téléphone ne fait que crépiter lorsque d’autres noms y ont été vus sans le mien. Mais moi, je prends cela avec philosophie. Nous sommes du en politique. Les gens peuvent vous reprocher d’être proche de tel ou de tel autre, moi je revendique d’être proche du ministre Maurice Kakou Guikahué, parce que nous avons combattu ensemble. Il est très dynamique et nous partageons les mêms idées quant à l’avenir de notre parti. Nous y avons travaillé ensemble. Donc si, aujourd’hui, la liste sort et que le nom du docteur Elitié n’y apparait pas, je prends acte. Mais c’est dommage qu’au niveau du parti on tienne compte des considérations qui n’ont rien à voir avec les valeurs intrinsèques des gens, ce que les individus apportent aussi bien au Secrétariat général qu’au niveau du Bureau politique. On lutte pour des querelles intestines pour la prise du pouvoir. De toutes les façons, le président Henri Konan Bédié est là. Donc si certains pensent qu’il est temps d’écarter d’autres personnes, je les laisse à leurs idées.
Aujourd’hui, cette liste est là, comment la jugez-vous ? Pensez-vous qu’avec elle le président Bédié pourra-t-il atteindre son objectif que lui a fixé le 12ème Congrès ?
Je le souhaite pour le président, puisque c’est une liste qui a été publiée avec sa signature. Que cette liste des membres du Bureau politique corresponde à ce qu’attend le président.
Vous êtes militant et savez plus ou mois qui peut faire quoi docteur!
Je n’ai pas de jugement sur les gens. Ce qui est sûr, cela fait quelques années que nous sommes au Pdci-Rda et quelques années que nous avons fait le Secrétariat général et que nous sommes au Bureau politique, les militants du Pdci connaissent la valeur des uns et des autres. Si tel ou tel individu n’est pas membres du Bureau politique, les militants sauront apprécier. Mais il ne m’appartient pas de porter un jugement de valeur sur un militant. Seulement je trouve que c’est dommage que certaines personnes soient éjectées du Bureau politique, tout simplement, parce qu’elles sont proches de telle ou telle personne. Je ne sais pas si le président est au courant.
Vous avez contribuez à la rédaction du document des reformes qui a été adopté au 12ème Congrès, pensez-vous qu’avec ces hommes, ces reformes pourront aboutir ?
Effectivement, nous avons été de ceux qui ont pensez qu’il était bon de reformer la direction du parti. Le président doit être celui élu par le congrès qui met son bureau en place. Après lui, il y a un Secrétaire exécutif et ses adjoints. Mais là encore, le document qui est sorti, nous voyons que tout le monde est au même niveau. Tout le monde est Secrétaire exécutif. 23 Secrétaire exécutifs, nous verrons comment cela va fonctionner.
Mais dans la forme, si nous voulons copier des structures comme les chambres consulaires où il y a un président et le secrétaire exécutif fait office de directeur général, contrairement au Pdci où il y a 23 secrétaires exécutifs, et un directeur général, comment appréciez vous la marche d’une telle structure ?
Le bicéphalisme est toujours dangereux. Au Pdci, dans nos structures que nous avons proposés au congrès, il y a un secrétaire exécutif, et d’autres collaborateurs du président qui travaillent avec le secrétaire exécutif, qui sont ses adjoints. Il n’y a pas eu de consensus au congrès parce que nous ne pouvons pas avoir un secrétariat exécutif et à côté une direction générale. Par rapport à quoi ? Par rapport à qui ? Ce sont des débats de fond qui n’ont pas été tranchés. Pour des structures importantes comme la direction financières le président a désigné des personnes, vue les problèmes que nous avons rencontrés durant des années, c’est normal que nous ayons une régie pour essayer de chercher des ressources pour le financement du parti. C’est normal pour des problèmes que nous avons eus au niveau du parti que nous ayons une direction chargée des élections sous la supervision du président parce que par le passé nous avons eu des problèmes, mais ces directions devraient venir en soutien au Secrétariat exécutif. Mais lorsqu’on nous met un directeur général d’un côté et 23 secrétaires exécutifs à égalité parfaite, que recherchons nous ? Le bicéphalisme est dangereux. Les organisations, ce sont les hommes qui les mettent en place. Mais lorsque cela n’a pas été bien pensé et qu’il n’y a pas eu une bonne coordination cela peut être même plus dangereux pour ce que l’on recherchait.
Vous avez participez à la rédaction du document soumis au congrès et adopté entièrement, quelles étaient les structures adoptées ?
Nous attendons que les documents définitifs du congrès sortent. Tant qu’ils ne sont pas sortis, on ne peut rien dire de concret. Puisque ce sont des débats que nous avons menés avant le congrès et validés par le Bureau politique, maintenant s’il y a des changements dans la mise en application, c’est autre chose. Attendons de voir.
N’y a-t-il pas eu des gens qui ont induit le président Bédié en erreur pour aller contre les décisions du congrès ?
C’est possible ! C’est pour cela qu’il faut faire très attention. Je pense que le président avec la sagesse qui le caractérise prendra soin de regarder où l’on est en train de conduire le parti. A telle enseigne qu’on cherche à éliminer ou à évacuer certaines personnes estimées gênantes par leurs idées ou par leur façon de voir. Mais le président doit rouvrir les yeux pour voir : est-ce que ce qui a été décidé par les travaux préliminaires du congrès et validé par le bureau politique est ce qui est en train d’être mis en place où l’on parle même de tournant ? Faisons attention à ce qui est contraire à ce qui n’a été prévu !
Peut-on dire alors que le président a trahi l’esprit du 12ème Congrès dans la mesure où il lui a été demandé 250 membres du BP et il en a fait 400 ?
Non ! A la fin du congrès de nouvelles idées peuvent surgir. La plupart des congressistes ont voulu qu’il relève le nombre. Révéler est une bonne chose. Mais voir les gens qu’on y met est une autre. Le président a dû voir ceux qui ont été retirés et ceux qui y ont été mis ! C’est encore autre chose.
Le président n’est pas sur le terrain, est-il mal conseillé ?
Nous n’irons pas jusqu’à le dire, parce que nous avons beaucoup de respect pour le président, mais le président doit faire attention parce qu’il y a beaucoup de problèmes de personnes qu’il connait et qu’il a toujours dénoncé. Parce que je suis sûr, si le président n’y prend garde, cela risque d’avoir des répercussions dangereuses pour notre parti. Parce que je suis sûr que le président ne comprendrait pas pourquoi certaines personnes de valeur qu’il connait très bien aient été éliminées alors qu’elles étaient membres du Bureau politique. Peut-être que des explications vont lui être apportées. C’est notre président, mais qu’il ouvre les yeux. Les gens peuvent conduire le parti dans une direction qu’il n’a pas souhaitée et cela peut être dommageable pour le parti.
Peut-on alors dire que les conflits de clans continuent-ils au sein du Pdci ?
Oui ! Je le constate, malheureusement. Jusque là, je pensais que le combat des clans était fini et que la cohésion était en train d’être faite, mais je vois qu’il y a des gens encore certainement pour des échéances futures essaient d’assoir des équipes qu’ils peuvent manager, qu’ils peuvent manipuler. Alors tous ceux qui peuvent être jugés réfractaires, il faut les éliminer ou ne pas leur permettre de pouvoir agir au sein du parti. C’est possible ! C’est réel, puisqu’au tout début, nous le voyions déjà au niveau du Secrétariat exécutif où tout le monde est secrétaire exécutif. Cela me donne des sueurs froides et m’inquiète.
Est-ce à dire que le défi de la cohésion est menacé ?
Il est peut-être tôt de le dire. Nous souhaitons que le président Bédié sache rapidement rattraper les choses pour que cette cohésion se fasse autour des collaborateurs valables. Et qu’il ne se laisse pas distraire par des ambitions cachées qui ne disent pas leur nom et qui vont à l’encontre de l’unité et de l’efficacité que recherche le parti.
Un journal a écrit que Bédié a driblé Guikahué, puisqu’il lui aurait promis le poste de Secrétaire Exécutif, quelle analyse faites-vous ?
Je suis étonné que Guikahué ne soit pas Secrétaire exécutif plein. Moi aussi, je suis étonné puisque qu’au congrès, lorsque le président a cité son nom en premier pour le combat qu’il a mené, pour la fidélité, c’était un honneur. Et les congressistes ont approuvé par des acclamations. C’est pour cela, lorsque la liste est sortie et que j’ai vu qu’il y avait 23 Secrétaires exécutifs, j’ai été surpris. Je trouve que c’est surprenant. Enfin, je pense que le président Bédié sait ce qu’il fait. Je souhaite que cela aille dans le sens qu’il a souhaité.
