Douleur, tristesse et émotion hier au siège du vieux parti à Cocody. L’ex-présidente des femmes du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Dao Coulibaly Henriette à l’humour câlin et taquin entre au siège de son parti les pieds joints. Cette fois sans partager le moindre sourire, encore moins d’accolades et de paroles gaies avec les militants. C’est cette dure et insupportable réalité qui a été donnée de voir hier. En effet, la maison du parti doyen recevait pour un dernier hommage celle qui a été brutalement arrachée à l’affection des siens et de sa famille politique le 16 octobre dernier. Pour son dernier passage à la maison du parti, l’émotion était à son comble. Etreints par douleurs entre pleurs et larmes, les militants du PDCI et les nombreuses personnalités du pays qui ont pris d’assaut le siège pour un dernier adieu à Dao Coulibaly étaient inconsolables. Le tout nouveau secrétaire exécutif, Maurice Kakou Guikahué a été bien obligé de prononcer son premier discours officiel. « Pourquoi veux-tu que mon premier discours officiel après ma nomination par le président Bédié soit une oraison funèbre ? Pourquoi t’es-tu obstinée à parler avec Madame Bédié le soir du 16 octobre ?», s’est-il interrogé la voix étreinte d’émotions. Et de poursuivre « comme tu as toujours voulu que je parle de toi allons-y donc. (…)Tu n’es pas une militante parachutée car tu as subi toutes les étapes du militantisme. Femme de conviction et déterminée, tu avais le don du sacrifice et le culte du respect des ainés. Tu t’en va après avoir faire réélire le président Bédié à la tête du Pdci. Va en paix, Va en paix, Va en paix prési », a dit en fondant littéralement en larmes le Secrétaire Exécutif du PDCI. Puis de demander aux amis et connaissances de la défunte de sécher leurs larmes, car le PDCI saura, a-t-il dit, garder la mémoire de Dao Coulibaly Henriette. Il est 13h 55 mn lorsque sous les regards triste des parents, amis et connaissances la dépouille de la fille de Mamadou Coulibaly ancien compagnon de lutte Houphouët-Boigny est portée en terre au cimetière de Wiliasmville. Mais avant la levée de corps a eu lieu dans la matinée à Ivosep suivie de la prière mortuaire à la grande mosquée de la Riviera Golf, où l’imam principal, Mamadou Traoré, a prié pour le repos de l’âme de la defunte. La séparation, on le voit, fut douloureuse et difficile. Il faut noter que la défunte qui a passé 72 années sur la terre des hommes a été élevée au rang de grand officier dans l’ordre du Bélier par le président Henri Konan Bédié.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara