Les salles de classe des écoles primaires protestantes sont restées fermées, hier lundi 18 novembre 2013. Ce, pour fait de grève des enseignants qui ont décidé de débrayer et laisser tomber la craie. L’annonce qui a été faite le samedi 16 novembre dernier après une assemblée générale extraordinaire desdits enseignants regroupés au sein du Syndicat national des enseignants protestants de l’alliance chrétienne missionnaire (Snep-Cma) a été très suivie. A Yamoussoukro où se trouve le secrétaire national dudit syndicat, c’est avec un pincement au cœur que les parents venus accompagner leurs progénitures sont retournés avec eux à la maison «Nous payons la scolarité de nos enfants, mais nous ne savons pas pourquoi on n’arrive pas à payer les enseignants. Il faut que le patronat s’explique car, tout ce que nous faisons, c’est pour, je pense, aider l’église à joindre les deux bouts». A laissé entendre cette mère très en colère. Quant au national, M Kangah Kouassi Olivier, qui a rassuré les hommes de média que tous les établissements scolaires primaires des églises protestantes sont restés fermés et ce, pour 48 heures, a livré l’objet de leur mécontentement : «Nous réclamons le paiement intégral des quinze mois et demi d’arriérés de salaires qui s’élèvent à environ 574.817.000F Cfa. Nous sommes contraints d’entrer en grève face à l’attitude de mépris et d’indifférence affichée par notre hiérarchie». A-t-il martelé avant de poursuivre : «Cette situation remonte à la fin de l’année scolaire 2011 où mes camarades de l’Aeeci, de l’Uesso et du Cma ont entrepris des démarches auprès d’une banque de la place en vue de nous appuyer à avoir notre salaire en attendant la subvention de l’Etat. Les démarches aboutiront avec la signature d’un accord. La somme d’environ 917.000.000Fcfa représentant le montant total des arriérés a été versée intégralement par la banque. Le patronat établit alors une échéance de vingt quatre mois pour apurer les arriérés. Jusqu’à ce jour nous n’avons perçu que trois mois sur les vingt*quatre. Toutes les démarches que nous avons menées en vue de savoir pourquoi le protocole n’est pas respecté sont restées vaines. Nous enseignons les enfants des autres et les nôtres sont à la maison. Devant ces difficultés quotidiennes de la vie et à l’indifférence de notre direction générale, nous observons une grève de quarante-huit heures reconductible». A-t-il fait savoir, très amer.
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU