Les membres du conseil d’administration du Conseil du coton et de l’anacarde sont désormais connus. Ils ont été officiellement installés hier, à la Caistab, par le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly. Mamadou Bamba en est le Président du Conseil d’administration et Malamine Sanogo, le Directeur général. Le ministre de l’Agriculture a salué les compétences qui composent ce conseil d’administration et qui aura en charge la régulation, le suivi et le développement des filières coton et anacarde. « Cette cérémonie est l’aboutissement d’un processus qui a démarré en juin 2011, par la mise en place d’un groupe de travail ayant pour mission de dégager les grands axes de la réforme des filières coton et anacarde. Les orientations stratégiques de cette réforme, issues d’une large concertation avec les opérateurs, les organisations professionnelles agricoles, les experts tant nationaux qu’internationaux, et les partenaires au développement, ont été adoptées par le Conseil des ministres, le 22 mars 2013 », a rappelé Sangafowa Coulibaly. Pour le ministre, avec cette reforme, il s’agit de conduire à l’optimisation de la production et à l’amélioration de la qualité du coton et de l’anacarde, à la garantie d’un prix rémunérateur aux producteurs au moins égal à 60% du prix CAF, à la garantie de la transparence et de la fiabilité du système de commercialisation. En prime, la mise en place dans chacune des deux filières d’une interprofession représentative et crédible; l’augmentation de la valeur ajoutée par la transformation; l’amélioration du cadre et des conditions de vie des producteurs; le renforcement de la bonne gouvernance dans les deux filières. Le ministre Coulibaly a souligné que la mise en place de ce conseil dénote de la volonté des autorités de faire des filières coton et anacarde les moteurs du développement des zones Nord, Est et Centre de la Côte d’Ivoire. Selon lui, à terme, et pour le coton, la Côte d’Ivoire doit reprendre sa place en Afrique de l’ouest, doubler sa production (300 000 t à 600 000 t) d’ici trois ans. Pour l’anacarde, il s’agit de faire passer la Côte d’Ivoire, de deuxième producteur mondial à premier producteur mondial, le décorticage de la noix de cajou de 5% à 35% en trois ans, faire de la Côte d’Ivoire la plaque tournante de l’anacarde dans le monde afin d’y installer la Bourse de ce produit. « Que les paysans sentent le processus d’amélioration des revenus dans la mise en œuvre de cette reforme », a soutenu le ministre Coulibaly. Un comité de suivi de cette reforme sera mise en place pour s’assurer du respect des orientations arrêtées. Quant aux Pca et DG, ils ont pris l’engagement de faire cette reforme une réussite. Plus de trois millions de producteurs vivent directement et indirectement de cette reforme. L’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde (ARECA), ancienne structure, dispose d’une période transitoire de six mois pour passer la totalité des charges au Conseil du coton et de l’anacarde, dont l’existence juridique a pris effet à compter du 13 septembre, date de promulgation de la loi.
JEA
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