En 2007, les familles ivoiriennes intervenaient à hauteur de 34% de la dépense totale en éducation. Cette proportion était de 27 % dans le primaire, 45 % dans le secondaire et 32 % dans le supérieur. Les chiffres ont été révélés au cours d’un atelier sur le suivi budgétaire et le financement de l’éducation tenu en 2011, à Treichville. En Côte d’Ivoire, l’éducation est présentée comme un poste important des dépenses publiques, soit 40%. De plus, 80% du budget de l’éducation sont consacrés à la masse salariale du personnel enseignant. L’apport financier des parents d’élèves dans le secteur n’est pas un fait isolé dans le monde. La Fédération africaine des associations nationales de parents d’élèves et étudiants (Fape) est une structure reconnue par l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Elle s’est investie pour la création et la gestion de bibliothèques au Mali, au Burkina Faso et au Togo. Elle organise également des foires annuelles pour des manuels d’occasion. A son actif plusieurs actions sont dénombrées, dont des séminaires de formation et un congrès sur l’enseignement secondaire et supérieur à Ouagadougou. Dans les pays du Nord comme la France, les familles et les entreprises participent également au financement de l’éducation. En 2006, toujours au bord de la Seine, l‘éducation a été financée à hauteur de 59,4 % par l’État. Pour la même année, l’implication des parents d’élèves est évaluée à 11,1%. Les autres administrations, les collectivités territoriales et les entreprises ont couvert les parts restantes. Le financement évoqué concerne les activités d’enseignement et les activités connexes, comme l’administration, les cantines, les transports scolaires et les livres scolaires. Claude Kadio Aka, président des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Opeeci), n’est pas contre le principe de la participation parentale. Cependant, il soutient que les cotisations doivent être une initiative des associations de parents d’élèves et non d’une autre structure. « C’est volontairement que nous devons décider de cotiser. Il n’appartient pas à l’Etat ou au Coges de nous l’imposer », peste-t-il.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure