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Société Publié le mardi 26 novembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Libertés publiques / Dr André Kamaté, directeur de la promotion des Droits de l’homme : ‘‘L’émergence de la Côte d’Ivoire n’est pas fondée sur l’orientation sexuelle’’

La Côte d’Ivoire prépare son passage pour le second cycle de l’Examen périodique universel (EPU) prévu courant avril-mai 2014 devant la Commission des droits de l’homme de l’ONU. C’est dans ce cadre que le ministère de la Justice, des Droits de l’homme et des Libertés publiques, en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) organise à Abidjan, du 25 au 27 novembre 2013, un atelier de rédaction du rapport national sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. A l’ouverture de cet atelier le lundi 25 novembre 2013 à Inades-Cocody, Jean Fructueux Bako, directeur de cabinet adjoint représentant le ministre Gnénéma Coulibaly a fait un bref bilan de l’examen périodique de la Côte d’Ivoire, lors de la sixième session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui s’est déroulée du 30 novembre au 11 décembre 2009 à Genève, en Suisse. «La Côte d’Ivoire s’est prêtée à cet exercice (Examen périodique universel) en décembre 2009 et à l’issue de ce passage au premier cycle de l’EPU, 150 recommandations qui couvraient tous les domaines des droits de l’homme ont été faites à la Côte d’Ivoire et notre pays en a endossé 108. Il s’agit entre autres des droits civils, économiques, politiques et sociaux, le droit à l’éducation. Parmi ces recommandations, il y en a qui ont été déjà mises en œuvre, il n’était donc pas opportun de les endosser. Il s’agit maintenant de passer en revue ces recommandations pour voir ce qui a été fait et ce qui reste à faire», a indiqué Jean Fructueux Bako. Delphine Couveinhes Matsumoto, représentante à l’OIF, a dévoilé l’identité des deux experts chargés d’appuyer les autorités ivoiriennes et les organisations de la société civile dans la rédaction du rapport national de la Côte d’Ivoire pour le second cycle de l’EPU. Il s’agit de Mme Alexandra Veleva, anciennement chargée de programme de l’EPU à l’OIF et Hamid Gaham, spécialiste des procédures spéciales. «L’EPU est un mécanisme des Nations Unies qui a pour but d’améliorer la situation des droits de l’homme dans un pays et un rapport doit être rédigé pour faire l’état des avancées et des difficultés rencontrées», a-t-elle expliqué.

Homosexualité et émergence à l’horizon 2020
Lors de l’EPU de 2009, l’une des recommandations faite, concernait les mesures à prendre par l’Etat de Côte d’Ivoire pour «empêcher toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre». Mais, selon le directeur de la promotion des droits de l’homme et des libertés publiques; Dr André Kamaté, cette recommandation de la Slovénie a été rejetée par la délégation ivoirienne conduite par Tia Koné, ex-Président de la Cour Suprême. «Cette recommandation fait partie de celles qui ont été rejetées parce que non conforme aux valeurs culturelles ivoiriennes. Ce sont les recommandations acceptées qui vont servir à évaluer la Côte d’Ivoire. Nous voulons être un pays émergent en 2020, mais notre émergence n’est pas fondée sur l’orientation sexuelle. C’est une émergence économique qui donne satisfaction aux besoins fondamentaux de l’homme et nous ne considérons pas l’orientation sexuelle comme un besoin fondamental de l’homme», a clarifié Dr André Kamaté.

Olivier Dion
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