La situation sécuritaire s’est améliorée de façon significative. Les refugiés Ivoiriens, qui avaient trouvé asile dans les pays voisins lors de la crise postélectorale, regagnent progressivement leurs localités d’origine. Sur un effectif total de 300.000 refugiés ivoiriens recensés par les services du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCHR), 220.000 sont rentrés à ce jour au bercail. C’est ce qu’a révélé le coordonnateur résident des activités opérationnelles des Nations unies en Côte d’Ivoire, Ndolamb Ngokwey, mardi dernier lors d’un échange avec la presse nationale. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la journée de commémoration des Nations unies qui s’est déroulée hier à Yamoussoukro. Le coordonnateur des Agences du Systèmes des Nations unies, en fin de mission en terre ivoirienne, a relevé que la plupart des déplacés internes au nombre de 200.000 (personnes) sont rentrés chez eux. Et qu’il reste encore quelques-uns qui étaient déjà intégrés dans des familles. En tout cas, ce retour massif de ces refugiés et déplacés internes (DPI) montre que la situation sécuritaire s’est beaucoup améliorée. «Il faut reconnaître que beaucoup de choses ont été faites. Et ce, malgré le balbutiement du DDR (Désarmement Démobilisation et Réinsertion) » a fait remarquer M. Ndolamb NGokwey, qui a ajouté que les Nations unies soutinedront toujours la Côte d’Ivoire dans son développement. Pour lui, le Programme National de Développement (PND) 2012-2015 élaboré par la Côte d’Ivoire est ambitieux. Le coordonnateur résident des activités opérationnelles a signifié qu’il est souhaitable d’avoir un développement à visage humain, en mettant l’accent sur le volet social. « On ne peut parler de développement en n’accordant pas une priorité à l’éducation des enfants, en ne s’occupant pas des femmes. Le développement ne doit pas être seulement basé sur les infrastructures», a-t-il souligné. Avant de préciser que malgré l’amorce du développement en Côte d’Ivoire, des indicateurs clés sont en baisse. Car, a déploré M. Ndolamb Ngokwey, « Il y a encore près de 600 femmes qui meurent chaque jour suite à un accouchement. Ce chiffre est excessif ! »
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé