Abidjan - L’expert indépendant de l’ONU sur les questions des droits de l’Homme en Côte d’ivoire, Doudou Diène, s’est prononcé, mercredi à Abidjan, contre l’adoption d’une amnistie générale, estimant qu’une telle mesure serait susceptible de perpétuer l’impunité, sans tenir compte de la nécessité d'une justice pour les victimes.
"L’amnistie générale est contraire à la justice internationale, au droit humanitaire et au droit de l’Homme ; ce principe d’amnistie internationale n’existe dans aucun texte international. (…)Je plaide pour que ceux qui ont commis les violations les plus graves, documentées actuellement, fassent l’objet de poursuites, et qui ont commis des infractions moins graves ne le soient pas", a déclaré M. Diène, lors d’une conférence de presse au siège de l’Opération des Nations-Unies en Côte d’ivoire (ONUCI).
L’amnistie générale est l’une des principales propositions du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, en vue favoriser la réconciliation nationale dans le pays, où la cohésion sociale a été durement fragilisée par une décennie de crise militaro-politique (2002-2011).
Cette crise s’est achevée des violences postélectorales (2010-2011), nées du refus de Laurent Gbagbo de rendre le pouvoir après sa défaite au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, qui ont fait officiellement plus de 3000 morts.
"Dans les pays où des politiques d’amnistie ont été adoptées pour effacer le passé, la violence est revenue quelques années après, dans les mêmes conditions, ou dans des conditions plus graves", a ajouté le juriste sénégalais, citant pour preuve l’exemple brésilienne, et estimant : "La transformation passe par la justice"
Par ailleurs, Doudou Diène a insisté que la justice doit s’appuyer sur "l’équité et l’impartialité", appelant à la remise en liberté provisoire de tous les détenus politiques encore en détention, en attendant leur jugement.
(AIP)
tm
"L’amnistie générale est contraire à la justice internationale, au droit humanitaire et au droit de l’Homme ; ce principe d’amnistie internationale n’existe dans aucun texte international. (…)Je plaide pour que ceux qui ont commis les violations les plus graves, documentées actuellement, fassent l’objet de poursuites, et qui ont commis des infractions moins graves ne le soient pas", a déclaré M. Diène, lors d’une conférence de presse au siège de l’Opération des Nations-Unies en Côte d’ivoire (ONUCI).
L’amnistie générale est l’une des principales propositions du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, en vue favoriser la réconciliation nationale dans le pays, où la cohésion sociale a été durement fragilisée par une décennie de crise militaro-politique (2002-2011).
Cette crise s’est achevée des violences postélectorales (2010-2011), nées du refus de Laurent Gbagbo de rendre le pouvoir après sa défaite au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, qui ont fait officiellement plus de 3000 morts.
"Dans les pays où des politiques d’amnistie ont été adoptées pour effacer le passé, la violence est revenue quelques années après, dans les mêmes conditions, ou dans des conditions plus graves", a ajouté le juriste sénégalais, citant pour preuve l’exemple brésilienne, et estimant : "La transformation passe par la justice"
Par ailleurs, Doudou Diène a insisté que la justice doit s’appuyer sur "l’équité et l’impartialité", appelant à la remise en liberté provisoire de tous les détenus politiques encore en détention, en attendant leur jugement.
(AIP)
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