Les ressortissants du Burkina Faso résidant à Soubré sont sortis massivement pour se faire enrôler dans le cadre du projet «Carte consulaire du Burkina Faso» piloté par la Société nationale d’édition de documents administratifs et d’identification (SNEDAI). Dans la cour du consulat honoraire de Soubré, le mercredi 20 novembre 2013, cinq bâches ont été dressées pour permettre aux Burkinabè de franchir les différentes étapes de leur enrôlement dans les meilleures conditions, aux sons des chansons du terroir musical burkinabé. Ils sont donc venus de toutes les contrées du territoire du consulat de Soubré, répondant ainsi à l’appel de l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, SEM Justin Koutaba. Contrairement aux protestations enregistrées à Abidjan, l’opération s’est déroulée dans le calme et le consul honoraire du Burkina Faso, Jean De Dieu Zoundi, n’a pas manqué de fustiger l’attitude de certains de ses compatriotes qui protestent contre le coût de la carte biométrique consulaire qui est fixé à 7.000 FCFA. «C’est un faux débat. La carte coûte 4900 FCFA dans les consulats et si on ajoute 2000 FCFA pour la photo, elle revient à 6.900 FCFA. Les délégués qui collectent prennent jusqu’à 10.000 FCFA voire 15.000 FCFA pour une carte, mais les gens ne se plaignaient pas. On a payé la carte de séjour à 35.000 FCFA et personne ne s’est plaint. Ce sont des gens de mauvaise foi qui ne veulent pas de la carte sécurisée qui font du bruit. En tout cas au niveau de la juridiction, les populations ont accueilli l’annonce d’une nouvelle carte avec joie et les gens sont venus de Tabou, Grabo, Para, Sassandra, Gagnoa (Ndlr : la délégation de Gagnoa était conduite par le chef central des Burkinabè, Laciné Zallé). Ce sont des vagabonds qui disent que la carte biométrique sécurisée coûte cher», a martelé le consul honoraire du Burkina Faso. Selon le représentant de l’administration burkinabé à Soubré, la population burkinabé était estimée à 1.700.000 en 2000. Aujourd’hui, il pense qu’elle peut atteindre 3 millions, ce qui fait de la zone dont il a la charge, la plus grande en termes de ressortissants. «La carte consulaire sécurisée va permettre aux autorités du Burkina Faso de savoir le nombre de ses ressortissants vivant à l’étranger, elle va aussi permettre aux Burkinabè de l’étranger de participer aux élections de 2015. C’est donc une bonne nouvelle, c’est pourquoi il y a cette mobilisation des femmes, des vieux et des jeunes. Chacun veut avoir sa carte, parce que depuis longtemps, les Burkinabè de l’étranger ont souhaité voter en Côte d’Ivoire, mais ils n’ont jamais eu cette chance. C’est chose faite désormais et, avec la carte sécurisée, les Burkinabè pourront jouir de leurs droits», a indiqué M. Zoundi.
Carte consulaire biométrique : mode d’emploi
L’opération d’enrôlement des citoyens burkinabè vivant en Côte d’Ivoire a été lancée à Abidjan et à Bouaké, le lundi 18 novembre 2013, puis à Soubré, hier. Selon la procédure définie par la SNEDAI, le demandeur se présente devant un délégué consulaire muni d’un document d’identification (extrait d’acte de naissance, carte consulaire valable…). Le délégué procède à l’enregistrement du demandeur sur la fiche d’enrôlement et le demandeur se dirige vers la caisse de la banque partenaire pour le paiement de 7.000 FCFA, prix de la nouvelle carte consulaire. Il est ensuite conduit vers le technicien de la SNEDAI avec son reçu de paiement et l’agent enrôleur prend les empreintes digitales et biométriques du demandeur qui, cinq minutes plus tard, reçoit un récépissé d’enrôlement qui lui permettra de retirer sa carte biométrique dans les 72 heures après les vérifications du consul général ou honoraire. Pour ceux qui ont reçu la visite des équipes mobiles de la SNEDAI, le retrait de la carte se fait une semaine après, auprès des agents mobiles.
Olivier Dion, envoyé spécial
Carte consulaire biométrique : mode d’emploi
L’opération d’enrôlement des citoyens burkinabè vivant en Côte d’Ivoire a été lancée à Abidjan et à Bouaké, le lundi 18 novembre 2013, puis à Soubré, hier. Selon la procédure définie par la SNEDAI, le demandeur se présente devant un délégué consulaire muni d’un document d’identification (extrait d’acte de naissance, carte consulaire valable…). Le délégué procède à l’enregistrement du demandeur sur la fiche d’enrôlement et le demandeur se dirige vers la caisse de la banque partenaire pour le paiement de 7.000 FCFA, prix de la nouvelle carte consulaire. Il est ensuite conduit vers le technicien de la SNEDAI avec son reçu de paiement et l’agent enrôleur prend les empreintes digitales et biométriques du demandeur qui, cinq minutes plus tard, reçoit un récépissé d’enrôlement qui lui permettra de retirer sa carte biométrique dans les 72 heures après les vérifications du consul général ou honoraire. Pour ceux qui ont reçu la visite des équipes mobiles de la SNEDAI, le retrait de la carte se fait une semaine après, auprès des agents mobiles.
Olivier Dion, envoyé spécial
