Comme de petits champignons, ils avaient envahi le territoire abidjanais puis s’étaient vite répandus à travers tout le pays. Malheureusement, des champignons qui se sont avérés de type vénéneux. Donc extrêmement nocifs voire même mortels pour les populations. Les agoras, parlements et Sorbonne, puisque ce sont des ces espaces qu’il s’agit, étaient devenus de véritables véhicules de malveillance, de haine, d’invectives, de chantage, de division et même d’appels au meurtre. Le phénomène – puisque c’en était littéralement devenu un – a constitué pour le parti au pouvoir d’alors, le FPI de Laurent Gbagbo, une véritable arme de destruction massive de « l’ennemi politique » que constituait en particulier le RDR, ses militants et son président. Ses effets pervers, comme une arme chimique lâchée par une horde de dés?uvrés illuminés et sans repère, a manqué d’emporter une bonne partie des Ivoiriens, qui ne chantaient pas les louanges de l’ex-dictature.
Au Plateau, à Adjamé, Yopougon, Abobo, dans les villes, villages et hameaux du pays, la terreur des Agoras et Parlement était palpable. Au quartier des affaires, de loin le maître-lieu de ces tribunes d’escalades verbales, déferlaient chaque jour, entre midi et deux, des centaines de jeunes, pour la plupart sans emploi, pour être servi à l’évangile de la refondation. A leurs corps défendant, tous ceux qui fréquentaient le centre des affaires ainsi que les touristes étaient soumis à un traitement de choc avec les bruits assourdissants des orateurs qui criaient à tue-tête pour se faire attendre. Le lieu, selon plusieurs témoignages était devenu un lieu de débauche. Un marché y avait vu le jour, dont le contrôle échappait totalement à la mairie du Plateau. Avec la caution des autorités d’alors, ils pouvaient agir en toute impunité. Le 25 mai 2010, les hommes de Nado Clément, homme fort de la Sorbonne Solidarité, armés d’armes blanches blessent des agents de la mairie qui tentaient de les déloger, sous le regard complice de la police. Dans les autres communes d’Abidjan, c’était le même spectacle. Idem pour l’intérieur du pays, où à longueur de journée, de nombreux jeunes pro-FPi ou pro-Gbagbo, se donnaient rendez-vous pour régurgiter leur bile contre les opposants d’alors. C’était à qui insulterait ou inciterait plus violemment à la violence, à la haine ou au rejet de l’autre. Des occasions où de véritable « poètes de la haine » rivalisaient de talent. Au point où chercher un emploi était devenu le dernier de leurs préoccupations. Conséquence de toute cette dérive, une jeunesse en déperdition, sans repère et qui ne jurait que par et pour la politique. Une jeunesse bonne à attraper les sacs « des doyens », à placer les chaises ou bâches lors des meetings ou, malheureusement, à bruler vifs leurs semblables, le sinistre article 125 (pétrole 100 F, allumettes 25 F) faisant foi.
Un constat amer qui ne saurait s’accommoder avec le mode de fonctionnement d’un Etat moderne. Et donc qui impose une rupture, en d’autres termes de passer un trait sur le passé pour de nouvelles initiatives. L’ayant compris, le nouveau pouvoir avec à sa tête, Alassane Ouattara a décidé de rompre avec ce passé pas du tout reluisant. Un trait a été fait sur cette pratique qui n’honore pas le pays. En lieu et place des Sorbonne, Agoras et Parlement qui ont été démantelés, injonction a été faite aux ministères techniques de mettre la jeunesse au travail. Chose qui a été réaffirmée jeudi dernier par le ministre d’Etat, Hamed Bakayoko. « Pour le Président de la République : « l’avenir appartient à la jeunesse », n’est pas un slogan, mais une réalité. Tous les pays qui ont investi dans leur jeunesse, sont des pays qui ont progressé ». C’est pourquoi, a-t-il rassuré, le gouvernement jouera sa partition avec son projet de création de 250000 emplois an. La Côte d’Ivoire en a les potentialités. Le Président de la République en a la volonté et l’affiche chaque jour que Dieu fait. La page est vraiment tournée.
Thiery Latt
Au Plateau, à Adjamé, Yopougon, Abobo, dans les villes, villages et hameaux du pays, la terreur des Agoras et Parlement était palpable. Au quartier des affaires, de loin le maître-lieu de ces tribunes d’escalades verbales, déferlaient chaque jour, entre midi et deux, des centaines de jeunes, pour la plupart sans emploi, pour être servi à l’évangile de la refondation. A leurs corps défendant, tous ceux qui fréquentaient le centre des affaires ainsi que les touristes étaient soumis à un traitement de choc avec les bruits assourdissants des orateurs qui criaient à tue-tête pour se faire attendre. Le lieu, selon plusieurs témoignages était devenu un lieu de débauche. Un marché y avait vu le jour, dont le contrôle échappait totalement à la mairie du Plateau. Avec la caution des autorités d’alors, ils pouvaient agir en toute impunité. Le 25 mai 2010, les hommes de Nado Clément, homme fort de la Sorbonne Solidarité, armés d’armes blanches blessent des agents de la mairie qui tentaient de les déloger, sous le regard complice de la police. Dans les autres communes d’Abidjan, c’était le même spectacle. Idem pour l’intérieur du pays, où à longueur de journée, de nombreux jeunes pro-FPi ou pro-Gbagbo, se donnaient rendez-vous pour régurgiter leur bile contre les opposants d’alors. C’était à qui insulterait ou inciterait plus violemment à la violence, à la haine ou au rejet de l’autre. Des occasions où de véritable « poètes de la haine » rivalisaient de talent. Au point où chercher un emploi était devenu le dernier de leurs préoccupations. Conséquence de toute cette dérive, une jeunesse en déperdition, sans repère et qui ne jurait que par et pour la politique. Une jeunesse bonne à attraper les sacs « des doyens », à placer les chaises ou bâches lors des meetings ou, malheureusement, à bruler vifs leurs semblables, le sinistre article 125 (pétrole 100 F, allumettes 25 F) faisant foi.
Un constat amer qui ne saurait s’accommoder avec le mode de fonctionnement d’un Etat moderne. Et donc qui impose une rupture, en d’autres termes de passer un trait sur le passé pour de nouvelles initiatives. L’ayant compris, le nouveau pouvoir avec à sa tête, Alassane Ouattara a décidé de rompre avec ce passé pas du tout reluisant. Un trait a été fait sur cette pratique qui n’honore pas le pays. En lieu et place des Sorbonne, Agoras et Parlement qui ont été démantelés, injonction a été faite aux ministères techniques de mettre la jeunesse au travail. Chose qui a été réaffirmée jeudi dernier par le ministre d’Etat, Hamed Bakayoko. « Pour le Président de la République : « l’avenir appartient à la jeunesse », n’est pas un slogan, mais une réalité. Tous les pays qui ont investi dans leur jeunesse, sont des pays qui ont progressé ». C’est pourquoi, a-t-il rassuré, le gouvernement jouera sa partition avec son projet de création de 250000 emplois an. La Côte d’Ivoire en a les potentialités. Le Président de la République en a la volonté et l’affiche chaque jour que Dieu fait. La page est vraiment tournée.
Thiery Latt