Bouaké - L’amicale des femmes inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire a initié, vendredi, à Bouaké, une conférence publique, pour sensibiliser les acteurs du système éducatif sur le phénomène des grossesses en milieu scolaire qui prend de l’ampleur dans le pays.
La conférencière, Mme Kaba Fofana, directrice de l’égalité et de la promotion du genre au ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a fait savoir aux personnels de l’école, aux parents d’élèves, aux partenaires et aux élèves que les grossesses en milieu scolaire sont désormais « un fléau c’est-à-dire, un grand mal en Côte d’Ivoire », qu’il faut combattre.
« Ce serait un handicap au développement auquel nous prétendons », a-t-elle indiqué, recommandant comme solutions, le rappel des responsabilités des parents, l’intensification de la sensibilisation, la réouverture des internats, l’application des lois punissant les harcèlements sexuels dans toute leur rigueur.
« Il y a une chose très capitale dont il faut parler, c’est renforcer la capacité d’autodéfense des filles. Que les filles puissent s’arrêter et dire +non, je ne veux pas+. Parce que ce sont ces valeurs que nos parents nous ont inculquées. Donc, il faut revenir à nos valeurs », a conseillé la présidente de l’amicale des femmes inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire, Fatoumata Coulibaly Silué.
Mme Silué dit avoir initié cette conférence en guise de réponse au cri de cœur de la ministre de l’Education nationale et de l'Enseignement technique, Kandia Camara, qui veut atteindre un objectif de« Zéro grossesse à l’école d’ici trois ans ».
Les participants ont proposé, quant à eux, la construction des collèges de proximité, le retour au système d’internat dans les lycées et collèges, la sensibilisation à travers des supports écrits, l’éducation sexuelle des enfants en famille, l’inscription dans les programmes scolaires du primaire des notions d’éducation sexuelle et la révision des programmes de la télévision nationale.
Les grossesses précoces sont celles qui sont contractées avant 18 ans. Elles ont plusieurs conséquences en milieu scolaire notamment, les infections sexuellement transmissibles, les fistules obstétricales, le VIH/SIDA, le risque d’arrêt des études, la mort ou la stérilité causée par les tentatives d’avortements.
Le phénomène touche tous les cycles d’enseignement, du primaire au supérieur. Une étude menée par les structures du ministère de l’Education nationale révèle 2819 cas de grossesse au cours de l’année scolaire 2011-2012. En 2013, au total 5076 élèves ont contracté une grossesse dont 1137 cas au niveau du primaire, 1832 au premier cycle de l’enseignement secondaire, 2036 cas au second cycle et 71 cas à l’université. La plus jeune fille enceinte a 11 ans et est en classe de CE2.
(AIP)
nbf/kkp/cmas
La conférencière, Mme Kaba Fofana, directrice de l’égalité et de la promotion du genre au ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a fait savoir aux personnels de l’école, aux parents d’élèves, aux partenaires et aux élèves que les grossesses en milieu scolaire sont désormais « un fléau c’est-à-dire, un grand mal en Côte d’Ivoire », qu’il faut combattre.
« Ce serait un handicap au développement auquel nous prétendons », a-t-elle indiqué, recommandant comme solutions, le rappel des responsabilités des parents, l’intensification de la sensibilisation, la réouverture des internats, l’application des lois punissant les harcèlements sexuels dans toute leur rigueur.
« Il y a une chose très capitale dont il faut parler, c’est renforcer la capacité d’autodéfense des filles. Que les filles puissent s’arrêter et dire +non, je ne veux pas+. Parce que ce sont ces valeurs que nos parents nous ont inculquées. Donc, il faut revenir à nos valeurs », a conseillé la présidente de l’amicale des femmes inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire, Fatoumata Coulibaly Silué.
Mme Silué dit avoir initié cette conférence en guise de réponse au cri de cœur de la ministre de l’Education nationale et de l'Enseignement technique, Kandia Camara, qui veut atteindre un objectif de« Zéro grossesse à l’école d’ici trois ans ».
Les participants ont proposé, quant à eux, la construction des collèges de proximité, le retour au système d’internat dans les lycées et collèges, la sensibilisation à travers des supports écrits, l’éducation sexuelle des enfants en famille, l’inscription dans les programmes scolaires du primaire des notions d’éducation sexuelle et la révision des programmes de la télévision nationale.
Les grossesses précoces sont celles qui sont contractées avant 18 ans. Elles ont plusieurs conséquences en milieu scolaire notamment, les infections sexuellement transmissibles, les fistules obstétricales, le VIH/SIDA, le risque d’arrêt des études, la mort ou la stérilité causée par les tentatives d’avortements.
Le phénomène touche tous les cycles d’enseignement, du primaire au supérieur. Une étude menée par les structures du ministère de l’Education nationale révèle 2819 cas de grossesse au cours de l’année scolaire 2011-2012. En 2013, au total 5076 élèves ont contracté une grossesse dont 1137 cas au niveau du primaire, 1832 au premier cycle de l’enseignement secondaire, 2036 cas au second cycle et 71 cas à l’université. La plus jeune fille enceinte a 11 ans et est en classe de CE2.
(AIP)
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