Les ex-barons de la filière café-cacao attendront la semaine prochaine pour être situés sur leur sort. En effet, le verdict de leur procès, au départ annoncé pour ce mercredi 30 octobre 2013, sera finalement rendu le mercredi prochain à 10h pour cause de travaux. L’annonce a été faite hier par le président du tribunal, Ahmed Coulibaly, accompagné de ses deux assesseurs. «Vous constatez que nous sommes en travaux. Donc, le procès sera repris le mercredi prochain à 10 heures », a-t-il déclaré devant les prévenus arrivés pour certains depuis 8 heures. Après cette information, les prévenus, visiblement très détendus, depuis leur arrivée dans l’enceinte du temple de Thémis, sont repartis chez eux avec l’espoir que la sentence soit connue la semaine prochaine. Renseignements pris, le Palais de justice d’Abidjan-Plateau subit des travaux de réhabilitation. Ces activités ont débuté avant les vacances judiciaires et consistent en la réfection de la peinture, la remise en l’état de la sonorisation, du système informatique, etc. En un mot, nous dit-on, il s’agit de la réhabilitation du Palais de justice d’Abidjan-Plateau dont la date de finition n’a pas été précisée. De Henri Kassi Amouzou, ancien président du Fonds de développement (Ndlr : qui a refusé de s’adresser à la presse) à Angéline Kili, ex-président du Conseil d’administration du FRC en passant par Gbogou Didier, ex-directeur exécutif de l’ARCC, Placide Zoungrana, ex-président du Conseil d’administration de cette structure, tous semblaient détendus et se sont donnés rendez-vous le 6 novembre prochain. Comme absents, on peut citer Firmin Kouakou, ex-Directeur général du FRC, Jean Claude Bayou, ancien directeur général du FGCCC et surtout Tapé Do Lucien, ancien président du Conseil d’administration de la BCC. Interrogé sur l’absence de son client à l’audience, Me BLESSY Jean-Chrysostome, a simplement indiqué qu’avec ses responsabilités dans sa région, Tapé Do n’a pu se déplacer. «C’est le chef de canton dans sa région. Il m’a appelé pour me dire qu’il est en deuil. Comme la présence du prévenu n’est pas nécessaire ce jour, je lui ai dit de finir ses activités avant de rentrer sur Abidjan », explique l’avocat. Les ex-barons de la filière café-cacao, arrêtés en juin 2008 sous le régime de Laurent Gbagbo, sont poursuivis pour détournement de fonds, escroquerie, abus de biens sociaux, faux et usage de faux.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA