Béma Fofana est le député de Bouaké et ex-président des jeunes des Forces nouvelles. Au cours d’un entretien que l’IA a eu avec lui au terme de la visite du Président de la République Alassane Ouattara dans le Gbêkê, il a dressé un bilan de la tournée du Chef de l’Etat dans la dite-région.il s’est également prononcé sur d’autres sujets intéressant le Rdr dont il est député.
Le Président de la République a effectué du 25 au 29 novembre 2013 une visite d’Etat dans le Gbêkê. En tant que député de Bouaké, quels sont les sentiments qui vous animent après cette visite ?
C’est un sentiment de satisfaction. Nous avons eu plus que ce qu’on attendait. Personne n’est satisfait à cent pour cent. Mais après cette visite, nous disons que nous sommes vraiment comblés. La capacité de la station d’eau de Loka a été renforcée pour résoudre les problèmes d’eau à Bouaké, Sakassou et Botro. Les femmes de Bouaké ont reçu plus de 70 millions de la part de la Première Dame Mme Dominique Ouattara. Le quartier Houphouet ville qui depuis plus de 20 ans était dans l’obscurité a été raccordé au réseau électrique. Nos voiries ont été réhabilitées par le chef de l’Etat qui a annoncé le bitumage des routes de Broukro et du quartier Zone. Le Président a pris l’engagement de restaurer le tissu industriel, il nous a promis la construction du grand marché de Bouaké. Je pense que toutes les populations de Bouaké ne peuvent être que comblées. Nous disons merci au Président.
Donc, vous voulez dire que le bilan de la visite d’Etat dans le Gbêkê est positif ?
Oui le bilan est positif. Au niveau de la mobilisation vous avez pu le constater. Toutes les populations de Bouaké se sont mobilisées. Chaque fois que le Président vient à Bouaké, c’est le même spectacle. Les jeunes et les femmes ont sonné la mobilisation pour remplir le stade déjà depuis le matin. Le meeting a eu lieu le vendredi. Or vous savez que le vendredi est un jour de prière pour nos parents musulmans. Malgré cela le stade a refusé du monde. La sécurité était obligée à un moment donné de fermer les grilles. La mobilisation était globale. Les attentes exprimées par les populations ont reçu un écho favorable. Je pense que le Président a répondu pratiquement à toutes nos doléances. Nous sommes satisfaits.
Le Président de la République a appelé les populations à la réconciliation et à la cohésion. Vous, en tant que député de Bouaké, quelles actions comptez-vous entreprendre dans ce sens ?
Je pense qu’à notre niveau déjà la réconciliation était déjà une réalité. Le conseiller technique du Président de la République chargé de la Jeunesse et des Sports Touré Mamadou, en dehors de sa mission officielle, a réuni tous les jeunes du Rdr et ceux qui sont proches du Président dans un restaurant ici à Bouaké pour les inviter à l’union. Tous les jeunes ont pris l’engagement d’aller à la réconciliation. Le secrétaire général du Rdr lui-même à son arrivée a organisé une rencontre avec le secrétaire départemental du Rdr et d’autres personnes. Ceux-ci également ont pris l’engagement de renforcer leur cohésion. En même temps nous même élus, cadres, dirigeants de partis avons eu plusieurs rencontres. Nous nous sommes inscrits dans un esprit de réconciliation. D’ailleurs, l’objectif pour nous c’est 2015. Je pense que tout le monde l’a compris. Bientôt une grande manifestation sera annoncée par des personnes plus autorisées. Ce sera la fête à Bouaké.
Le Président vous a rencontré en tant que cadre de la région le jeudi 28 novembre dernier. Vous lui avez fait part de vos souhaits de voir réviser le découpage administratif. Comment expliquez-vous que ce problème soit spécifique à Bouaké ?
Ce n’est pas à Bouaké et dans le Gbêkê seulement qu’il y a ce problème. Partout en Côte d’Ivoire, il y a des problèmes sur le découpage administratif, suite aux élections locales. Nous pensons qu’au niveau du Gbêkê tout comme dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire il y a des réajustements à faire. On a demandé au Président de rapprocher plus l’administration des administrés. C’est pour cela que nous avons demandé la révision du découpage administratif. Le Président nous a bien répondu. Il a instruit le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko de faire une communication sur le sujet pour montrer qu’il a été le plus objectif possible. Comme nous faisons confiance au Président, nous attendons les explications du ministre Hamed Bakayoko avant de réagir.
Avant d’être député, vous étiez-président des jeunes des Forces nouvelles. Aujourd’hui la rébellion a pris fin. La Côte d’Ivoire est dirigée par le Président Alassane Ouattara. Est-ce qu’on peut dire que la rébellion a atteint ses objectifs ?
La rébellion n’a pas promis autre chose aux Ivoiriens que des élections justes, libres, équitables et démocratiques. La rébellion a promis des cartes d’identité pour tous les Ivoiriens. C’est ce que nous avons fait. Et à la fin, tous les démocrates se sont mis ensemble pour faire respecter le verdict des urnes. A partir de cela nous pouvons dire que nous sommes satisfaits. Nous sommes fiers du combat que nous avons mené. Nous avons joué notre partition. Les élections ont eu lieu avec l’élection du Président Alassane Ouattara. Après ces élections, les Forces nouvelles, c’est terminé. Pendant que certains d’entre nous se sont trouvés au Rdr et d’autres ont adhéré dans des partis politiques comme le Pdci et l’Udpci. Nous avons tourné une page. Le secrétaire général lui-même nous a réunis pour nous inviter à fermer la parenthèse. Etant des personnes très disciplinés, nous avons obéi en fermant cette parenthèse.
Des voix s’élèvent de plus en plus pour proposer que Guillaume Soro soit le directeur de campagne du candidat Alassane Ouattara en 2015. Ils vont même plus loin pour demander qu’il soit le président du Rdr. Quel commentaire ?
Je n’ai pas de commentaire à faire. Je pense que comme le dit le président Soro, à chaque jour suffit sa peine. Quand on te confie une mission, il faut bien la remplir. Pour le moment Guillaume Soro est président de l’Assemblée Nationale. Il est en train de faire un bon travail. Avec la diplomatie parlementaire aujourd’hui, Guillaume Soro est en train de montrer que le parlement peut jouer un rôle bien précis pour sauver la Côte d’Ivoire. C’est pour cela qu’il a parcouru plusieurs pays notamment la Chine, la France, les Etats-Unis, les pays africains et récemment la Thaïlande. Il montre par là que le parlement peut être utile à la nation. Il a été premier ministre. Il a imprimé sa marque à la Primature. Quand l’heure de la présidence du Rdr viendra on en parlera. Aujourd’hui je préfère suivre le président de l’Assemblée nationale.
Est-ce que Guillaume Soro a le profil pour diriger le Rdr ?
Il n’y a rien que Guillaume Soro ne puisse pas faire. Il a le profil. Je pense que c’est un peu tôt d’évoquer la question. Je ne veux pas rentrer dans des détails. C’est lui qui a le profil. Au moment opportun, quand le débat sera ouvert, on le fera. Pour terminer, je dis merci aux populations de Bouaké qui ont réservé un accueil chaleureux au Président de la République et à son équipe. Malgré tout ce que les uns et les autres ont dit, les jeunes ont exprimé au Président leur sympathie, leur amitié et leur amour. Le Président peut compter sur eux à tout moment. Je voudrais remercier le Président de la République. Il nous a honorés. On comprend qu’on ne peut pas tout faire en même temps. Bouaké a été la capitale de la rébellion. Il y a le problème de la réinsertion des ex-combattants. Le Président a promis que cette question ne sera qu’un triste souvenir en 2014 à travers la réinsertion des 65 000 ex-combattants qui restent. Nous avons confiance en lui. L’année prochaine est notre année.
Réalisée par Abdoulaye Touré
Le Président de la République a effectué du 25 au 29 novembre 2013 une visite d’Etat dans le Gbêkê. En tant que député de Bouaké, quels sont les sentiments qui vous animent après cette visite ?
C’est un sentiment de satisfaction. Nous avons eu plus que ce qu’on attendait. Personne n’est satisfait à cent pour cent. Mais après cette visite, nous disons que nous sommes vraiment comblés. La capacité de la station d’eau de Loka a été renforcée pour résoudre les problèmes d’eau à Bouaké, Sakassou et Botro. Les femmes de Bouaké ont reçu plus de 70 millions de la part de la Première Dame Mme Dominique Ouattara. Le quartier Houphouet ville qui depuis plus de 20 ans était dans l’obscurité a été raccordé au réseau électrique. Nos voiries ont été réhabilitées par le chef de l’Etat qui a annoncé le bitumage des routes de Broukro et du quartier Zone. Le Président a pris l’engagement de restaurer le tissu industriel, il nous a promis la construction du grand marché de Bouaké. Je pense que toutes les populations de Bouaké ne peuvent être que comblées. Nous disons merci au Président.
Donc, vous voulez dire que le bilan de la visite d’Etat dans le Gbêkê est positif ?
Oui le bilan est positif. Au niveau de la mobilisation vous avez pu le constater. Toutes les populations de Bouaké se sont mobilisées. Chaque fois que le Président vient à Bouaké, c’est le même spectacle. Les jeunes et les femmes ont sonné la mobilisation pour remplir le stade déjà depuis le matin. Le meeting a eu lieu le vendredi. Or vous savez que le vendredi est un jour de prière pour nos parents musulmans. Malgré cela le stade a refusé du monde. La sécurité était obligée à un moment donné de fermer les grilles. La mobilisation était globale. Les attentes exprimées par les populations ont reçu un écho favorable. Je pense que le Président a répondu pratiquement à toutes nos doléances. Nous sommes satisfaits.
Le Président de la République a appelé les populations à la réconciliation et à la cohésion. Vous, en tant que député de Bouaké, quelles actions comptez-vous entreprendre dans ce sens ?
Je pense qu’à notre niveau déjà la réconciliation était déjà une réalité. Le conseiller technique du Président de la République chargé de la Jeunesse et des Sports Touré Mamadou, en dehors de sa mission officielle, a réuni tous les jeunes du Rdr et ceux qui sont proches du Président dans un restaurant ici à Bouaké pour les inviter à l’union. Tous les jeunes ont pris l’engagement d’aller à la réconciliation. Le secrétaire général du Rdr lui-même à son arrivée a organisé une rencontre avec le secrétaire départemental du Rdr et d’autres personnes. Ceux-ci également ont pris l’engagement de renforcer leur cohésion. En même temps nous même élus, cadres, dirigeants de partis avons eu plusieurs rencontres. Nous nous sommes inscrits dans un esprit de réconciliation. D’ailleurs, l’objectif pour nous c’est 2015. Je pense que tout le monde l’a compris. Bientôt une grande manifestation sera annoncée par des personnes plus autorisées. Ce sera la fête à Bouaké.
Le Président vous a rencontré en tant que cadre de la région le jeudi 28 novembre dernier. Vous lui avez fait part de vos souhaits de voir réviser le découpage administratif. Comment expliquez-vous que ce problème soit spécifique à Bouaké ?
Ce n’est pas à Bouaké et dans le Gbêkê seulement qu’il y a ce problème. Partout en Côte d’Ivoire, il y a des problèmes sur le découpage administratif, suite aux élections locales. Nous pensons qu’au niveau du Gbêkê tout comme dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire il y a des réajustements à faire. On a demandé au Président de rapprocher plus l’administration des administrés. C’est pour cela que nous avons demandé la révision du découpage administratif. Le Président nous a bien répondu. Il a instruit le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko de faire une communication sur le sujet pour montrer qu’il a été le plus objectif possible. Comme nous faisons confiance au Président, nous attendons les explications du ministre Hamed Bakayoko avant de réagir.
Avant d’être député, vous étiez-président des jeunes des Forces nouvelles. Aujourd’hui la rébellion a pris fin. La Côte d’Ivoire est dirigée par le Président Alassane Ouattara. Est-ce qu’on peut dire que la rébellion a atteint ses objectifs ?
La rébellion n’a pas promis autre chose aux Ivoiriens que des élections justes, libres, équitables et démocratiques. La rébellion a promis des cartes d’identité pour tous les Ivoiriens. C’est ce que nous avons fait. Et à la fin, tous les démocrates se sont mis ensemble pour faire respecter le verdict des urnes. A partir de cela nous pouvons dire que nous sommes satisfaits. Nous sommes fiers du combat que nous avons mené. Nous avons joué notre partition. Les élections ont eu lieu avec l’élection du Président Alassane Ouattara. Après ces élections, les Forces nouvelles, c’est terminé. Pendant que certains d’entre nous se sont trouvés au Rdr et d’autres ont adhéré dans des partis politiques comme le Pdci et l’Udpci. Nous avons tourné une page. Le secrétaire général lui-même nous a réunis pour nous inviter à fermer la parenthèse. Etant des personnes très disciplinés, nous avons obéi en fermant cette parenthèse.
Des voix s’élèvent de plus en plus pour proposer que Guillaume Soro soit le directeur de campagne du candidat Alassane Ouattara en 2015. Ils vont même plus loin pour demander qu’il soit le président du Rdr. Quel commentaire ?
Je n’ai pas de commentaire à faire. Je pense que comme le dit le président Soro, à chaque jour suffit sa peine. Quand on te confie une mission, il faut bien la remplir. Pour le moment Guillaume Soro est président de l’Assemblée Nationale. Il est en train de faire un bon travail. Avec la diplomatie parlementaire aujourd’hui, Guillaume Soro est en train de montrer que le parlement peut jouer un rôle bien précis pour sauver la Côte d’Ivoire. C’est pour cela qu’il a parcouru plusieurs pays notamment la Chine, la France, les Etats-Unis, les pays africains et récemment la Thaïlande. Il montre par là que le parlement peut être utile à la nation. Il a été premier ministre. Il a imprimé sa marque à la Primature. Quand l’heure de la présidence du Rdr viendra on en parlera. Aujourd’hui je préfère suivre le président de l’Assemblée nationale.
Est-ce que Guillaume Soro a le profil pour diriger le Rdr ?
Il n’y a rien que Guillaume Soro ne puisse pas faire. Il a le profil. Je pense que c’est un peu tôt d’évoquer la question. Je ne veux pas rentrer dans des détails. C’est lui qui a le profil. Au moment opportun, quand le débat sera ouvert, on le fera. Pour terminer, je dis merci aux populations de Bouaké qui ont réservé un accueil chaleureux au Président de la République et à son équipe. Malgré tout ce que les uns et les autres ont dit, les jeunes ont exprimé au Président leur sympathie, leur amitié et leur amour. Le Président peut compter sur eux à tout moment. Je voudrais remercier le Président de la République. Il nous a honorés. On comprend qu’on ne peut pas tout faire en même temps. Bouaké a été la capitale de la rébellion. Il y a le problème de la réinsertion des ex-combattants. Le Président a promis que cette question ne sera qu’un triste souvenir en 2014 à travers la réinsertion des 65 000 ex-combattants qui restent. Nous avons confiance en lui. L’année prochaine est notre année.
Réalisée par Abdoulaye Touré
