« Le ministère de la santé publique qui nous emploie se moque de nous. Nous ne sommes pas contents de la manière dont il nous traite. Cela fait 17 mois que nous sommes sans salaire. Depuis juin 2012 à ce jour, nous n’avons rien reçu. Si dans les jours à venir, on ne nous paye pas, alors nous allons bloquer tous les services des hôpitaux et dispensaires du district sanitaire d’Abengourou » ces propos menaçants ont été tenus le 13 octobre dernier par Kanga Assoumou, porte-parole et président de l’amicale des 132 agents contractuels en service dans le district sanitaire. C’était lors d’une conférence de presse qui a eu lieu ce jour- là à l’EPP d’Adoukoffikro, un quartier situé dans la commune d’Abengourou. Selon Kanga Assoumou, cette situation fâcheuse qu’il trouve inadmissible leur cause beaucoup de désagréments. Certains parmi eux n’ont pas pu scolariser leurs enfants. « Moi j’ai trois enfants dont deux dans le secondaire et un dans le primaire. Ils sont encore à la maison faute d’argent. Quand je vais vers des gens pour me prêter de l’argent, ils sont tous hésitants. Car, ils ne savent pas si on peut nous payer. On ne sait plus où mettre la tête » a déploré un agent sous le sceau de l’anonymat. A en croire le président de l’amicale, toutes les démarches entreprises auprès de la direction des affaires financières de la tutelle sont restées vaines. Aussi, a-t-il déploré le fait que le Docteur Elisabeth Koukou , directrice départementale de la santé publique d’Abengourou refuse de les recevoir chaque fois qu’ils manifestent le désir. Face à ce blocage, les garçons et filles de salle, aides-soignantes et techniciens de surface en service dans les différentes officines sanitaires comptent prendre leur destin en main. « Si nous restons les bras croisés, on n’aura pas gain de cause. Nous utiliserons tous les moyens pour qu’on nous paye » a martelé Kanga Assoumou, au nom de ses pairs. Avant de faire savoir que, plusieurs agents contractuels ont été déjà expulsés de leur maison, pour n’avoir pas payé leur loyer. « C’est déplorable. Parmi nous, quatre agents ont été abandonnés par leurs épouses parce que ne pouvant plus supporter cette situation de galère. Vraiment, nous demandons aux hommes de bonne volonté d’intervenir auprès de notre tutelle pou régler définitivement ce problème de salaire. » A-t-il plaidé.
Jean Goudalé
Jean Goudalé