Ils ont, pour la plupart, eu la même réaction : la désillusion. Plusieurs parents d’élèves interrogés, hier par téléphone, sur la distribution des kits scolaires n’ont pas manqué d’exprimer leur découragement. Le cas, par exemple, d’Issouf Koné qui habite la commune d’Abobo. « On avait cru en une mesure louable des autorités pour soulager un tant soit peu les parents que nous sommes. Malheureusement, la réalité sur le terrain s’est avérée toute autre », a déploré ce parent d’élève. Et pour cause, la promesse de distribution de kits scolaires faite par l’Etat n’a pas été effective à temps. Pis, plusieurs établissements scolaires n’ont pas encore reçu ces kits scolaires. Poursuivant, M. Koné regrette que la ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique, Kandia Camara, n’ait pas été ferme. « A quoi sert-il de distribuer des fournitures scolaires trois semaines après le début des cours », s’interroge notre interlocuteur. Et de rappeler que le même problème s’est posé l’année dernière. « On veut nous rendre service mais, si les choses ne se font pas à temps, je pense que ça ne sert rien », a fustigé Koné Issouf. Pour marquer sa désapprobation, ce parent d’élève a renvoyé le kit scolaire octroyé à son fils en classe de CE2 aux responsables de son établissement. Car ayant déjà pris soin de préparer la rentrée académique de son môme à l’avance. C’est pourquoi, il invite les autorités à tenir les promesses faites à l’endroit de l’éducation nationale. Monsieur Aka, parent d’élève domicilié à Treichville, a également fait le même constat. Il se réjouit de cette décision gouvernementale qui vient soulager les parents d’élèves. Toutefois, il déplore la mauvaise pratique de cette politique sociale. « Malgré le retard constaté dans la distribution, ma fille a reçu son kit scolaire composé de trois cahiers et de d’une ardoise », a-t-il indiqué. Il fait remarquer également que tous les établissements n’ont pas été logés à la même enseigne. « Plusieurs amis se sont plaints d’avoir été oubliés dans la distribution des kits », regrette le père de famille. M. Aka accuse certains chefs d’établissements de vendre sur le marché ces articles scolaires. « Le système éducatif et nous sommes des partenaires. Je pense que les autorités gagneraient à nous associer pour la bonne marche de l’école ivoirienne », suggère-t-il. Jean Boto, président de l’Union nationale des parents d’élèves et étudiant de Côte d’Ivoire (Unapeci) a salué l’initiative de l’Etat quant à la gratuité de l’école. Cependant, il interpelle les autorités en ce qui concerne le délai de distribution des kits. « Il y va de la qualité de l’école ivoirienne », a-t-il conclu. Toutes nos tentatives pour joindre le ministère de l’Education nationale ont été vaines.
HA (stagiaire)
HA (stagiaire)
