Abidjan - Plusieurs acteurs des médias en Côte d’Ivoire se disent "consternés" après l’exécution, samedi, de deux journalistes français de Radio France Internationale (RFI) à Kidal, dans le Nord du Mali, et "condamnent" cet acte qu’ils qualifient de "méchanceté gratuite".
"Nous sommes profondément attristés. La grande famille de la presse en Côte d’Ivoire est très écœurée par ce qui vient de se passer. Après Jean Hélène à Abidjan, il ya 10 ans, ce sont encore deux journalistes de RFI qui sont assassinés au Mali. Nous condamnons cet autre assassinat ,présentons nos condoléances aux familles de nos confrères", a réagi dimanche, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Traoré Moussa, joint au téléphone par l’AIP.
Ces journalistes assassinés, Claude Verlon et Ghislaine Dupont, ont été enlevés samedi à Kidal par des hommes armés et retrouvés morts.
Pour le président du Comité ivoirien de protection des journalistes (CIPJ), Goué Stéphane, qui se dit consterné par cette triste nouvelle, "cet assassinat lâche, doit nous emmener à nous poser la question de savoir si notre pays, la Côte d’Ivoire, voisine du Mali, est à l’abri d’un tel acte".
"Nous sommes dégoutés, nous demandons que les auteurs soient retrouvés et punis rigoureusement selon la loi car on ne doit pas donner raison à ceux qui pensent qu’ils peuvent, par quelque acte que ce soit, tuer la liberté et le désir de liberté d’informer", plaide-t-il.
Le secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI), Guillaume Gbato, par ailleurs président du comité de pilotage pour l’Intersyndicale du secteur des médias en Côte d’Ivoire, exprime sa solidarité aux familles des journalistes tués, ainsi qu’à la famille RFI. "Nous sommes indignés et nous pensons que ce drame vient remettre au goût du jour la question de la sécurité des journalistes", relève-t-il.
"Ces exécutions sont une méchanceté gratuite des organisations terroristes", s’indigne pour sa part le président de la Conférence des directeurs de publication de Côte d’Ivoire, Touré Youssouf, pour qui, la disparition de Ghislaine Dupont, "une professionnelle très douée", constitue "la perte d’une mémoire culturelle" pour le monde.
Après l’exécution des deux journalistes, le Président français, François Hollande, et Reporters sans frontière (RSF) ont exprimé leur "indignation" face à cet acte. Ils "ont été tués par balles, par les groupes terroristes que nous combattons", a déclaré dimanche le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Selon RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés par des hommes armés à 13h00 (locales et GMT) devant le domicile d’Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qu’ils venaient d’interviewer.
Samedi soir, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste.
Les président François Hollande et Ibrahim Boubakar Keïta du Mali se disent déterminés "à poursuivre et remporter" le "combat commun contre le terrorisme".
Marie-Christine Saragosse, présidente du groupe France médias monde, dont fait partie RFI, devrait se rendre dans la journée à Bamako, la capitale malienne, pour rapatrier les corps de ses deux journalistes.
tm/cmas
"Nous sommes profondément attristés. La grande famille de la presse en Côte d’Ivoire est très écœurée par ce qui vient de se passer. Après Jean Hélène à Abidjan, il ya 10 ans, ce sont encore deux journalistes de RFI qui sont assassinés au Mali. Nous condamnons cet autre assassinat ,présentons nos condoléances aux familles de nos confrères", a réagi dimanche, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Traoré Moussa, joint au téléphone par l’AIP.
Ces journalistes assassinés, Claude Verlon et Ghislaine Dupont, ont été enlevés samedi à Kidal par des hommes armés et retrouvés morts.
Pour le président du Comité ivoirien de protection des journalistes (CIPJ), Goué Stéphane, qui se dit consterné par cette triste nouvelle, "cet assassinat lâche, doit nous emmener à nous poser la question de savoir si notre pays, la Côte d’Ivoire, voisine du Mali, est à l’abri d’un tel acte".
"Nous sommes dégoutés, nous demandons que les auteurs soient retrouvés et punis rigoureusement selon la loi car on ne doit pas donner raison à ceux qui pensent qu’ils peuvent, par quelque acte que ce soit, tuer la liberté et le désir de liberté d’informer", plaide-t-il.
Le secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI), Guillaume Gbato, par ailleurs président du comité de pilotage pour l’Intersyndicale du secteur des médias en Côte d’Ivoire, exprime sa solidarité aux familles des journalistes tués, ainsi qu’à la famille RFI. "Nous sommes indignés et nous pensons que ce drame vient remettre au goût du jour la question de la sécurité des journalistes", relève-t-il.
"Ces exécutions sont une méchanceté gratuite des organisations terroristes", s’indigne pour sa part le président de la Conférence des directeurs de publication de Côte d’Ivoire, Touré Youssouf, pour qui, la disparition de Ghislaine Dupont, "une professionnelle très douée", constitue "la perte d’une mémoire culturelle" pour le monde.
Après l’exécution des deux journalistes, le Président français, François Hollande, et Reporters sans frontière (RSF) ont exprimé leur "indignation" face à cet acte. Ils "ont été tués par balles, par les groupes terroristes que nous combattons", a déclaré dimanche le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Selon RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés par des hommes armés à 13h00 (locales et GMT) devant le domicile d’Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qu’ils venaient d’interviewer.
Samedi soir, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste.
Les président François Hollande et Ibrahim Boubakar Keïta du Mali se disent déterminés "à poursuivre et remporter" le "combat commun contre le terrorisme".
Marie-Christine Saragosse, présidente du groupe France médias monde, dont fait partie RFI, devrait se rendre dans la journée à Bamako, la capitale malienne, pour rapatrier les corps de ses deux journalistes.
tm/cmas