Les faits lui ont donné raison et sonnent à la limite comme un cinglant revers pour tous ceux qui avaient vite fait croire qu’elle avait fait montre de plus d’acharnement qu’il n’y a de preuves solides contre l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, détenu à la Cour Pénale Internationale (CPI). En rejetant pour la énième fois la demande de mise en liberté provisoire, introduite par les avocats de Gbagbo, hier mardi 29 octobre 2013, à la majorité de ses membres, la Chambre d’appel confirme implicitement la consistance des preuves à charge contre l’ex-président ivoirien. C’est à la fois un soulagement pour Fatou Bensouda, la procureure de cette instance judiciaire à compétence universelle, mais aussi la preuve d’un travail de fourmi (collecte des preuves) de sa part. C’est que l’idée émise par la cour, récemment, et qui visait un besoin supplémentaire de preuves contre l’ex-président, avait désarçonné les victimes qui suivent avec intérêt les différentes procédures.
En réalité, les preuves que détient à ce jour la CPI contre M. Laurent Gbagbo ne seraient pas solides qu’il aurait bénéficié de cette liberté provisoire à laquelle semblent si attachés ses avocats. Certes, ce maintien en détention à la Haye ne confirme ni n’infirme les charges qui pèsent contre lui – Il faut rappeler que l’ex-président ivoirien est poursuivi pour crime contre l’humanité – mais il donne une certaine idée à la fois de la gravité des faits et du sérieux des pièces à conviction disponibles. Ce qui redonne à la fois de l’espoir aux victimes. Cette décision n’en est pas moins non plus une victoire pour la procureure générale de la CPI dont le rôle, il faut aussi le rappeler, est de promouvoir le droit international, en jugeant les individus ayant commis un génocide, des crimes de guerre, et des crimes contre l’humanité. En confirmant donc la décision de la chambre préliminaire du 11 juillet dernier relative au rejet de la requête de mise en liberté provisoire, la chambre d’appel de la CPI conforte Fatou Bensouda.
Transféré à La Haye en fin 2011, M. Gbagbo est poursuivi pour des faits qui lui sont reprochés dans le cadre des violences postélectorales de 2010 qui avaient fait des milliers de morts en Côte d’Ivoire.
Alexandre Lebel
En réalité, les preuves que détient à ce jour la CPI contre M. Laurent Gbagbo ne seraient pas solides qu’il aurait bénéficié de cette liberté provisoire à laquelle semblent si attachés ses avocats. Certes, ce maintien en détention à la Haye ne confirme ni n’infirme les charges qui pèsent contre lui – Il faut rappeler que l’ex-président ivoirien est poursuivi pour crime contre l’humanité – mais il donne une certaine idée à la fois de la gravité des faits et du sérieux des pièces à conviction disponibles. Ce qui redonne à la fois de l’espoir aux victimes. Cette décision n’en est pas moins non plus une victoire pour la procureure générale de la CPI dont le rôle, il faut aussi le rappeler, est de promouvoir le droit international, en jugeant les individus ayant commis un génocide, des crimes de guerre, et des crimes contre l’humanité. En confirmant donc la décision de la chambre préliminaire du 11 juillet dernier relative au rejet de la requête de mise en liberté provisoire, la chambre d’appel de la CPI conforte Fatou Bensouda.
Transféré à La Haye en fin 2011, M. Gbagbo est poursuivi pour des faits qui lui sont reprochés dans le cadre des violences postélectorales de 2010 qui avaient fait des milliers de morts en Côte d’Ivoire.
Alexandre Lebel