Les défis auxquels l’humanité se trouve confrontée deviennent de plus en plus complexes. Malgré le développement des sciences, des techniques et des technologies, et parfois même à cause de ce développement, les intérêts des uns et des autres continuent de s’opposer radicalement dans la plupart des cas. C’est pourquoi, en tant que conscience de l’humanité, l’Unesco doit davantage insuffler à cette humanité le supplément d’âme nécessaire» a martelé Kandia Camara, ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique, en plénière, à l’occasion de la 37ème Session de la conférence générale de l’Unesco, ouverte le 8 novembre dernier. Au cours du panel qui s’en est suivi et portant sur le thème «promotion de l’éducation des filles et des femmes pour l’égalité des genres», la première responsable de l’école ivoirienne a indiqué que la problématique de légalité des genres constitue le socle du projet de société du président ivoirien. Un document de politique nationale a été même produit à cet effet, portant spécifiquement sur l’égalité des chances, l’équité et le genre. Au titre des mesures spécifiques, la ministre Kandia Camara a fait mention de vastes campagnes de sensibilisation pour le retour de tous les enfants et des filles exilés avec leurs parents ; l’intégration du genre dans les curricula ;la révision des manuels scolaires par rapport aux stéréotypes sexistes ;la création de plus de 200 Clubs de mères d’élèves filles (Cmef), pour booster la promotion de la scolarisation de la jeune fille ;la construction de latrines séparées ; l’affectation des femmes enseignantes en zones rurales ;la lutte vigoureuse contre les viols et les grossesses en milieu scolaire. Selon le ministre, les résultats de ces initiatives sont probants, tant au niveau des indicateurs clés de scolarisation, qu’au niveau des effets induits. Concernant les effets induits, les acquis sont entre autres l’engagement formel des collectivités territoriales autour de la scolarisation des jeunes filles, la valorisation des initiatives communautaires de création et d’ouverture d’écoles. A propos de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, il convient de signaler que depuis 2011, le ministère a permis l’ouverture, sur l’ensemble du territoire national, de 1000 nouveaux centres d’alphabétisation, d’initier l’alphabétisation fonctionnelle de 6000 femmes membres de groupements, mobilisées autour des cantines scolaires. De lancer un programme d’alphabétisation sur site. Des perspectives, la Côte d’Ivoire se propose d’intensifier la politique relative au maintien des filles dans le cursus scolaire par des mesures de protection, la mise à disposition de conditions adéquates de vie et de travail et le rapprochement de l’école du lieu de résidence des enfants en général et des filles en particulier. La construction de : lycées d’excellence avec internat; de collèges de jeunes filles à base 4 et de collèges de proximité. L’intervention du ministre ivoirien a été fortement saluée.
Jean Prisca
Jean Prisca