Quelles stratégies d’intervention de l’Anader pour les Ressources animales et halieutiques», c’est le thème de l’atelier conjointement organisé par l’Anader et le ministère des Ressources animales et halieutiques qui a réuni, à Agboville, le jeudi 14 novembre, les opérateurs du secteur autour du ministre Kobénan Kouassi Adjoumani. En début de propos, le ministre a indiqué qu’il s’agit «d’un forum d’échanges qui est mis à profit pour jeter un regard rétrospectif critique sur la collaboration dans la conduite des activités de l’Anader en faveur des ressources animales et halieutiques. Et identifier les maux qui ont limité les actions de l’Anader en faveur du secteur d’activité. Envisager ensemble des mesures concrètes capables de favoriser des interventions en faveur du monde des ressources animales et halieutiques». Poursuivant, Kobénan Kouassi Adjoumani a révélé que «l’état actuel de la sécurité alimentaire en protéines animales du pays se traduit globalement par un déficit». Aussi, s’est-il déclaré convaincu que «l’élevage, la pêche et l’aquaculture sont non seulement une chance pour booster l’économie nationale, mais aussi constituent de meilleurs instruments de lutte contre la précarité sociale sous toutes ses manifestations». A cet égard, «moderniser et intensifier l’élevage, la pêche et l’aquaculture en donnant plus de réussite aux stratégies de stabilisation du bétail», reste à ses yeux une priorité. L’Anader, selon lui, peut «servir de vitrine pour le développement durable du secteur des ressources animales et halieutiques». Persuadé que «l’élevage, la pêche et l’aquaculture doivent et peuvent servir de rampe de lancement à l’émergence économique à l’horizon 2020». Pour sa part, le Pca, directeur général de l’Anader a suggéré, dans la perspective de relance des filières agricoles, que «la Côte d’Ivoire développe une pratique d’élevage économiquement et socialement rentable, compatible avec la sauvegarde de l’environnement afin de garantir la sécurité alimentaire et contribuer à la réduction de la dépendance sur les importations d’aliments d’origine animale». Mais avant, il a fait le constat de ce que «le secteur des ressources animales et halieutiques est insuffisamment encadré alors que les acteurs d’encadrement se sont multipliés donnant même l’impression d’une anarchie».
Paul Koffi
Paul Koffi