A la faveur de la finale de la sixième édition du tournoi de l’Union monétaire ouest africaine (Uemoa), remporté par le Burkina Faso, le ministre ivoirien des sports a lancé un appel à l’endroit de la CAF. Selon Alain Lobognon, l’instance suprême du football africain devrait s’approprier cette compétition. En d’autres termes, le patron du sport ivoirien veut que le tournoi de l’Uemoa devienne une compétition pilotée par la CAF et inscrite dans son calendrier. « Nous allons nous battre pour faire comprendre à la CAF qu’il est de son intérêt de soutenir ce tournoi. Il faut qu’il soit reconnu », a lancé le ministre Lobognon dans les colonnes d’un confrère. Cette sortie du ministre ivoirien appelle à des interrogations. Pourquoi Alain Lobognon veut que la CAF inscrive ce tournoi dans son calendrier alors qu’il n’est pas suscité par les fédérations membres de la Confédération ?. Le tournoi de l’Uemoa est un tournoi politique créé par les Etats membres de l’espace Uemoa. Si aujourd’hui les Etats n’arrivent plus à le supporter financièrement qu’ils le suppriment. Et non chercher à vouloir l’offrir à la CAF. D’ailleurs comment l’organe dirigeant du football africain va-t-il justifier un tel tournoi au moment où il a fractionné le continent en zones avec un calendrier de championnat bien précis ? L’Uemoa se trouve justement à cheval entre les deux zones (A et B) de l’Afrique de l’ouest gérés par l’Ufoa (Union des fédérations ouest africaines) ? Et même à ce niveau, les discussions sont en cours pour ramener ces deux zones en une seule comme par le passé. En plus, la CAF a institué depuis 2009 un Championnat d’Afrique des nations (CHAN) qui fait la promotion du football local. Déjà en difficulté pour l’organisation des compétitions zonales et le CHAN, on voit mal la CAF accéder aux désirs d’Alain Lobognon.
En réalité, le ministre des Sports de Côte d’Ivoire prend le problème de l’Uemoa du mauvais côté. En effet, cette bataille, Alain Lobognon devrait la mener au près des Etats qui ont délibérément créé cette compétition sans avoir associé la CAF. Et l’objectif était plus de promouvoir l’intégration entre Etats que de contribuer au développement du football africain. S’il tient à la survie de ce tournoi, il doit plutôt faire le tour de tous les pays membres et les convaincre de l’intérêt qu’ils ont à financer et promouvoir cette compétition. Se projeter sur la CAF sera un exercice inapproprié et inefficace.
Koné Lassiné
En réalité, le ministre des Sports de Côte d’Ivoire prend le problème de l’Uemoa du mauvais côté. En effet, cette bataille, Alain Lobognon devrait la mener au près des Etats qui ont délibérément créé cette compétition sans avoir associé la CAF. Et l’objectif était plus de promouvoir l’intégration entre Etats que de contribuer au développement du football africain. S’il tient à la survie de ce tournoi, il doit plutôt faire le tour de tous les pays membres et les convaincre de l’intérêt qu’ils ont à financer et promouvoir cette compétition. Se projeter sur la CAF sera un exercice inapproprié et inefficace.
Koné Lassiné