Si vous aviez un message aux militants et à l’endroit de la direction mise en place, que diriez-vous ?
Quand on est militant d’un parti, on doit l’être pour l’idéologie qu’on partage, pour la vision qu’on a, pour ce qu’on souhaite de bien pour son parti. Pour le développement de son pays et pour son émergence, le Pdci a beaucoup fait. Je dis aux militants qu’il faut travailler autour des valeurs qu’on a et ce que l’on peut apporter à son parti à tous les niveaux. On peut ne pas être membre du Bureau politique et les militants peuvent reconnaitre ce dont on est capable, si on l’a prouvé sur le terrain et qu’on peut le prouver encore. C’est comme être membre d’un gouvernement, mais chacun peut apporter à son pays et à son parti selon la place qu’il occupe selon ses valeurs et ses compétences ce sont les militants qui apprécient. On peut vous dénier une place, une valeur, mais cela ne peut vous enlever ce que vous représenter aux yeux des autres. Dans un parti politique, quand on a plusieurs années derrières, les gens connaissent ce que chaque individu apporte et ce qu’il est capable d’apporter à son parti, parce que ce sont sur ces valeurs et compétences que nous devons juger les individus et qu’on doit faire la promotion et non sur autre chose et jugement qui n’ont rien à voir avec la valeur réelle de ce qu’on peut apporter.
Source : www.5minutesinfos.net
Docteur Elété Aka, au regard des nouvelles nominations qui viennent de s’opérer au niveau de la direction de votre parti, le PDCI, quelles sont vos premières impressions ?
Merci de cette opportunité que vous me donnez, j’étais Secrétaire général adjoint, chargé des NTIC, membre du Secrétariat général et membre du Bureau politique du parti (PDCI), toujours en collaboration avec le ministre Maurice Kacou Guikahué dont la vision correspond avec l’approche que j’ai. C’est-à-dite le développement du parti et ce que notre parti doit devenir. Les reformes et la modernisation. Et nous avons été de ceux qui ont farouchement combattu pour dire qu’il faut soutenir le président Henri Konan Bédié, parce que nous pensons que c’est la personne capable de faire retrouver au parti sa cohésion, jusqu’à sa maturation. Et nous avons parcouru la Côte d’Ivoire pour cela. Alors, passée cette étape, j’ai été vraiment étonné de constater que mon nom ne figurer pas sur la liste des nouveaux membres du Bureau politique, d’ailleurs qui est passée de 250, comme souhaité par le 12ème Congrès, à 400 membres. C’est une déception. Je pense qu’au niveau du parti, il faut voir et mettre en avant la valeur et la qualité des gens, ce qu’ils peuvent apporter au parti pour son évolution.
Quel était votre rôle et votre rang au Pdci de votre région?
J’étais membre de la délégation, Secrétaire de section à Assinie Assuindé. Là-bas, les gens savent quel rôle je joue dans ma délégation où j’ai été le représentant aux législatives au niveau du parti. La preuve, depuis la parution de cette liste, mon téléphone ne fait que crépiter lorsque d’autres noms y ont été vus sans le mien. Mais moi, je prends cela avec philosophie. Nous sommes du en politique. Les gens peuvent vous reprocher d’être proche de tel ou de tel autre, moi je revendique d’être proche du ministre Maurice Kakou Guikahué, parce que nous avons combattu ensemble. Il est très dynamique et nous partageons les mêms idées quant à l’avenir de notre parti. Nous y avons travaillé ensemble. Donc si, aujourd’hui, la liste sort et que le nom du docteur Elitié n’y apparait pas, je prends acte. Mais c’est dommage qu’au niveau du parti on tienne compte des considérations qui n’ont rien à voir avec les valeurs intrinsèques des gens, ce que les individus apportent aussi bien au Secrétariat général qu’au niveau du Bureau politique. On lutte pour des querelles intestines pour la prise du pouvoir. De toutes les façons, le président Henri Konan Bédié est là. Donc si certains pensent qu’il est temps d’écarter d’autres personnes, je les laisse à leurs idées.
Aujourd’hui, cette liste est là, comment la jugez-vous ? Pensez-vous qu’avec elle le président Bédié pourra-t-il atteindre son objectif que lui a fixé le 12ème Congrès ?
Je le souhaite pour le président, puisque c’est une liste qui a été publiée avec sa signature. Que cette liste des membres du Bureau politique corresponde à ce qu’attend le président.
