L’Association des apiculteurs de Côte d’Ivoire (Aaci) a décidé de réfléchir pendant deux jours sur les stratégies de la vulgarisation de l’apiculture en Côte d’Ivoire. Manuel Tiédé Ouloto, président de ladite association et ses collaborateurs, souhaitent faire connaitre au grand public les activités de leur structure. Cela, à travers la Journée nationale des apiculteurs de Côte d’Ivoire (Jnaci). Malheureusement, la première journée de l’édition 2013 célébrée, le lundi 29 octobre 2013, à l’hôtel communal de Cocody, a accouché d’une souris. Les milliers de visiteurs originaires des pays de la Communauté des économiques des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et hors Cedeao attendus ont brillé par leur absence. Le public a carrément boudé la manifestation. Invité pour la circonstance, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani a, dans un bref propos, exhorté les quelques apiculteurs présents à créer des conditions d’une relance des activités du secteur et contribuer au positionnement de la Côte d’Ivoire comme un pays producteur de miel et dérivés de la ruche. «Je voudrais vous inviter à produire plus d’efforts pour sensibiliser les femmes et les jeunes gens à s’intéresser davantage à l’apiculture qui peut contribuer à l’amélioration des revenus et du niveau de vie», a-t-il indiqué. Avant lui, Manuel Tiédé Ouloto qui est préoccupé par la création d’emplois en milieu rural et la lutte contre la misère, fait savoir dans son intervention que le secteur de l’apiculture rencontre des difficultés telles que l’absence de soutien financier, le manque d’encadrement de proximité, l’absence de circuit de commercialisation des produits récoltés. Il a ajouté à cela, le fait que les produits issus des ruches de la Côte d’Ivoire ne sont pas connus sur le marché mondial. «Une activité apicole ne peut se pratiquer sans financement », a- souligné Manuel Tiédé Ouloto avant de montrer le rôle économique, écologique et scientifique de l’apiculture.
Armand Kouamé
Armand Kouamé