L’ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire et le président du Fpi se sont rencontrés hier pour quelques minutes à Bagohouo, chef-lieu de sous-préfecture du canton Gbohouo dans le département de Duékoué. Le président du FPi était en meeting quand le diplomate Suisse qui allait au Mont Péko l’a trouvé là par hasard.
« Je suis de passage en partance pour le Mont Péko et je découvre le président Affi en plein meeting. Je me suis arrêté pour le saluer avant de continuer mon chemin. Il faut donc noter que c’est par pur hasard que nos chemins se sont croisés. Je vous en prie il faut aussi écrire que je suis en visite dans le Mont Péko. De toutes les façons j’ai communiqué le programme de cette visite à tous les organes de presse ». C’est en termes que l’ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire, M. David Vogelsanger, a justifié la rencontre surprise qu’il a eue hier mercredi 20 novembre 2013 avec le président du Fpi, Pascal Affi NGuessan à Bagohouo au cœur du département de Duékoué.
Bagohouo est le chef-lieu de sous-préfecture dans le canton Gbohouo non loin du Pont Péko. Le président Affi était à la deuxième étape de sa visite dans les villages ce matin-là quand, à la surprise générale, le diplomate Suisse a fait son apparition. Dès qu’il a vu le diplomate descendre de son véhicule et venir vers lui, le président Affi qui était en train d’intervenir a suspendu son message, le temps de serrer la main au diplomate et d’échanger en quelques minutes debout avec lui. De cet échange, rien n’a filtré. Mais l’on peut penser que ces deux éminentes personnalités ont parlé de « réconciliation », cheval de bataille du président Affi depuis sa sortie de prison.
En tournée dans le Grand Ouest depuis le 9 novembre dernier, le président Affi achèvera ce périple western à Duékoué. Avant le grand meeting prévu pour ce vendredi, le président du Fpi visite depuis hier les villages qui ont subi le plus d’atrocités depuis le déclenchement de la rébellion en 2002. En plus de Bagohouo, Affi a visité 8 villages dont six dans la zone du Mont Péko où Amadé Ouéremi et ses hommes semaient la désolation il y a peu. Il s’agit par exemple de Yorozon, le village du général Doué Mathias. Ce village a été totalement détruit depuis 2002 en raison de son refus de collaborer avec l’ex-rébellion. Ainsi selon le porte-parole Koadehi Vincent, 1184 personnes ont été tuées et toutes les maisons brulées dans ce village. Selon lui, le village est à 80% d’obédience FPI. Ce qui lui a valu ce triste sort. Mais dira-t-il «le chien aboie, la caravane passe. On peut donc continuer de nous tuer mais nous demeurerons FPI ». Il y a aussi l’exemple de Guinglozia où dix personnes ont été tuées auquel il faut ajouter le village de Blody qui a perdu 119 personnes.
L’émotion était grande dans ces villages durant la présentation des veuves et des orphelins qu’on présentait au président du FPI.
Le président du FPI, contenant difficilement son émotion, a trouvé à chaque étape, les mots justes qui consolent et qui réconfortent pour l’avenir. Cet avenir passe, selon Affi, par la libération très probable du président Gbagbo et son retour en terre ivoirienne. Cet avenir passe aussi par la reconquête du pouvoir en 2015. Mais au-dessus de tout cela, explique le président Affi, il faut que les Ivoiriens se réconcilient impérativement. Et cette réconciliation passe par la libération de tous les prisonniers politiques, le retour de tous les exilés et la restitution des avoirs confisqués des partisans de Gbagbo.
Boga Sivori
Envoyé spécial à Duékoué
« Je suis de passage en partance pour le Mont Péko et je découvre le président Affi en plein meeting. Je me suis arrêté pour le saluer avant de continuer mon chemin. Il faut donc noter que c’est par pur hasard que nos chemins se sont croisés. Je vous en prie il faut aussi écrire que je suis en visite dans le Mont Péko. De toutes les façons j’ai communiqué le programme de cette visite à tous les organes de presse ». C’est en termes que l’ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire, M. David Vogelsanger, a justifié la rencontre surprise qu’il a eue hier mercredi 20 novembre 2013 avec le président du Fpi, Pascal Affi NGuessan à Bagohouo au cœur du département de Duékoué.
Bagohouo est le chef-lieu de sous-préfecture dans le canton Gbohouo non loin du Pont Péko. Le président Affi était à la deuxième étape de sa visite dans les villages ce matin-là quand, à la surprise générale, le diplomate Suisse a fait son apparition. Dès qu’il a vu le diplomate descendre de son véhicule et venir vers lui, le président Affi qui était en train d’intervenir a suspendu son message, le temps de serrer la main au diplomate et d’échanger en quelques minutes debout avec lui. De cet échange, rien n’a filtré. Mais l’on peut penser que ces deux éminentes personnalités ont parlé de « réconciliation », cheval de bataille du président Affi depuis sa sortie de prison.
En tournée dans le Grand Ouest depuis le 9 novembre dernier, le président Affi achèvera ce périple western à Duékoué. Avant le grand meeting prévu pour ce vendredi, le président du Fpi visite depuis hier les villages qui ont subi le plus d’atrocités depuis le déclenchement de la rébellion en 2002. En plus de Bagohouo, Affi a visité 8 villages dont six dans la zone du Mont Péko où Amadé Ouéremi et ses hommes semaient la désolation il y a peu. Il s’agit par exemple de Yorozon, le village du général Doué Mathias. Ce village a été totalement détruit depuis 2002 en raison de son refus de collaborer avec l’ex-rébellion. Ainsi selon le porte-parole Koadehi Vincent, 1184 personnes ont été tuées et toutes les maisons brulées dans ce village. Selon lui, le village est à 80% d’obédience FPI. Ce qui lui a valu ce triste sort. Mais dira-t-il «le chien aboie, la caravane passe. On peut donc continuer de nous tuer mais nous demeurerons FPI ». Il y a aussi l’exemple de Guinglozia où dix personnes ont été tuées auquel il faut ajouter le village de Blody qui a perdu 119 personnes.
L’émotion était grande dans ces villages durant la présentation des veuves et des orphelins qu’on présentait au président du FPI.
Le président du FPI, contenant difficilement son émotion, a trouvé à chaque étape, les mots justes qui consolent et qui réconfortent pour l’avenir. Cet avenir passe, selon Affi, par la libération très probable du président Gbagbo et son retour en terre ivoirienne. Cet avenir passe aussi par la reconquête du pouvoir en 2015. Mais au-dessus de tout cela, explique le président Affi, il faut que les Ivoiriens se réconcilient impérativement. Et cette réconciliation passe par la libération de tous les prisonniers politiques, le retour de tous les exilés et la restitution des avoirs confisqués des partisans de Gbagbo.
Boga Sivori
Envoyé spécial à Duékoué