Définir avec l’ensemble des acteurs, la méthodologie de collecte de données fiables relative à l’aide publique au développement. Tel est le leitmotiv de l’atelier de réflexion sur la méthodologie de collecte des données relatives à l’aide publique au développement qui se tient du 21 au 24 octobre 2013 à Grand-Bassam. Il s’agit surtout d’améliorer la prévisibilité de l’aide extérieure en donnant au gouvernement la visibilité sur les intentions de financements des partenaires au développement sur le moyen terme, en cohérence avec le calendrier budgétaire. Mieux, il s’agira, d’identifier les sources d’information sur l’aide publique au développement, analyser les difficultés rencontrées à chaque niveau et proposer une stratégie d’approche des acteurs, et de faire des propositions visant à améliorer la méthodologie de collecte des données et de diffusion des informations. A l’ouverture de l’atelier, Abou Gbané, directeur de cabinet adjoint du ministre auprès du Premier ministre en charge de l’Economie et des Finances, a révélé que le montant total des financements des programmes et projets répertoriés à la date du 30 août 2013 s’élevait à 5895,4 milliards FCFA. Contre 5807,8 milliards FCFA au 30 avril 2013. Soit une différence d’environ 87 milliards FCFA. Et cela, sur la base des données fournies par le Comité de mobilisation des ressources extérieures (Comorex), dans son rapport en date du 23 septembre 2013. « Si des solutions idoines ne sont pas apportées aux difficultés liées à la collecte de l’aide, les statistiques qui en découleront pourraient être biaisées et ne permettront pas au gouvernement de prendre les meilleures décisions », a relevé Abou Gbané. Aussi a-t-on déploré la transmission tardive et incomplète des informations par les ministères, la diversité de compréhension de certaines variables de la matrice de collecte par les fournisseurs d’information, l’absence d’une application informatique plus performante. Alors que celle-ci devrait permettre de faciliter la collecte des données, de centraliser et de diffuser l’information sur tous les appuis extérieurs octroyés à la Côte d’Ivoire. Pour sa part, Luc Grégoire, directeur pays du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a insisté sur la mise en ?uvre de la déclaration de Paris impliquant des réformes et des actions concrètes en matière de gestion de l’aide publique au développement aussi bien pour les donateurs, les pays bénéficiaires que les utilisateurs. Le Comorex, créé en 2013, a permis de répertorier plus de 320 programmes/projets et produire deux états sur les financements extérieurs respectivement aux dates du 30 avril et 30 juin 2013.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA