Les enseignants du privé du ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (Menet), ont décidé de faire une grève, à compter d’aujourd’hui, 3 décembre 2013. Le Syndicat national des enseignants du privé laïc de Côte d’Ivoire (Syneplaci), l’a fait savoir, à travers un communiqué produit le jeudi 28 novembre 2013. Pour manifester leur mécontentement, les frondeurs, par la voie de Oumar Camara, secrétaire général du Syneplaci, prevoient un sit-in devant le ministère de Kandia Camara, ainsi qu’au cabinet du ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Économie et des Finances. A en croire le porte-parole, « si la situation reste inchangée, le syndicat procédera à la fermeture de tous les établissements d’enseignement privé laïc d’Abidjan, suivie une semaine plus tard, d’une grève généralisée sur l’étendue du territoire national ». Selon Oumar Camara, le Syneplaci revendique la revalorisation du premier salaire de l’année scolaire 2013/2014, le paiement diligent du complément du manque à gagner de ses membres et du personnel du privé laïc, soit plus de 362 millions FCFA, le remboursement par le patronat des 216 mois d’augmentation de salaire, pour un montant total de 23 milliards FCFA, celui relatif aux cotisations syndicales estimées à 225 millions FCFA et celui des dépenses effectuées en novembre 2012, suite à l’accident de la circulation de son secrétaire général. Ces enseignants du privé se disent frustrés, car « malgré la déclaration télévisée du ministre de l’Éducation nationale, malgré les nombreuses lettres de demande d’audience du Syneplaci, malgré l’importance et l’urgence de la situation, le syndicat n’a jamais pu rencontrer la concernée, afin de lui exprimer de vive voix la situation des enseignants du privé », leur situation reste inchangée.
Héloïse Yapi-Edi
Héloïse Yapi-Edi