Même si la politique, selon certains, est la saine appréciation des réalités du moment, il y a tout de même des revirements à 180 degré qui méritent qu’on s’y attarde. Surtout quand ils viennent du président du FPI, Pascal Affi N’Guessan. Devant la presse avant-hier, le patron du parti à la rose a fait une révélation de taille. « L’Onu est une institution, malgré tout sérieuse. Parce que c’est la première institution qui rassemble l’ensemble des Etats de la planète… ». Venant d’Affi N’Guessan Pascal et le FPI, il y a de quoi s’ulcérer de colère. Or donc le FPI savait que l’Onu est une institution sérieuse et malgré cela il a refusé le verdict donné par celle-ci (qui avait à charge la certification du scrutin) lors du second tour de la présidentielles de 2010. Parce que cette sérieuse organisation a certifié l’élection, non pas de Laurent Gbagbo mais d’Alassane Ouattara, les frontistes ont vite fait de ruer dans les brancards. Menaces, intimidations, séquestrations et tentatives d’assassinat des travailleurs onusiens en Côte d’Ivoire n’ont cessé de la part de la galaxie patriotique qu’à la défaite militaire du camp Gbagbo. Un refus lourd de conséquence puisqu’il a plongé la Côte d’Ivoire dans crise postélectorale, qui a fait des milliers de morts, de blessés, de déplacés et de dégâts matériels.
Croyant certainement donner du crédit à un rapport d’experts travaillant pour le compte de l’Onu (rapport qui n’est pas encore validé), Affi N’Guessan s’est trahi. Il a reconnu une vérité qui a endeuillé la Côte d’Ivoire et meurtri sa population. Et rien que pour cela, il peut et doit être entendu. Car ce que le président du FPI avoue aujourd’hui, prouve que c’est la volonté de son parti de s’accrocher à un pouvoir perdu dans les urnes, en foulant au pied la certification de la sérieuse ONU, qui a causé tant de morts et de déchirures.
Si on suit Affi dans son raisonnement, on comprend aisément que le patron des frontistes ressemble, bien malheureusement, à ce jongleur de marionnettes qui brandit ses danseurs vers la partie du public qui met la main à la poche. Et qui change de position au gré du vent… des intérêts. Hier, l’Onu était vomie et traitée de tous les noms d’oiseau. Aujourd’hui, volte-face. Comme une véritable pirouette politique, Affi N’Guessan encense (c’est le mot) l’institution que dirige Ban Ki Moon. Tous ces jeunes rebaptisés « patriotes » à qui ils ont vendu un faux rêve, qui ont été manipulés et transformés en chair à canon doivent se retourner dans leur tombe.
Enfin, cette sortie d’Affi achève de convaincre sur la vraie nature du parti qu’il dirige. Pour le pouvoir, Gbagbo Laurent et compagnons étaient prêts à tout. Même à sacrifier la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. Ils avaient, comme par enchantement, oublié que l’Onu avait certifié le premier tour de la présidentielle parce qu’ils étaient en tête. Au second tour, quand l’Onu déclare l’adversaire de Gbagbo gagnant, ils ont subitement oublié, comme frappés par une amnésie, que cette institution était respectable et sérieuse. Et aujourd’hui, comme par extraordinaire, ils s’en rappellent parce qu’un rapport, bancal à plusieurs points, d’experts commis par l’ONU prend en grippe la Côte d’Ivoire que dirige Alassane Ouattara. « Les responsables de l’Onu n’auraient pas laissé passer une telle information si elle était dénuée de tout fondement », dixit Pascal Affi N’Guessan. Vous avez dit politique politicienne ? Vous avez tout juste. Car si les camarades frontistes avaient eu cette lucidité après le second tour de la présidentielle de 2010 et avaient reconnu le sérieux de l’Onu, ils auraient évité à notre chère Côte d’Ivoire cette terrible crise postélectorale qui l’a précipitée dans les profondeurs abyssales de l’horreur.
Koné Lassiné
Croyant certainement donner du crédit à un rapport d’experts travaillant pour le compte de l’Onu (rapport qui n’est pas encore validé), Affi N’Guessan s’est trahi. Il a reconnu une vérité qui a endeuillé la Côte d’Ivoire et meurtri sa population. Et rien que pour cela, il peut et doit être entendu. Car ce que le président du FPI avoue aujourd’hui, prouve que c’est la volonté de son parti de s’accrocher à un pouvoir perdu dans les urnes, en foulant au pied la certification de la sérieuse ONU, qui a causé tant de morts et de déchirures.
Si on suit Affi dans son raisonnement, on comprend aisément que le patron des frontistes ressemble, bien malheureusement, à ce jongleur de marionnettes qui brandit ses danseurs vers la partie du public qui met la main à la poche. Et qui change de position au gré du vent… des intérêts. Hier, l’Onu était vomie et traitée de tous les noms d’oiseau. Aujourd’hui, volte-face. Comme une véritable pirouette politique, Affi N’Guessan encense (c’est le mot) l’institution que dirige Ban Ki Moon. Tous ces jeunes rebaptisés « patriotes » à qui ils ont vendu un faux rêve, qui ont été manipulés et transformés en chair à canon doivent se retourner dans leur tombe.
Enfin, cette sortie d’Affi achève de convaincre sur la vraie nature du parti qu’il dirige. Pour le pouvoir, Gbagbo Laurent et compagnons étaient prêts à tout. Même à sacrifier la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. Ils avaient, comme par enchantement, oublié que l’Onu avait certifié le premier tour de la présidentielle parce qu’ils étaient en tête. Au second tour, quand l’Onu déclare l’adversaire de Gbagbo gagnant, ils ont subitement oublié, comme frappés par une amnésie, que cette institution était respectable et sérieuse. Et aujourd’hui, comme par extraordinaire, ils s’en rappellent parce qu’un rapport, bancal à plusieurs points, d’experts commis par l’ONU prend en grippe la Côte d’Ivoire que dirige Alassane Ouattara. « Les responsables de l’Onu n’auraient pas laissé passer une telle information si elle était dénuée de tout fondement », dixit Pascal Affi N’Guessan. Vous avez dit politique politicienne ? Vous avez tout juste. Car si les camarades frontistes avaient eu cette lucidité après le second tour de la présidentielle de 2010 et avaient reconnu le sérieux de l’Onu, ils auraient évité à notre chère Côte d’Ivoire cette terrible crise postélectorale qui l’a précipitée dans les profondeurs abyssales de l’horreur.
Koné Lassiné