Vous êtes militant et savez plus ou mois qui peut faire quoi docteur!
Je n’ai pas de jugement sur les gens. Ce qui est sûr, cela fait quelques années que nous sommes au Pdci-Rda et quelques années que nous avons fait le Secrétariat général et que nous sommes au Bureau politique, les militants du Pdci connaissent la valeur des uns et des autres. Si tel ou tel individu n’est pas membres du Bureau politique, les militants sauront apprécier. Mais il ne m’appartient pas de porter un jugement de valeur sur un militant. Seulement je trouve que c’est dommage que certaines personnes soient éjectées du Bureau politique, tout simplement, parce qu’elles sont proches de telle ou telle personne. Je ne sais pas si le président est au courant.
Vous avez contribuez à la rédaction du document des reformes qui a été adopté au 12ème Congrès, pensez-vous qu’avec ces hommes, ces reformes pourront aboutir ?
Effectivement, nous avons été de ceux qui ont pensez qu’il était bon de reformer la direction du parti. Le président doit être celui élu par le congrès qui met son bureau en place. Après lui, il y a un Secrétaire exécutif et ses adjoints. Mais là encore, le document qui est sorti, nous voyons que tout le monde est au même niveau. Tout le monde est Secrétaire exécutif. 23 Secrétaire exécutifs, nous verrons comment cela va fonctionner.
Mais dans la forme, si nous voulons copier des structures comme les chambres consulaires où il y a un président et le secrétaire exécutif fait office de directeur général, contrairement au Pdci où il y a 23 secrétaires exécutifs, et un directeur général, comment appréciez vous la marche d’une telle structure ?
Le bicéphalisme est toujours dangereux. Au Pdci, dans nos structures que nous avons proposés au congrès, il y a un secrétaire exécutif, et d’autres collaborateurs du président qui travaillent avec le secrétaire exécutif, qui sont ses adjoints. Il n’y a pas eu de consensus au congrès parce que nous ne pouvons pas avoir un secrétariat exécutif et à côté une direction générale. Par rapport à quoi ? Par rapport à qui ? Ce sont des débats de fond qui n’ont pas été tranchés. Pour des structures importantes comme la direction financières le président a désigné des personnes, vue les problèmes que nous avons rencontrés durant des années, c’est normal que nous ayons une régie pour essayer de chercher des ressources pour le financement du parti. C’est normal pour des problèmes que nous avons eus au niveau du parti que nous ayons une direction chargée des élections sous la supervision du président parce que par le passé nous avons eu des problèmes, mais ces directions devraient venir en soutien au Secrétariat exécutif. Mais lorsqu’on nous met un directeur général d’un côté et 23 secrétaires exécutifs à égalité parfaite, que recherchons nous ? Le bicéphalisme est dangereux. Les organisations, ce sont les hommes qui les mettent en place. Mais lorsque cela n’a pas été bien pensé et qu’il n’y a pas eu une bonne coordination cela peut être même plus dangereux pour ce que l’on recherchait.
Vous avez participez à la rédaction du document soumis au congrès et adopté entièrement, quelles étaient les structures adoptées ?
Nous attendons que les documents définitifs du congrès sortent. Tant qu’ils ne sont pas sortis, on ne peut rien dire de concret. Puisque ce sont des débats que nous avons menés avant le congrès et validés par le Bureau politique, maintenant s’il y a des changements dans la mise en application, c’est autre chose. Attendons de voir.
N’y a-t-il pas eu des gens qui ont induit le président Bédié en erreur pour aller contre les décisions du congrès ?
C’est possible ! C’est pour cela qu’il faut faire très attention. Je pense que le président avec la sagesse qui le caractérise prendra soin de regarder où l’on est en train de conduire le parti. A telle enseigne qu’on cherche à éliminer ou à évacuer certaines personnes estimées gênantes par leurs idées ou par leur façon de voir. Mais le président doit rouvrir les yeux pour voir : est-ce que ce qui a été décidé par les travaux préliminaires du congrès et validé par le bureau politique est ce qui est en train d’être mis en place où l’on parle même de tournant ? Faisons attention à ce qui est contraire à ce qui n’a été prévu !
Peut-on dire alors que le président a trahi l’esprit du 12ème Congrès dans la mesure où il lui a été demandé 250 membres du BP et il en a fait 400 ?
Non ! A la fin du congrès de nouvelles idées peuvent surgir. La plupart des congressistes ont voulu qu’il relève le nombre. Révéler est une bonne chose. Mais voir les gens qu’on y met est une autre. Le président a dû voir ceux qui ont été retirés et ceux qui y ont été mis ! C’est encore autre chose.
Le président n’est pas sur le terrain, est-il mal conseillé ?
Nous n’irons pas jusqu’à le dire, parce que nous avons beaucoup de respect pour le président, mais le président doit faire attention parce qu’il y a beaucoup de problèmes de personnes qu’il connait et qu’il a toujours dénoncé. Parce que je suis sûr, si le président n’y prend garde, cela risque d’avoir des répercussions dangereuses pour notre parti. Parce que je suis sûr que le président ne comprendrait pas pourquoi certaines personnes de valeur qu’il connait très bien aient été éliminées alors qu’elles étaient membres du Bureau politique. Peut-être que des explications vont lui être apportées. C’est notre président, mais qu’il ouvre les yeux. Les gens peuvent conduire le parti dans une direction qu’il n’a pas souhaitée et cela peut être dommageable pour le parti.
Peut-on alors dire que les conflits de clans continuent-ils au sein du Pdci ?
Oui ! Je le constate, malheureusement. Jusque là, je pensais que le combat des clans était fini et que la cohésion était en train d’être faite, mais je vois qu’il y a des gens encore certainement pour des échéances futures essaient d’assoir des équipes qu’ils peuvent manager, qu’ils peuvent manipuler. Alors tous ceux qui peuvent être jugés réfractaires, il faut les éliminer ou ne pas leur permettre de pouvoir agir au sein du parti. C’est possible ! C’est réel, puisqu’au tout début, nous le voyions déjà au niveau du Secrétariat exécutif où tout le monde est secrétaire exécutif. Cela me donne des sueurs froides et m’inquiète.
Est-ce à dire que le défi de la cohésion est menacé ?
Il est peut-être tôt de le dire. Nous souhaitons que le président Bédié sache rapidement rattraper les choses pour que cette cohésion se fasse autour des collaborateurs valables. Et qu’il ne se laisse pas distraire par des ambitions cachées qui ne disent pas leur nom et qui vont à l’encontre de l’unité et de l’efficacité que recherche le parti.
Un journal a écrit que Bédié a driblé Guikahué, puisqu’il lui aurait promis le poste de Secrétaire Exécutif, quelle analyse faites-vous ?
Je suis étonné que Guikahué ne soit pas Secrétaire exécutif plein. Moi aussi, je suis étonné puisque qu’au congrès, lorsque le président a cité son nom en premier pour le combat qu’il a mené, pour la fidélité, c’était un honneur. Et les congressistes ont approuvé par des acclamations. C’est pour cela, lorsque la liste est sortie et que j’ai vu qu’il y avait 23 Secrétaires exécutifs, j’ai été surpris. Je trouve que c’est surprenant. Enfin, je pense que le président Bédié sait ce qu’il fait. Je souhaite que cela aille dans le sens qu’il a souhaité.
Si vous aviez un message aux militants et à l’endroit de la direction mise en place, que diriez-vous ?
Quand on est militant d’un parti, on doit l’être pour l’idéologie qu’on partage, pour la vision qu’on a, pour ce qu’on souhaite de bien pour son parti. Pour le développement de son pays et pour son émergence, le Pdci a beaucoup fait. Je dis aux militants qu’il faut travailler autour des valeurs qu’on a et ce que l’on peut apporter à son parti à tous les niveaux. On peut ne pas être membre du Bureau politique et les militants peuvent reconnaitre ce dont on est capable, si on l’a prouvé sur le terrain et qu’on peut le prouver encore. C’est comme être membre d’un gouvernement, mais chacun peut apporter à son pays et à son parti selon la place qu’il occupe selon ses valeurs et ses compétences ce sont les militants qui apprécient. On peut vous dénier une place, une valeur, mais cela ne peut vous enlever ce que vous représenter aux yeux des autres. Dans un parti politique, quand on a plusieurs années derrières, les gens connaissent ce que chaque individu apporte et ce qu’il est capable d’apporter à son parti, parce que ce sont sur ces valeurs et compétences que nous devons juger les individus et qu’on doit faire la promotion et non sur autre chose et jugement qui n’ont rien à voir avec la valeur réelle de ce qu’on peut apporter.
Source : www.5minutesinfos.net