« Nous demandons au gouvernement de tout faire d’ici un mois pour régler définitivement tous les problèmes auxquels sont confrontés les élèves et les étudiants des universités publiques. Nous lui demandons de créer les conditions pour qu’ils travaillent dans un environnement propice aux études. Nous n’avons pas de priorités. Toutes nos revendications sont prioritaires. Si le gouvernement refuse de nous écouter, les étudiants et les élèves de Côte d’Ivoire prendront leurs responsabilités. Nous avons les hommes pour mener la grève. Notre combat est celui de tous les élèves et étudiants sans exclusive. Nous avons des alliés pour mener ce combat ». Ces propos qui annoncent « un tsunami » dans les universités publiques et écoles de Côte d’Ivoire sont d’Etienne Assa, le secrétaire général de la Ligue ivoirienne des groupements estudiantins (Liges) qui a animé samedi dernier une conférence de presse à l’université de Cocody. Etienne Assa a expliqué à la presse pourquoi les étudiants et élèves de Côte d’Ivoire doivent aller à la grève si au plus tard dans un mois, le gouvernement continue de mentir aux étudiants et élèves. Il a évoqué plusieurs motifs de mécontentement qui pourraient sonner la révolte estudiantine et scolaire. Le bâillonnement de la liberté syndicale dans les lycées et collèges. Dans les universités publiques, il cite l’échec du système Lmd, la fermeture des cités universitaires, les frais d’inscription exorbitants imposés aux futurs étudiants de Master 2 après un test de sélection, le non-respect de la rentrée unique dans les universités publiques… « En janvier 2014, nous irons récupérer nos cités universitaires au Crou-A. Le restaurant de l’université de Cocody offre seulement 2000 plats pour 64000 étudiants. Alors que le régime construit parallèlement à ça, des restaurants privés pour des plats à 1000 Fcfa au lieu d’accroitre la capacité d’accueil du restaurant du Crou-A et offrir plus de plats à 200 Fcfa. Les moyens d’accompagnement du système Lmd font cruellement défaut. Les frais d’inscription dans les lycées et collèges, c’est une véritable escroquerie. Le manque d’infrastructure est criant dans les universités. Notamment à l’université de Korhogo où il n’y a que deux amphithéâtres pour 8 départements. Deux bus de 22 places pour plus de 60.OOO étudiants, est-ce normal ! C’est de la foutaise ! », fait remarquer le secrétaire général de la Liges.
Présent à cette conférence de presse, Samba David, le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, venu soutenir le combat des étudiants et desélèves de Côte d’Ivoire.
Charles Bédé
Présent à cette conférence de presse, Samba David, le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, venu soutenir le combat des étudiants et desélèves de Côte d’Ivoire.
Charles Bédé